De ton frémir, frémir.
J'ai perdu dans tes bras deux ans de rides, d’études inutiles, de gens infréquentables / J'ai perdu dans ton rire tout l'ennui des gens trop sages / J'ai trouvé dans tes yeux les silex du merveilleux / les yeux de l'enfant sauvage / la brûlure préhistorique /
Désirez / Résistez / En un mot // Libérez la vie, tous, libérez la vie / libérez vos voix de leurs prisons de gorges / de leurs cages de bonjour / Dans les signes de main trop parfaits soyez comme je suis à ce miroir de paumes / soyez comme je suis à ce miracle de vivre // un barbare /
Venez demain dans cette grande salle de noir / Venez avec vos robes de chambre / de salles de pleurs / Venez vous offrir le corps des merveilleux / Arrachez le rêve à la prison des ronfleurs / Il est l'heure de devenir votre inconscience / vos gestes de buées / vos gestes de bruine / Temps d'enchanter le monde de vos travestissements /
Partout le traducteur écrivant "INFINI" s'est trompé de graphie, "amoureux" il voulait inscrire "amoureux" / en minuscules /
Vivre ne m'était que noyade ; noyade ; noyade ; noyade et noyades quatre fois pour remplir deux fois chaque poumon de marécages pour ne battre que de ce pouls là qui va s'inonder
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Je ne marche que du soutien de ta voix / Que pour le rivage de ta vie /
A mon front la lumière ne ressemble à aucune lumière diurne, c'est la marque de tes baisers /
Mon ambition c'est d'avoir vingt ans ; j'ai vingt ans ; je les ai cette fois ci pour de vrai ; je les ai pour toi ; je te les tends // bois son jus furieux / mords sa chair heureuse / PrENDS son crin / son rire / sa douleur vermeille / Prends y tout ce qui change de couleur en changeant de saison /
je veux sentir le métal de ta vie // carénage de tes dents / réacteur de tes muscles / hublots de ta force / Je veux trouver un tailleur de pierre qui n’utilisera que le textile de ta voix pour t'habiller // la flanelle de tes ongles / le coton de ta peur / l'algue de ton cou / la lavande de tes yeux / Je veux sentir l'infini que tu expires / l'infini que tu inventes / l'infini du miroir quand la nuit te présente la solitude /