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9 avril 2009

Des alitées.

Des allitérations alitées. Je t'éjaculerai du littéraire dans la gorge si tu veux bien l'ouvrir large. Du R, de l'irrespirable béant, de l'agonie écartelée. L'envie ça vous met le ventre à l'envers. C'est traitre. Ca vit dans une ombre le désir. Une transition avec la nuit. Dans son corps tout recouvert de suie qui pince l'aurore. La rougit. Tout là haut. On sera malade d'amour. Ce sera triste. Les gynécées. Des fentes de femmes closes, absolument fermées, verrouillées, de la fermeture éclair. De la vive baveuse, cousue au fil d'encre. Les cancers mathématiques répandus à l'humanité vivante. Moi je vomis déjà des lacs désenchantés sur la chair blanche et nerveuse. Sur le matin obsession. J'aurais toujours voulu jouir noir moi. Saigner de la nuit cocaïne sur la foule. Pas du bleu, du sang bleu. Bleu c'est l'été, la joie, l'ennui prélassé, étendu bronzant. Les méticuleuses hideurs groupées sous des plats copieux d'idiotie. Noir ça sent l'aveugle, l'intime. Dans le noir ça s'emplit. Ca se gonfle. Tous les crimes s'y rangent, patients. Le noir. La nuit. C'est une salle d'attente. Le corridor muet du meurtre. La lampe que le flic te met en pleine face pour te soutirer l'aveu, la nuit. Tout coule, les pensées, le sordide. On laisse plus haut aller nos méchancetés dans le noir. Parce qu'on voit moins loin. Les intentions c'est à croire qu'elles sont toutes dissimulées par la nuit qui s'étend de plus en plus bas, s'étiole tout le long du jour. Recouvre les toits et les trottoirs. Elles s'inclinent comme ça les choses dans la nuit. La nuit c'est un berceau d'artistes, une couveuse à merveilleux. On ne voit pas bien qu'ébloui mais aveugle. Le regard construit d'effluves d'ombre. Quand on sature de nuit, qu'on veut la digérer et qu'on peut à peine la déglutir. Dans la gorge on sent les embouteillages d'aoûtiens en drive. Rien ne circule plus. Opaque, dense. On attend de durcir les veines. Faut bien pleurer sombre tout à fait pour écrire juste. Des larmes alexandrines, douze par secondes et quatre par strophes. Dans la nuit. Les rues ont des mines inquiètes. Paris ramone. Etourdie. Cette putain qui n'en peut plus de sexe Eiffel. De la poésie. Du sonnet trait-d'union. Ouais. Faut bien le croire.

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B
Parce que je suis navré d'avoir été navrant. Que je t'ai lu, récemment (après t'avoir salement pillé, sans excuses possibles, pour séduire peut-être mais sans même faire l'effort de souffrir.) qu'après avoir été affreusement déçu par la médiocrité de ce que tu as commis au lendemain de Paris j'ai pu saisir de nouveau tes formules, tes punchlines (ce doit être affaire de chevalière). Passer d'un niais blabla désespéré à des amertumes bien plus tranchées. De Paul à John. Le problème c'est Paul. Georges était meilleur. John l'est. Dès que c'est affaire de Paul, ça patine, c'est "yesterday" rayé, du réalisme de pauvre. Tu pourras me flinguer ou m'ignorer autant que tu veux (tu as le talent pour les deux, et moi l'indifférence qui suffit pour les subir) de t'écrire ça (qui est foutrement pas intéressant). Mais c'est ce que j'en constate. John écrit, Paul babille. Paul c'est trop loin, la douleur n'est plus là tangible, elle est abstraite, partie, métaphore ratée. Ca pue le calcul. La démonstration. Ca blablate, et il n'y a pas d'assez bonne chirurgie pour séparer les deux corps. L'éthéré qui fait l'écrivain, le "profane" qui souffre et qui jouit. Ca n'opère pas. Ca m'agace. <br /> J'ai toujours beaucoup aimé te lire Comme tu ne liras pas je peux essorer ma cervelle ici.
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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