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10 avril 2008

Mélancolie des âmes perdues.

moi

Elle s'est retrouvée en face de moi. Assise comme un regret. "C'est ton regard, ta timidité, tu es mythologique, impénétrable". Je disparais. Je reviens. Je suis le mouvement. L' amoureux. Moi, je me résume à cette conversation avec elle, autour d'un thé. Je me résume à 4 heures de bavardage. Je me résume. Je suis triomphant, à un corps en décalage. Elle me prolonge. Mes gestes sont inquiets. Elle murmure "un jour, ça arrivera, un jour ça viendra". Je cherche un visage trés précis. Comme ces nuits qui pleurent. C'est l'une des dérnières fois que j'écris ici, je pense. La neige s'enterre sous la mer. Je m'en vais la puiser. J'ai le corps qui y glisse. Prenez-moi Monsieur sur votre divan, comme avec une femme secouée. J'ai les jambes écartées entre les yeux. Mon sexe est une cachette. Mon corps, une excuse à l'extravagance. Je suis l'élégance vulgaire, le délicat renard. J'ai des sabots de laine sur la langue, je m'irrite, m'assèche. Parcourez mon paysage, buvez en ma gorge, Monsieur. J'aime "Monsieur". Vous nommez avec ce qui n'existe pas. Vous m'appartenez. Mon homme, Monsieur. De mains en mains, je m'aggripe, m'attache. "Moi, on ne me posséde jamais. Je ne fais que passer." Il faut du talent. De dos en dos, je détache. Je ris en vous consolant. Prenez-moi Madame, comme avec votre fille, dans un berçeau de coton. Dépoussiérez-moi la bouche, étranglez moi de terre, apprenez-moi la vie, ses contours, ses désirs. Prenez-moi Madame, comme vous donniez le sein. Apportez moi vers le corps dur, tremblante, vers vous, le fruit secret et usé. Je suis le village au sillage clos de vos désirs les plus blessés. Je comprends les femmes. Les femmes m'aiment. Je suis asexué. Au grand Galop, M devant moi, frotte les recoins de mon imagination. Il faut me nourrir. Elle me demande "et toi, comment les appellerais-tu ?". Si j'avais un petit garçon. Un petit. Garçon. Victor. Je l'appellerais Victor. Comme j'aimerais me transformer en Victor parfois. Victor, l'effroyable poignée de verre qui briserait les visages des femmes enchantées. Enchanté, je m'appelle Victor. Je vais vous aimer pour mieux vous tuer. Je vous aimerais, parce que vous me plairez trop. Vous viendrez, pressée, vers moi. Je suis Victor, l'insensible. Je suis la guerre, la haine, la paix, l'amour. Je suis le personnage et le roman. Je suis la syntaxe et le style. Le clair obscur. Je suis la honte, l'arbre malade. Je suis l'auteur et le lecteur. L'autel et le sacrifice. L'esprit sain. Et je vous offre un thé Vermeille saveur miel sur la terrasse de votre bouche. Enchanté, je suis Victor. Vous et moi. Je suis vous. Alors, mon petit garçon, je l'appellerais Victor. Et si c'était une petite fille : Jade. Jade, la solitude des pierres précieuses. Jade, la distance. L'élégance de son pouvoir muet. La délicatesse d'un petite corps comme une griffe. Tu vois, M, je suis un peu, ces deux futurs enfants. Je m'appelle Jade et Victor. Je suis eux et moi. Je pourrais être vous. Entre temps, on m'écrit "Je pense à toi, alors voilà, je pense à l'inacessible, c'est humain". Alors je découpe, le milieu de mon corps, ma pudeur, la nappe, les cheveux de M. "Qu'est ce que tu fais ?". J'essaie d'être accessible aux autres que toi, tu sais, je m'ouvre, M. Portes ouvertes.Horaires précises pour jouer le jeu. Je regarde la marche pressée des promeneurs par la vitre, je les envie de me dégouter ainsi. "Toi, tu as le temps" me disait-on toujours . Personne ne sait. Que le temps jouit de moi. Je suis le corps le plus maléable du monde. De la salle. Le plus transparent. Je pourrais ne plus reconnaître mon adresse . Ma famille est un amour excusable. Je voudrais partir, mais pour qui, pour quoi, toi. Maintenant, pour toi. Ici, on me désire, mais je ne veux pas, je ne peux pas, je ne veux que toi. J'essaie d'expliquer à.

Je suis océan, je balaie les doutes, et je vole mon coeur.
Prenez-moi la main et engloutissez, comme des seins frais, des jus d'amour.
Je connais, le gôut de la passion.Le parfum de la passion.
Et tu m'écris "Mais je fais mal pour aimer."

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Commentaires
B
ce texte me fait peur<br /> <br /> il ne faudra pas quitter ces pages <br /> il faudra penser au bonheur aussi<br /> juste. peut-être.<br /> <br /> peut-être que pour toi le bonheur passe par là, peut-être que c'est toi le plus heureux d'entre nous parce que le plus malheureux aussi. <br /> <br /> parfois j'ai seulement l'impression que l'écriture passe par la douleur, pas de talent quand il y a sérénité, tu vois?<br /> <br /> alors qu'est-ce que je te souhaite moi? l'encre ou la paix? pffff mais la réponse est évidente, et puis qu'est-ce que je raconte..<br /> <br /> mais c'est juste que ce texte m'effraie, je suis mal à l'aise alors je dis n'importe quoi pour combler, pour me donner une contenance.<br /> <br /> je ne sais même pas comment clore ce commentaire<br /> <br /> un jour tu t'arrêteras d'écrire ici, et ça se fera simplement, naturellement, pas d'adieux, pas de mise en garde, et on se fera une raison et on ne te suppliera pas. On sera juste là quand tu reviendras, pas de poompeuses retrouvailles, l'espace temps n'est pas le même sur la toile, il n'y a pas d'heures, pas d'absence, pas de manque.<br /> <br /> note proses.canalblog sur un bout de papier dans un coin, ça servira toujours
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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