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2 juillet 2014

Fumée beige

L'image de toi friable comme de la pierre sèche

Dieu mon dieu la minute-statue dans quel jardin déjà le soleil hardi
On vit c'est un jour de tempête
Le vent d'équinoxe dans des cheveux alphabet
Le bleu le jaune délavés des photographies
Comment s'appellent cet homme cette femme sans couleur
On ne voit plus les visages seulement la neige vide, un grand miroir aphone

Et tout ceci qu'était-ce déjà j'en perds mémoire, un rendez-vous manqué
Sur le bout de la langue
ce ne sera pas ce soir
Ce ne sera plus jamais le soir
Le vrai soir
Plein du silence de vivre
Les lèvres comme des ronces 

Un seul soir y vins-je le crépuscule remuant des. Ailes muettes
La lune bercée, mille chant d'ombres
On y plantera Dieu
Je germerai


Sur soi la nuit blanche
eau forte et douce
Aux figures froides
Le café ou bien le thé
Tu dis peut-être je ne sais pas
Et déjà je ne vois plus ta bouche en forme de
Peut-être ou je ne sais pas
À cette table
Il y a une place stérile
Comme un ventre vide

Ta place

Une image creusée d'oubli
Un grand vent disperse les lettres du prénom on cherche ses souvenirs dans le téléphone
Un mot s'écorche dans les cheveux
Les poumons vides, plus jamais

Monde abandonné
Feu de cheminée où brûlent les roses
Odeur de mai incendié
Sifflent les balles gémit la Seine
Contre le cœur, serrée, la neige fondue de toi

Le médaillon vide
Un trou dans la mémoire
De la taille d'un poème



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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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