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boudi's blog
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23 mars 2011

Dans tes bas j'ai rangé l'odeur de la nuit, et tu ne le sais pas.

 


"Protégés de Diane que nous sommes, jeunes filles et garçons intègres, chantons Diane, garçons intègres et jeunes filles."

Catulle -

 

C'est quoi l'odeur d'un arbre ? Celle de la peau morte.

Reste concentrée. Le travail ne se fait pas tout seul, il te faut tisser des articles de lois, des fusions, des modèles, tu n'as pas le temps de lire, tu dois user tes jolis yeux ailleurs, c'est trop petit un écran de téléphone pour se fatiguer ici, c'est trop court un trajet de métro pour illustrer toutes mes folies.
Quand j'écris c'est comme de plonger la main dans le bol de lait, de laisser couler le jus des fruits écrasés jusque dans les épaules, mes cheveux qui y survivent, sont des fruits amers. Tu peux croquer si tu veux, ce n'est pas intéressant une ortie, ça brûle. Je glisse sur tes lèvres, sur la peau mouillée du cou, quand je pleure les illusions vieilles. Celle qu'on aime, D. La mine de crayon, sous la peau du ventre, la langue dans les pains de sel, et l'eau fraîche, les limonades, et tous les gens incarcérés dans leurs existences. Je ne connais pas bien la définition de tendresse, je ne sais aimer qu'à en mourir.

Il y a de très belles maisons au dessus de chez moi, des maisons qui ont le porche luisant au soleil, et ça ne vaut pas tes yeux qu'on dirait de grandes émeraudes taillées par le marteau de la nuit, tes pupilles je les appelle des caves aux grandes fenêtres. Sur la façade brune d'aurore, j'aime voir les ombres minces, et les corps corps sombres passer, je me dis que tu pourrais y passer comme aujourd'hui, quand je t'ai aperçue. Comme je t'ai haïe, la musique jouait dans ma tête, et puis rien qu'à mon oreille, ton reflet et ta voix. Je me suis senti occupé, occupé, sans maquisard. Ma peau est froide et lumineuse, c'est le soleil dans son écharpe, l'hiver. Je n'aime pas le violet, c'est de la nuit de pollen, je préfère le mauve qui dessine sous les yeux des impressions de folie, le mauve que l'on retrouve si l'on mélange mes yeux dans les tiens, si on les fait des injections liquides. La couleur de l'herbe humide, la couleur du ciel, quand le jour résiste encore aux crachats de la nuit. J'aime les couleurs réservées, celles qui fascinent comme tes cheveux tout en restant retenues. La couleur de ta peau.
C'est plus fort que moi, le silence, je dois me taire, retenir tous les bruits, je voyage dans un bateau souterrain, je franchis des deuils, et des frontières, je suis un clandestin, je pleure des noyades, et je me retrouve étouffé sous mes propres rires. Je sens que le silence vous met mal à l'aise, quand j'y rue, que je m'y réfugie, son coton, sa douceur. Je esens que je dois finir des phrases fatiguées, que je dois les faire remonter la longue pente de l'usage comme un cheval de trait le cercueil du damné. Je ne sens pas le garçon, je ne sais pas pourquoi, j'ai les muscles silencieux, et la colère absente. Tu voudras bien finir mes phrases, plus tard ?

J'ai besoin de quelqu'un pour me protéger de la vie, pour me défendre.
Je n'ai trouvé que des avocats.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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