Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
boudi's blog
boudi's blog
Archives
Newsletter
1 abonnés
9 février 2011

Toi.

Le silence je l'aime, il parfume, c'est le chant monotone de ta belle voix qui tonne, et qui module le sens, c'est là que se forme mes mains, celles deux qui promettent des cris à tes reins et menacent tes creux, failles puissantes, de l'extase. Parce que tu n'aimes pas, tu as peur, seulement, peur des voix en toi, celles dans ton ventre qui gémissent, qui grincent, qui se remuent, des voix qui ont des dents qui font vibrer les hommes, et trahir les filles, peur de ces voix qui te jettent dans la nuit avec à peine de chaleur pour tenir dans le jour. Je sais tes yeux où se sont faufilés des mystères couleur d'écume, au goût amer de la dispute. Je sais la solitude blême qui habille ton regard, la nuit à l'heure du sommeil et des couvre-feu moribonds. Je sais tes molles passions, je sais ton cou incliné de fatigue qui se tend vers je ne sais quoi de futur, vers je ne sais quel ordre. Toute l'organisation sociale, ton corps étroit est la société, plein de cases, de mythes, plein de peurs aussi et de renfoncements.
Je sais la tristesse qui enveloppe ton coeur comme le désespoir les yeux du poète et tes mains fines et précieuses qui font jouir les amours et pleurer les fillettes. Je sais par coeur tes courbes de Rhin, taillées en arc, pour abriter les creux,lesabsences et les bleus,les jalousies que ton pas trop noble fait mirer dans les yeux conquis, et je sais surtout, surtout que tu n'aimes pas, que tu te rassures seulement derrière des épaules calmes et larges comme le ciel aplati d'un compagnon. Le couple, ce sordide atermoiement de l'amour. Pour tes souvenirs qui se perdent dans le matin qui fait ta nuque, je saurai faire mon corps unique, rassemblé en un désir, une impatience que l'on nomme du terme vulgaire de fidélité, je mettrais dans le ruisseau mes genoux pauvres, mes mains de guenilles, à la révolte je mettrais un bâillon déchiré dans la couverture de mes romans, aux yeux je frotterai l'ombre pour qu'un peu d'aurore la traverse, et éclaire la nappe de nos dîners. Ah les yeux bleus, ce poison de mes sensibilités. J'aimerais arracher de moi un peu de cette défaite qui me fait le parfum délicat, obstiné, rassurant, qui plait tant à mes vieilles comme si léchant ma sueur elles s'imprégnaient d'encre et de littérature. N'est-ce pas que l'on ne peut pas tenir toute son existence à vivre dans l'intensité, mon corps cette forge sans repos où remue le métal brûlant.
Je t'y attends, c'est de l'autre côté du mensonge que je me tiens, dans le fracas et la danse des astres vierges.
De mes lèvres secrètes comme des parchemins
Je t'embrasse dans la nuit qui me délaisse.

Publicité
Commentaires
boudi's blog
  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 49 344
Publicité