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boudi's blog
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5 mai 2009

Luit la Nuit.

Et la nuit descend sur le bruit de la ville, elle enveloppe les murmures et les cris. Elle emporte le mouvement du jour avec le soleil dont elle se rassasie. La nuit descend brumeuse sur la ville qui bruisse encore. Elle imprime le sommeil sur les visages burinés d'ennui. La nuit qui descend lentement, avec ses habits de neige, recouvre très loin la ville. Elle commence par ensevelir les toits des Eglises et glisse son ombre pour étouffer les buildings. Dans les villes la nuit est violette, pâle et malade. Elle recouvre de son obscurité délavée les tous petits et les  clochers, les mairies et les écoles. Dans la ville la nuit est blême et sage. Elle attend devant les vitrines du bruit et de la fête. Elle n'engloutit plus rien, et sa brume affamée, son corps engourdi, se penche sur les gouttières. La nuit n'a plus de royaume, que des mares d'ombre. Elle attend que la lumière s'épuise, que la danse s'essouffle. Dans la ville la nuit n'attend qu'août qui éteint le bruit, et tait la lumière. Elle attend la nuit, avec sa patience et son meurtre entre les seins. Elle attend. Et alors il n'y a plus d'écrivain, plus de nuit. Que des plumes sèches de bile, la nuit génitrice meurt en couches et rien ne sort. Que des embryons avortés. On le dira pas au pape.

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Commentaires
T
T'as qu'à la faire, toi, la guerre.
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B
Oh, j'aime beaucoup, cette image de flamme et de suie, j'aime l'employer, la tordre, nous faire tous bourgeois-ramoneurs à se recouvrir le visage de charbon, de craie noire.<br /> Je déteste l'idée sous-jacente que la littérature, ou plus modestement le "littéraire" doive faire sens, doive être sens pour être. C'est d'abord de l'indicible, le sens c'est second, c'est un prétexte quand on écrit une histoire, un scénario sauf dans la littérature de genre, donc la non-littérature. Tous les absolus grandis d'un épithète sont diminués, infirmes. Il n'y a de littérature que littéraire d'amour qu'amoureux. Aimer beaucoup c'est déjà ne plus aimer. Même si ce n'était pas véritablement la substance de ton commentaire je tenais bien à le répéter. C'est dit.<br /> C'est vrai je cherche toujours le "juste ton", quand je m'exprime, je raffine sans tenter de n'en laisser qu'un néant, confondre littérature et littérateur comme on confondrait sensibilité et sensiblerie. Ca m'arrive sûrement à chercher une perfection formelle (de laquelle je suis bien loin) et m'égarer tout à fait dans un sectarisme qui n'est que la forme véritable de l'élitisme. Je ne suis pas sectaire, je suis exigeant envers chacun, même l'anonyme, parce que donner à lire, offrir sa vie sur internet c'est déjà prétendre, je ne me prive pas de commenter même de manière mal venue. Je l'avoue sur le blog de sead c'était très peu à propos, très d'une condescendance que je déteste.<br /> Quand à ce que tu annones à la fin de ton commentaire...Je ne crois pas au bonheur et à ce titre je devrai donc être mis à l'index, raillé. Tu me diras ce ne serait que justice puisque renforçant la douleur par l'exclusion, ce ne serait donné que ce que j'attends. Comme si j'avais quelque part prétendu traquer ma douleur, chercher à souffrir. Ce n'est pas ça, c'est seulement que le bonheur, être heureux, c'est une hypocrisie, une façade, et là ce que j'écris un truisme. Je ne cherche pas à être heureux, c'est un graal, c'est métaphorique le bonheur, ça n'est pas un état, mais un instant, ça ne dure pas. <br /> Ne pas aimer les gens heureux, c'est juste détester leur religion d'aveugles. Je crois à la beauté, au sublime, au positif même en tout instant. Je crois même que le beau ne se déploie au mieux que dans le pire. C'est la guerre -donc l'acmé de l'horreur- qui révèle le brave, l'oppression qui découvre la liberté. Merde quoi, alors oui mon commentaire était sincèrement maladroit, dénué d'empathie, mais j'imaginais davantage un amour adolescent mourant, et mort peut-être au sens littéral. Je m'en branlais, je l'ai dit, j'imaginais des banalités. Je n'avais pas tout à fait tort, la mort est une banalité...de là à le dire il y a un pas que j'ai franchi.<br /> Point.
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M
... dans un monde de himself<br /> <br /> On se croit tout flamme on est que suie, n’est-ce pas Monsieur Boudi ? Ainsi la douleur donnerait quelque talent, que VOUS décidez ou non d’accorder à Sead, il est bien évident que pour vous la question ne se pose même plus, n’est-ce pas ? Manifestement vous n’avez pas eu assez mal. Le talent ne se satisfait pas du seul talent, de plus il s’émousse dans le blasement, dommage, un peu de plus et on se serait laissé prendre “au mot” ! merde... quelle plûme ! Mais les mots sont parfois revêches, et les commentaires se font piteux. Il est des moments où il faut savoir se taire Monsieur Boudi et se contenter d’intégrer la part de l’autre, avec ses mots pas tout-à-fait collés comme il vous sied à vous de les coller Monsieur Boudi, mais la vérité crue n’exige rien de tel... après tout. Cela vous a échappé semble-t’il, engoncé que vous êtes dans vos exercices de style, à la recherche effrenée du juste ton, celui qui sonnera bien à la lecture, mais néanmoins dénudé de l’essentiel. C’est décidément dommage.<br /> "j'aime pas les gens heureux" Et bien, adonnez-vous donc à un exercice de style concernant les gens malheureux, comme vous, ah ! mais j'oubliais, la douleur n'a plus de secret pour Monsieur Boudi, vous l'avez dressée la salope ! Allons, un brin d'effort... vous avez bien vos préferences dans le pire !
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S
Tu aura beau être philosophe, bon écrivain, et avoir un tas d'autres talents, un que tu n'as assurément pas, c'est le tact. Je n'ai aucune envie d'entre tes prévisions pseudo réfléchies en ce moment. Je ne pensais pas qu'on pouvait écrire autant en respectant aussi peu les gens. Il avait 12 ans, et il est mort le 7 mai 2009. Sur ce.
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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