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10 avril 2010

Tu ne peux plus m'aimer et pourtant tu ne peux m'oublier

Et soudain
Je me
Souviens
De mes dégoûts

Tu n'as nulle part
Où venir
Dans mes bras.

Tu avais les yeux qui donnaient la lumière ;
J'aurai toujours ceux qui la dévore.

Je ne me souvenais pas
de l'ennui de toi
de tes pas
de tes mains
de gênes
où dans tes paumes
coulaient
la cacophonie
Des cacographes

Ta vie
Est une fatigue
Qui m'ensommeille.

De toi je ne me souvenais
Que
Des ellipses
de carmin
que
des paraboles
de cyan.

Je t'ai souhaitée hier
Toute la nuit, quand j'embrassais
Une bouche de cornaline
Qui bruissait
Se froissait
Comme ta peau
De capeline
Quand
D'envie
Meurtrie
Je serrais
Ses seins
Sur mon
Torse
Je voulais
L'ombre
De
Toi
Pour
Suffoquer
L'absence
de
Toi.

Je t'ai rêvée, je t'ai souhaitée, je murmurais ton prénom, comme une petite prière qu'on fait avant d'aller à la guerre. Guerre de muscles, de chair, où il pleut. C'était une femme qui était venue de ce pays où tu t'uses les jambes, et qui me mettait la mousson sur les doigts, dans les draps.

Maintenant je couche les filles dans ma chambre, et je leur dis de faire du bruit.
Ca m'empêche de jouir.
Un jour je tuerai
Tu sais
Une fille
Qui aura joui
Je mettrai
Pour la tâcher
De
Foutre
Mes mains sur son cou
Pour étouffer
Non son souffle
Mais sa voix
Qui contient
L'oxygène
Et
Elle succombera
Entre mes
Bras
Trop
Maigres.

Ô mon amour
Je ne t'aime pas.
Ô mon amour
Laisse moi te ranger
Avec les pièces
AVec la reine, le roi
Dans les échecs.

Tu m'ennuieras toujours
J'ai trop de fièvre
Pour un seul
Corps
Je te briserai encore
Demain
Je ne sais faire que ça
Ta peau de verre
Ta cape d'angelôt
Dans le matin, les cloches
Qui sonnent
L'angélus
et sont
Des
Mots
Blessés.
Je ne suis chez moi
Que dans la douleur
Et le bruit
De l'enfer
Qui monte
La plainte
Qui longe
les os
qui cassent
La soie
Déchirée
Lange
Funeste

Tu sais qui je suis ?
Quoi je suis ?

Où ?
J'habite un vertige
Tu ne peux pas y entrer
Tu as trop de colère aujourd'hui
Pour les sphynx
Les oracles
Les vandales
Tu ne peux pas entrer
Et ma solitude
suce ton ombre
Bleue
Comme Chopin.

Un lambeau de souffle
Une respiration manquée
Une aile brisée.

Je suis la Belgique, deux régions ennemies.

Je m'allonge, et je l'allonge
Je grandis
Parce que
Je
Suis
Une
Ombre
Qui s'allonge
Sous la lumière
Qui lui arrive
Ses degrés
de Chaleur
D'angles
Morts
Et Obtus
Qui déforment
Ta voix
Claire
Et aiguë

Mon amour.
Si tu me vois,
Si je te vois
Suce moi
De ta bouche orpheline
De tes larmes opalines.

SI je te croise dans les rues
D'Paris
Suce moi
Mets moi.

Avale moi.

Parce que nous ne sommes pas des mêmes réalités, nous évoluons dans des dimensions qui se croisent, se remplacent, mais ne se mélangent pas.
Tu es l'eau bleue, calme, transparente ; je suis l'huile brune, épaisse qui s'embrase sur les reins de feu.
Et-Tes-Rots-Gênent.

Tu sais.
Ton noir.
Je te l'évapore.
Comme ma vie.
Comme ton bleu
Comme tes larmes.

Et les souvenirs coulent
De la mémoire blessée
Ton souvenir s'écaille
Sèche, et fane, il remplit les bouquets
Sans odeur, les bouquets où le sang
De ton absence, déjà, a coloré les fleurs
Blanches.
Comme les joues d'une enfant qui flâne.

Je t'aime
Et tu sais
Je crois que je vais mourir
Pas tout de suite
Pas demain
Juste bientôt

Je vais me jeter sous les rails
Parce que je n'en peux plus
Que d'entendre l'existence
Qui a un bruit de machine
DE wagon, de mécanique
De rouages, de prison
Ma vie est monotone
Comme le chant du métro
Qui la broiera.

Ca fera, crac, et ça ne se giclera pas.
Mon sang est sec.

Je vais mourir.
Je vais dire une date
C'était quand ?
En mai
Le 17
Pour qu'il n'y ait plus jamais
De printemps.
De fleurs
De lilas
D'amour
Qu'il n'y ait
Que des automnes
Des journées grises
Et des pas dessus
Qui les feront craquer
Ces journées là
Seront des feuilles mortes

Pas de fleurs, pas de pleurs, pitié, juste des feuilles mortes en bouquets, en couleur, des feuilles jaunes et veinées.

Je m'en vais pour toujours.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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