soi même le monde.
Hier, prisonnier d'une insomnie sans délivrance je me raccrochai à tous les visages de ma vie ; alors à toi je murmurai les paroles que voici.
il y a en moi un murmure qui dit la trahison
l'infini desséché que je porte en moi
mais
c’est mensonge
je ne me suis pas résigné à la forme attendrissante du réel quotidien
des jours de la semaine
l'etc du monde
Un matin de mes mains somnambules j’ai déchiré l’absolu
de mes doigts sévères
les yeux hallucinés
j’ai déchiré l’infini
pour arracher le vacarme en lui
le vacarme en lui
travestissement
duperie
maquillage d'une femme vraiment laide
rouge et obscurité dans la lumière des soirs
trompant le désir.
Un mouvement dément, une nuit, où les dents tremblent jusque dans le coeur
et l’on entend soi-même
pénétrant dans le temple
avec des pas bruyants comme des épées
une haleine de vandale
tordant les vieilles idoles
et sous la pierre de ces croyances mortes
une forme éclôt
neuve, inconnue
ô l’étrange miracle
les statuent elles aussi muent
alors
alors
un miroir
soi-même
le monde
l’infini.