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25 février 2011

Les gravures de l'aube

Je ne suis pas des liaisons, je ne suis pas des accords, des déclinaisons. Je ne suis pas d'accord Je ne suis d'accord avec rien. Je refuse tout. Comment peut-on accepter. « OPINER ». Ils opinent. Toujours. Oui. Oui. C’est combien ? Ton salaire, c’est combien, tu mesures combien, les comptables sont des arpenteurs. Ils comptent, ils mesurent, « il faut être heureux » sinon, sinon c’est l’échec, sinon c’est l’inquiétude. Tu veux un peu de mes nuits ? Tu veux vivre. Entre deux et cinq heures, sobre, épuisé, le monde se laisse faire. Et toute la nuit je m'agite Ce mépris des visages.  Nier par les yeux Il y'a ceux qu'on ne revoit jamais Mais mais mais je me souviens de l'odeur des Craven A dans des fume-cigarettes en bois Je voudrais t'écrire sans que tu lises tu comprends je voudrais t'écrire comme on tient un journal et sans que tu comprennes vraiment ce que je veux dire Je les vois vivre, cumuler les rapports entre dominants dominés Je les vois venir les trains qui ne s'arrêtent pas devant moi les trains qui me rentrent qui me rentrent dans le ventre L'acier qui déraille sur mes dents J'ai les dents rouillées je n'arrive pas à capturer la lumière des trains qui ne s'arrêtent pas comme si comme si j'étais tellement faible tu sais tellement faible que je venais me noyer dans n'importe quels yeux de nylon bleu. N'importe quels rails Ce que je vois là c'est la mer l'horizon vide et clair Mais je pense aux trains Aux nombreux trains que j'ai du digérer si tu savais Bricoler mon énigme j'ai déjà essayé. Retrouver les bras ouvert d'avoir vu en face le parvis de ton dos soûl, de tes mains effrayantes. L'aube étonnante n'a jamais été aussi légère Une femme tellement ouverte Et qui n'a jamais trouvé Un compliment tout au plus Monsieur vous en faîtes tellement trop j'aimerais t'écrire comme un dialogue de sourd Ne me demandez pas de comprendre. Je manque de courage. T'as peut-être l'impression qu'ils sont tous autour de moi c'est pas vrai. vraiment les beaux jours ça s'allume avec quels yeux ? Je suis fatigué de défigurer les visages Je suis fatigué tu comprends de frapper les yeux avec des artifices Des besoins différents en littérature oui Tellement facile Si j'ai besoin de relever mes cheveux Oui J'ai tellement chaud de mes blessures J'ai tellement chaud de mes blessures J’aime que le bouquin me résiste. Que mon écriture te dérange. C'est pas l'image qui est importante Oui je tiens la main Je ne suis pas obligé de te regarder Elle n'existe pas D. Je tiens la main d’une ombre parce que c'est tellement douloureux l’absence Parce que c'est tellement tendu tellement nerveux tellement Pas pour moi Maman pourquoi tu parles de problèmes Si je suis obligée d'enlever mes vêtements pour ouvrir le livre. Si je m’allonge dans la salle de bains pour réciter la poésie. Laisse-les me regarder Ne ferme pas les portes Laisse-les Est-ce que j'ai chaud à ce point La mer ça commence dans le ventre ça commence à peine la mer pour moi ses vagues mauves Une main dans son sel Un bras vers son ombre Qu'on décapite qu'on décapite Vite qu'on décapite mes pâleurs. Mais de mon amour qu'est-ce qu'on peut en faire Des livres bon marchés Des poèmes singuliers De la littérature de la littérature vite il me faut de la littérature Décapitez putain décapitez J'ai la mer qui me monte jusqu'aux genoux Elle n'atteint pas plus haut Je suis impossible aux éléments ils ne me reconnaissent pas Avec tes yeux t'as avalé toute la mer ; tu ne me vois pas. Vite une parole Un livre Un auteur Vite un mouvement littéraire qui vienne m’enlever Je laisse mon bras tendu comme s'il y'avait un revolver qui m’avalait au bout Je laisse ma main dans l'eau Et les empreintes c'est pour les pauvres Qu'est-ce que j'ai retenu ? Vite vite oui je sais il faut répondre vite Ce que j'ai retenu Des jours des jours des jours entiers putain des jours qui s'entassent des trains qui me rentrent dans l’abdomen Qu'est-ce que je raconte Rien Je vous réponds C'est fou cette exclamation Joyeuse en vous C'est fou ce dos si fin si fragile On vous voit Mademoiselle On vous voit complètement nue Arrêtez de vous cacher Encore quelques instants à patienter C'est fou ce dos Avec des jours comme ça comme vous dites Des jours vécus tellement différemment des autres mais montrez-nous votre différence Mademoiselle C'est fou ce dos si intact Je ne vous crois pas C'est fou de dormir la nuit c'est fou Je ne crois pas aux fous J'ai le temps de peindre n'importe quel mur misérable Tu comprends pas que je t'écris Tu comprends pas que j'en ai rien à foutre d'eux Que j'en ai rien à foutre de ma façon de m'exprimer Tu comprends pas J'ai trop d'écarts d'envols dans l'oeil droit Est-ce que je peux me gratter l'oeil C'est fou votre dos Mademoiselle On dirait qu'un oiseau s'est écrasé sur vos omoplates Comme des traces d'ailes minuscules complètement malheureuses. Je ne crois pas à ton bonheur, je crois à ton éducation, je crois que tu es interdite, interdite, aux mélancolies. Tu appelles bonheur, joie, ta mélancolie. Lance-moi ton art privé dans la colonne vertébrale Tu verras si je suis fragile Lance ton art privé puisque tu veux pas le partager Ecrire non mais franchement quelle idée Tu crois que je suis capable d'écrire Vas-y envoie de toutes tes forces ton art privé. Ils arrêtent pas de dire que c'est fou ce dos tellement fou Tu les entends d'ici ? "Tellement fou" avec leurs petites voix à terre leurs voix tellement à terre tellement concrètes que je les sens "c'est fou fou fou fou fou" tu les entends n'est-ce pas ils font tellement mal avec leurs voix tellement pâles mais qu'est-ce qu'on fait ici ferme les yeux écoute écoute écoute écoute écoute les voix elles font tellement mal tu le sens tu le sens là ça te fait mal ? Ecoute "c'est tellement fou ce dos" alors balance Balance ton art privé privé de moi privé A chaque fois que je me déshabille je pense à une tragédie. Chaque fois que mon corps doit se mouvementer je pense à une douleur futur Je pense à un déséquilibre quand j’attends la littérature pour venir la décapiter La littérature qui qui qui rompt l'équilibre Je dirais des choses que les autres n'ont jamais dites C'est sur Je ferais tomber toutes les peurs La lourde liberté s'étend dans le sable Je le sens dans mes chevilles prêtes à courir tout les déserts c'est la liberté c'est la liberté mais je peux je peux je peux pas me retourner ils vont m’avoir, ils vont me mettre du travail, ils vont me mettre une femme, des enfants, ils vont me mettre des normes, ils vont m’éduquer, je ne veux pas, mes boucles sauvages ne veulent pas « Jonathan il faut que tu te coupes les cheveux » couper les cheveux ça veut dire « oui », ça veut dire accepter, ça veut dire renoncer. Ce n'est pas la poésie qui fera mon portrait Et la mer la mer la mer comment on la fait venir jusqu'a la gorge Comment on peut te faire comprendre que c'est à toi que. A toi que La mer se noue Toute la mer du monde dans tes yeux et si peu à mes pieds T'as tout pris tu l'as bu Mademoiselle partez, on a trouvé une phrase tendez votre cou On va décapiter C'est fou j’ai trouvé une phrase libre: Je t'aime Mais j'ai pas peur tu sais, de vivre les veines ouvertes aux sentiments.
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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