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3 août 2009

Le vertige furieux

LDeux sphères. Des distantes empoisonnées qui se rencontrent, bien hermétiquement closes qui se communiquent par delà silence clivé, c'est-à-dire qu’il y a de chaque côté de ces milliers de bulles rupturantes des émotions, des sensations de désespérés en cloques. Des putains en chaleur prêtes à mouiller de chagrin. C’est ainsi. Des sphères qui se rencontrent et qui ne doivent pas converser sous peine d’infuser dans l’autre, dans la veine de l’autre de l’eau bouillante courant, circulant à toute vitesse, passant, passant, dépassant, transmutant en magma, en lave brûlante. Quand deux sphères étrangères, translucides mais hermétiques se causent, se délayent, passe un venin que je sais respirer, que mes bronches savent encore digérer . Dedans, quand deux sphères étrangères se métissent,  que les reins se courbent, que les corps se dressent. J’observe. Je suis un grand silence bavard et bavant. Je suinte le verbe et ma sphère, ma sphère hermétique, jamais poreuse le distille. J’aime, constater, triturer, racler avec le verbe et les dents les cervelets étrangers. Ouvrir un abîme secret sous chacun de mes pas. Parce que je me perds d’expérience en déshérence. Parce qu’à l’émotion, au vécu je sacrifie le sens rationnel, le tout bien organisé, l’algorithme régissante, tutélaire.  La mathématique furieuse qui sort des sphères justement, le rapport social, quand l’interaction se noue, c’est du calcul, de la statistique, du pour cent d’échec. Tout se quantifie. Se mesure. J’ai une règle dans la tête, un compas, et un sécateur. Je sens vos arrêtes poindre, et je parlais de sphères, de rencontres et de grincement. Parce que voilà, moi, ma sphère grince, se souvient et s’en moque. Que les autres craquent, que la membrane se distende, que d’un plop définitif et fatal ils s’en aillent. Je m’en moque j’ai le verbe qui m’habite, c’est ma schizophrénie à moi, la littérature. Mais je voulais dire nous sommes des sphères des millions en englobant  des millions.  Dans un rapport hiérarchisé que je balaie. La pourriture recouvre l’or. J’ai le vertige facile en face de jolis yeux, ce sont des escalades, de la varappe sur le nez, que je balance l’imaginaire contre le front, il y a une prise aux pommettes. J’ai le vertige facile, ça m’a joué des tours à force de vivre comme ça, moi, au dessous d’abimes scélérates qui s’ouvrent sous mes pieds Je ne trahirai pas, je ne dirai jamais « vous ».  C’est au marteau que je broie la politesse. Tout ça n’est qu’une farce. Une bouffonnerie. Parler c’est déjà apprendre à ne rien dire. Mettre la cravate c’est accepter d’être en laisse. Les étrangers savent parler  la langue de l’estomac, celle qui digère, qui broie, violente de sucs. IL faudrait faire comprendre à la jeunesse que son avenir c’est de vieillir, qu’elle n’a pas de révolte que le temps ne sache éroder. Il y souffle contre ses parois, et la falaise, la falaise immense, la vertigineuse falaise s’effrite et rompt, bouffé par le sel de la mer et le vent de l’habitude. Alors c’est ça. Et moi je suis une sphère solide.  La poitrine en berne et le sourire étendard. Je me marre parce que les autres errants sont ridicules, qu’ils tremblent d’incertitude, de petites émotions factices. Oh les illusoires commotions, oh les petites blessures, et je suis mort, et toi aussi, et dieu pendu à mes couilles.  Je suis la potence et le gibet. Mais ce n’est pas la discussion ! Ce n’est pas le sujet ! Le sujet ce sont les sphères et les rencontres, la soumission de la bulle à l’autre, du désir endolori. Oh les jolis yeux sont des gouffres dont je m’écarte. Dans curieux il y a du suicide assisté.  De l’entraille  loqueteuses. Ma bouche périssable, mon court instant ici. J’en ferai sortir des éclairs, j’éjaculerai de la bouche le tonnerre, je cracherai les flèches venimeuses. Ce qu’on ignore, c’est que la foule est vénéneuse, l’approcher dissout les facultés . Je reste à côté, dans une autre perspective. Dans ma vie il me faut de la puissance, des individus forts, furieux, des comme machin qui sont là aux mots de rage autolyse. C’est à croire qu’elle finira dissoute par son même acide.  Que son corps carié, noirci de suie désespérée se fermera sur lui même. C’est un corps cancer dont l’on parle. Je crois que je penserai toujours à ses jolis yeux.

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Commentaires
P
ta derniere phrase est rassurante..
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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