7 mars 2012
ADIEU A TOUT CE QUE JAI DE VIEUX
Maintenant tous je vous chasse qui avez rendu obscène vivre et aimer. Je vous fais ce meurtre de symbole. Cet au-revoir d'un signe ancien. Demain j'aurai fini de balayer tout ce que j'ai déjà eu de vieux Tous hors de moi. Par la fenêtre d'un geste. Par l'étonnement d'un cri. Vous ne serez plus là. Tous qui avez dans la bouche autre chose qu'un bijou volé, qui avez peint des sorties de secours à vos yeux affreusement mutilés d'ambitions. Tous qui mettez à vivre des chaussures cirées, un pardessus parfait, un visage de petite fille sage tous qui avez tué le sauvage de vos pas pour seulement mettre des talons. L'enfant extraordinaire de vos mains. Mon cœur est un lit d’hôpital aux draps jamais changés. Toutes les maladies des légendes « vivre » « aimer » par vos lois éradiquées s'y reposent.
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Comme je suis fatigué de toutes vos vérités d'équation
Comme les gens vite s'effacent et vite vous devenez des rires anciens des personnages historiques des rubriques et des thèmes dans le manuel de mes mains
La déraison vous lit
Je voudrais laisser l'empreinte solaire de ma vie dans toutes les rimes
Maintenant je vous refoule hors du rêve hors du tracé périlleux des fougères
Restez dans vos formulations pragmatiques du réel
J'ai fait à l'objectivité son procès, elle comparait pour crime contre la folie
Empoisonneuse de l'erreur de la poésie de la lumière et du rêve
Je la condamne selon vos lois hideuses nah !
J'ai dressé une Cour spéciale pour juger les concepts Au jury on trouve l'insolence, le ciel, la fièvre et on récuse la science Vous vous n'avez jamais rien su organiser d'autre que des pelotons d'exécution à qui ne vous ressemblait pas
Ah inadapté lyrique c'est ton tour de rire
"Mais du feu je ne cherche chaleur ni lueur du feu j'attends la brûlure" dit il et tout le monde rit
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Commentaires
L
T
Et toi qu'est ce que tu mises ? Tu mises tes habitudes. Et l'habitude ça t'a déjà tout pris. Ta main qui va sur le pavé digital de ton chez toi comme elle va sur les corps. Tu as fait d'un boitier électronique ton amant le plus régulier. Tu vas au plaisir du même geste de grenier fatigué que celui qui te mène à l'emploi. L'habitude ça t'a tout volé. Ta voix quand elle fait "bonjour". Ta bouche et ses baisers dressés quand déjà ce n'est plus la première fois que tu frémis Tout. Tout. Ta vie tu l'as mises en gage et pourquoi ? Parfaire ta ruine. Cette usurière l'habitude.
Vous avez fait de vivre un point de vue et bien voilà moi je dis c'est un panorama et vous n'y êtes pas invités. L'infini ça demande d'autres dents que des dents d'émail, vos dents fameuses de bains publics
Qui comprend que le REVE c'est d'abord un foyer. Qu'on le bâtit de la Pierre de nos ongles, du précieux de nos voix Que vivre se débouche à vingt ans et se vide d'un coup. Garçon encore à boire ! Toujours à voir. Vingt ans ça ne s'entretient pas comme un meuble de vestige. Ça se gâche dans des batailles. Ça ne soupire pas. Vingt ans. Ça halète comme une mer jalouse.
Changer. Changer de corps de visage. Changer par le maléfice de vieillir ? Rien n'est forcé ! L'amoureuse dans le miroir choisit son fard et bien à mon tour je décide la lumière qui tombe sur ma vie ! Vous en gênez l'exploit, le parfum. Je veux un air sans vos visages endettés. Et pour ce crédit qu'avez vous eu ? Un bonheur minuscule !
Moi. Pour être heureux j'ouvre le dictionnaire et je raye tous les mots, je ne laisse intact que "aimer". Du chantant de la nuit je vous dis « je t'aime » et « je t'aime » ça veut toujours dire « adieu »