18 mars 2017
Gengis sans horde
on ne te voit jamais
tu as
passé de mode
et avec ton âge et ton ventre
tu te trouves d'autres occupations
elles finissent à minuit
la grippe toute la vie
et le genou qui flanche
de kro
c'est triste tu pouvais tout puis tu t'es marié avec ton job et tes putes le whisky et un peu de honte comme ça sur le visage la joue on voit bien elle change de couleur tes vingts ans tu ne regardes pas en arrière tu sais bien la gêne de ce visage là tu ne le mérites pas même au passé alors c'est tant pis tu te le dis au présent dans un double-whisky au bar et du bar à la chambre puis il y a Bonnie et Brigitte lorsque tu veux te sentir jeune Sophie et n'importe quelle Jess voilà pour exulter ce à quoi tu es réduit le sexe plus que ça deux heures tarifées très bien on se rhabille routine tout routinier ta vie un quai de métro mais un jour tu iras ailleurs pour rire le machu pichu ou n'importe quoi pourvu que ce soit loin les illusions on fait ce qu'on peut à trente ans tu ne remontes pas le temps tu refuses de reprendre ce fil et retrouver sur la route défoncée la première fois la lune ou je sais pas quoi quand le baiser premier baiser tendait ton pantalon tu espérais plus et tu craignais ce davantage te souviens tu le pantalon déboutonné de la main tremblante et désormais quoi banalité parmi d'autres banalités pluie comme une autre Je t'aime
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