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27 juin 2009

Lina

Tu me files pas que le vertige, tu pends à mes yeux de délicieuses images, des dansantes. J'ai la rétine qui marche à carte mémoire, alors je renvoie, là, sur les bâches du cerveau les images de ta divine nudité. J'ai la mémoire en hyperaction, qui retient, te retient, te capture, toi, avec tes yeux dansants de tristes marées, avec ta bouche qui regorge de. De quoi déjà pour éviter la vile flatterie qui n'est jamais qu'une excroissance de la bite du demi-poète qui l'emploie. Alors pour le dire avec emphase et excès mais sans fausseté intéressée par les méandres de ton corps. Y a ta bouche qui regorge de mille souffle, mille souffle qui gonflent les voiles, les côtes, qui excitent les marins qui crèvent et qui pissent dans mon ventre. Je suis un peu dégueulasse, moi, avec des marins qui sont là à pisser dans les ports de mes côtes, qui s'apprêtent à les quitter, les côtes de l'anatomie pour l'Anatolie. Mais t'es belle, avec tes yeux qui s'effilent et tranchent dans ma chair. C'est que ce n'était pas assez, moi, mon regard lourd de cernes naturelles qu'il te fallut y ajouter, discrète, les poisons de tes vertus. Tu me coules déjà dans les veines, je suis innondé sans qu'aucun des seaux troués ne puissent écoper ce grand cadavre que tu me fais devenir. Je suis plein de creux partout qui dessinent des dents prédatrices, des crocs animaux pour te dévorer, toi, tes yeux, tes seins, ton ventre, te bouffer toute la nuit d'une chambre qu'on ne connaîtrait pas, ni toi, ni moi, parce qu'il faut bien ça, pour moi. T'emmener sur des voyages au toit du monde, dans une place anonyme où nous pourrions nous allonger l'un près de l'autre au rythme cardiaque de mon ventre amoureux. C'est sans sexualité, je suis un être quasi-castré, c'est posséder avec tout le glauque, tout le miasmatique, une chambre d'hôtel, toi et moi. Un endroit que l'on façonnerait la nuit, à causer, comme ça pour faire tomber des perles sur les cuisses. Parce que t'es belle, ce n'est pas affaire de petitesse, de justesse, de visage bien ordonné, poli et broyé par les codes. T'es belle, parce que dedans j'entends les bourreaux hurlés, parce que dedans j'entends des cris, que dans tes yeux, tes orbites ça cherche des bras aimants. Les miens frêles t'attendent, qu'on exulte sur la nuit, tous les deux, toi et moi. Avec nos origines communes qui mêleront comme des chênes voisins leurs profondes racines. Je te serrerai toute la nuit, moi, si j'ai cette chance, dans une chambre affreuse qu'on dira hotelière, passagère. Deviens mes fers pour la nuit, asservis moi, avec tes yeux tremblants de délicatesse, et moi, ma rage, ma colère qui dévore tout, le monde et sa médiocrité. Je t'attends, farouche, je t'attends avide. T'es belle de dedans, t'es belle inversée, si l'on sent ton coeur palpiter, que ton foie dégorge de trop d'alcool déprimé. Ouais, t'es belle là, dans les organes qui chialent, qui crient, qui digèrent. Lina, toi. Et moi qui disparait, je ne suis pas à la hauteur malgré mon mètre quatre vingt, tu es là, haute, sur des cimes que j'aime. T'es l'Art auquel je fais l'amour dans ma tête, avec un sexe métaphore. Je suis châtré, ça m'évitera de t'attirer coller entre mon ventre et la rue, la douleur et l'horreur. Je t'embrasse sur les yeux, sur les reins. J'ai la langue qui ne sait faire que ça, glisser sur les corps des filles trop belle. Je dérape. Qu'un mur m'y attende. Que tes yeux encaissent mon nez crochu.

Je n'ai besoin de rien pour flirter avec la nuit. Mais faut dire. Ta présence me rend insomniaque. Tragiquement. t'es une femme vertige. Une femme colline. C'est que tu n'es pas kabyle pour rien. Tu es haute est abrupte. Ca me fait penser à Bougie où cette montagne ressemble à une femme ensommeillée (tout le contraire de moi, à cette heur-ci donc). Gouraya. Disons donc que dans ma tête ce sera le pseudonyme de ta beauté. L'attentat dans mon ventre que mon coeur doit ignorer. De ton ventre sur lequl je dévore un nuit de couleurs et de lumières empruntées.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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