Une morte
Ton visage la nuit crispée ô ton âme déliée flamme
Grinçait dans ma nuit
Le miracle la vie sortie de torpeur, salive épaisse de la lèvre ocre
Blancheur à la crête du Je
Le vent piégé par les algues et le crissement du sable
T’appellent là-bas ; tu ouvres les bras, c’est l’horizon.
Vertigineuses absences
Au loin les paysages, miroirs étreints de feu ;
La nuit gonflait comme un lac, hésitante
Les doigts tendus, dans la gorge roulait la mélodie transparente
Sur la peau calcaire, des larmes
L’ombre d’une femme
Ton visage dessiné dans les linéaments de la terre
La lumière et le drap et ta peau écumes pâles
De cette aube morte
La main jetée de tous côtés ton absence, ma vie
Les paupières pareilles à des ongles sales, yeux noirs
De la boue sèche, grattée par le regard
L’odeur d’au revoir de la route fraiche
Des arbres creusés de sang
Et des près mûrs de
Plus rien ne te ressemble ô chère morte
Tous les fragments de toi retrouvent leur air de tous les jours
La lande n’est plus ta peau ni lavande ta bouche