Lilas
Quelque chose c'est quelque chose une voix ou une ombre agitée qui parle et me dégante.
Pourquoi tout tourne toujours au drame lorsque moi je m'en approche
Suis-je fait de ce savoir exclusif de tout calme
Tout aura tourbilloné d'une si curieuse façon
on aura perdu le sens des aiguilles
plus encore gagné celui du naufrage
Dans ma vie la virgule n'a jamais trouvé sa place idéale
expliquant cette façon que j'ai, moi, de toujours être à bout de souffle
crises d'angoisses
Trachée écrasée par le dernier bouton de chemise
modalité dandyesque du remors.
J'ai vu des fleurs pareilles à des femmes
fleurs grouillantes de guêpes affamées
Tu vois de ta fenêtre une grande montagne
Ici le récit biographique reprend son empire
le romanesque a ceci de terrible que s'y mêlent et sa vie et son imaginaire.
Si j'écris c'est pour toi et toute la nuit ton prénom je l'ai pris dans ma main comme ta main petite une nuit d'août avant
les longs voyages en train
ta main si petite tenant dans ma paume engourdie
c'était un mot d'enfant cette paume si petite
toute la force qu'on a à la fin
Il y avait dans le soir des étoiles comme les ronces des roses
C'était Marc qu'on avait changé de figure pour en faire un Michel ; Michel et Marc autres métamorphoses de moi-même ; un certain style, peu de périples pareils nombres de périls
Vraiment ce n'était guère vivre