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10 mars 2008

S'ouvrir le ventre à la passion.

BOUH !!

Boudi036

Connexion Déconnexion Superposition. Hyperbole. Répétition. Je ne suis pas d'accord, un désaccord criant, qui hurle, je ne suis d'accord avec rien, j'ai l'esprit des contradictoires, j'ai l'esprit qui dicte Toute la nuit je m'agite. Le visage, des rebelles, des traces qui, ah, les ongles plantées, dans la prunelle, comme. L'odeur gluante des Marlboro qui cogne les pavés. Je fume une cigarette en bois, je fume un bâton d'encens. J'écris à, j'écris sans qu'on me lise, j'écris comme à mon journal, et sans qu'on comprenne vraiment. Je vois vivre, ça s'appelle merveille, les rapports entre dominants et damnés. Les trains s'arrêtent sur moi, rentrent, rentrent dans mon ventre, déraillent sur mes dents qui tirent la sonette. Rouillés, je capte la lumière et ça ne s'arrête pas, une W.inchester me flingue sans savoir, croit être l'arme seconde, malgré son canon qui crie. Pour que je me tire dedans, boum, une décharge. J'ai les dents rouillés. Qui mâchent, la mache. Devant, la mer, l'horizon vide et clair, et plat d'un pays, mais je pense aux trains, à un train rouge, j'y pense, il ne s'arrête pas, pas tout de suite, il emmène. J'en digère des trains, pour te trouver, j'en digère pour bricoler contre l'énigme, je cherche les bras ouverts sur la Seine. Rue. Saint. Rome. L'aube sera légère, je crois, tellement ouvert, tellement de trous. Complaisant. Je te crie des mots de muets, je te crie des mots sourds. Ils sont autour de toi, et ça s'allume comme les beaux jours, ça s'allume comme des nuits qui ne viennent pas. Je défigure les paysages qui passent, le train, gare. Le Nord. Des feux d'artifice. Des étincelles, oui, je me frappe les yeux avec des bleus. Des besoins, tellement. Je relève mes cheveux, tellement chaud de mes plaies, tellement chaud, j'aime, ça ne cède pas sous la pressions. L'image qui me colle dans la mémoire. Je te tiens la main, je la regarde, je la glisse, un anneau d'air. Tu existes, je te tiens, parce que c'est tellement douloureux la nuit en moi, parfois, tellement tendu, tellement nerveux la nuit qui craque. Je suis forcé de m'enlever la peau pour tourner des pages, je suis forcé, la mutilation des pages. Ne ferme pas les portes, laisse les ouvertes. J'ai chaud à ce point, ouvre la fenêtre. J'ai chaud, casse la vitre noire. La mer ça commence à peine, la mer j'en ai besoin, j'en ai besoin, là pour la chaleur, les vagues mauves, la main dans le sel, le bras vers le ciel, viens qu'on décapite, qu'on décapite, qu'on arrache la tête blessée. Mais les blessures ça s'écoule. J'ai le mal de mer qui touche mes genoux, je suis insensible aux éléments du décor, insensible à la marée grise. Vite, un mouvement, je tends mon bras, comme si je tenais une épée au bout. Je laisse ma main. Qui bouge dans les méandres rouges. Les empreintes, c'est pour nous, ça s'imprime. Vite, vite, je sais, écrire, vite, ce que je retiens, des jours, des nuits, des nuits entières qui s'entassent dans un train qui me rentre dans la peau. Qu'est ce que je raconte ? Mon délire, mon amour, mon délire. C'est une folle exclamation, tu sais. Joyeux, je suis gai, des rondes. De fumée, souffle au visage, soufflet. Le dos fragile, comme le tien, fragile, arrête de te cacher, c'est le dos qui s'imprime, encore un peu à patienter. Dévorer. Des jours vécus différemment, avec une différence au coeur. Intacte, différence. C'est fou mais je ne crois pas aux fous. Tu comprends, je t'écris, à toi, là, l'envie cheville au corps. Je peux peindre un mur misérable avec mon sang, pour que tu lises, ça, j'ai le temps pour, je ne comprends pas ce que j'écris, j'ai des écarts, des envols dans l'oeil droit, c'est pour ça que je ne peux pas parler à la foule, merde, merde. Je ne peux pas leur causer. Je peux me gratter l'oeil et détruire l'écosystème, la vie animale. Sur mon visage, j'ai un oiseau écrasé, des traces d'ailes minuscules entre les yeux. Lance moi ta colonne vertébral, lance moi, écrire, écrire, je ne sais pas faire, j'envoie mes forces sur le papier, mes forces désossées. Ecrire, je veux balancer mes forces avec toi, c'est ça l'amour, c'est là le désir au sommet, tu vois, c'est jonction des mains, des bras de fleuves. Je suis fou, mais je le sais, et j'emmerde les mots ils ne suffisent pas à calmer, pulsion, réaction pulsion d'envie. Mal au corps, tu comprends, de ça, là, l'inconnu, toi, dans mes tripes, et mal de cette voix colorée qui m'hurle dedans, concrète. Ferme les yeux, la peinture qui recouvre d'or la paupière, d'un trait bleu. Ecoute, ecoute, écoute moi, comme ça fait mal, alors balance moi au dessus d'une hâte, d'un précipice, balance le privé, privé de moi. Je pense à un cutter quand je me déshabille maintenant, je pense à une entaille qui saigne, un déséquilibre dans le corps parce que ta présence, toi, m'essouffle, mais tu ne sais pas. Chut, n'écoute pas, je ne sais pas ce que je dis, je me décapite, je suis la guillotine, viens. C'est sûr, je ferai tomber toutes les peurs, la lourde liberté qu'on entend dans le sable et nos jambes prêtes à parcourir la steppe, c'est la liberté, la liberté. Mais je les sens nos mollets prêts à courir toutes les étendues qui s'alignent. Viens, on fait des portraits romanesques. Trouble, trouble, j'étouffe, tellement chaud. Mais chut. Comment, on se fait comprendre, quand toute la mer à tes pieds ? Toute la mer pour m'abreuver. On va décapiter au cutter, encore, une phrase, s'ouvrir le ventre à cette passion.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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