Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
boudi's blog
boudi's blog
Archives
Newsletter
1 abonnés
3 janvier 2020

Nudité.

écrit en une heure, dans le cadre d'un atelier, avec le thème de la nudité ; je le laisse dans sa brutale nudité, sans retouches :
aHHHHHHHH
GGGGGG
HHHHHH
Partout tu cherches chien carnivore
nudité à renifler de tes pattes 
nu tu dis 
tu dis nue la
zone étroite le pubis 
le bas-ventre
nu
diaboliquement
rapetissé
pudiquement pourtant
minimisé
au niveau de texte
au niveau de sexe
au niveau de baise
ah ah ah quelle misère
des prénoms tu anticipes déjà
le sexe
le défilé
chattes les matchs ou
la queue tordue droite
dure
ces yeux la courbe
des joues
l’inclinaison de la lumière
éclatera ombre
sur ce sexe
vorace
le plaisir la blague l’importante question c’est la nudité
tu places ici le gémissement
les putains
tu t’en branles.
l'         h                                      
        u                                                           
    i         d                                                     
          m                                                                                              
                e  
s'oppose au                                                   
 
r
i
g
i
d
e
ou                            le
 
com
      -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
nu toujours
et comme c’est chiant
de remettre ses chaussettes
de traiter dans une fausse
négligence
le sexe
nu
quand tu expulses nu le gosse nu quand tu sues séminal nu
quand tu coules nu transparente et gluante nu au sommeil
c’est au tour du désir
de crever sa ridicule mort
demeure 
nu pourquoi
Alors se précipitent dans la lumière vive
les mains savantes gantées clac un coup glacé
ce drap jeté déjà
les yeux se détournent
ta nudité on y met fin
tu as un prénom
en quelques secondes
on a eu peur peur
qu’elle dure
que tu n’imprimes pas ton visage
dans ce suaire là
ne sait-on jamais que plus tard
tu deviennes un saint
il faut capturer ton visage
dans ce drap ancêtre
deux fois millénaire
de l’appareil photo
pour la nudité
tu vas devoir te battre 
tu vas devoir te battre
toute ta vie pour la récupérer ta nudité
hein
on te protège de ton propre toi nu
on ne sait le pouvoir
ce dont tu serais capable si tu demeurais
exposé au vent peut-être à a la maladie aussi
aux saisons violentes
mais à la vie peut-être et surtout
 
dans le doux piaillement de
la barboteuse la grenouillère
et si mon corps ici s’épuise
qui devine
sous les mots
l’épaisseur de ma peau si m’écriant
sur la foule de papier
ce masque les mots
les pixels
toute cette ombre
nocturne le traitement de texte
ce petit truc qui clignote
trait vertical
à la fin du dernier mot écrit
qui te dit
encore
encore
savez-vous
la nudité cachée
la nudité dans les mots recelée 
l’aveu du langage tu crois
haha
l’aveu du mot écrit
ta page tu crois
ah la farce encore c’est encore
une cale
recule 
recule
recule
loin dans l’ombre
le secret 
tu ajoutes
avec les mots
une épaisseur
une croute
surcouche
d’obscurité
tu ne vois plus rien
ton visage
ni ton corps
la nudité
tu ne t’en assures plus
on l’a mise à double tour
sous scellés
et tu ne la récupéreras que mort
quand le tissu dans la tombe
s’effilera plus vite que ta peau
soumis aux vers
ces autres chiens
avides
de ton corps nu
tout entier cette fois
Et je pense soudain à J. qu’on a mis soigneusement en morceau. On a découpé, d’abord, c’était l’habit. Découpé, enlevé couche à couche, patiemment, on a mis en petits carrés blancs dans une sorte de formol tout ce qu’elle fut oh, ce qu’elle fut banquière esclave des habitudes Dubaï même, c’est vrai. J., soigneusement, cruellement déshabillée pour jouir du corps à naître nu, fragile, gêné qu’on emporta dans un grand désert nue J. qu’on prit, qu’on tordit il fallait attendre que le corps soit tout à fait nu pour tordre essorer cette vie et tu as pleuré ce corps nu et ce corps lumière ouf de justesse redevenu lumière lumière jamais perdu corps nu éclate éclatant soleil en cette saison de détresse.
Je pense à Léopoldine qu’on épuise deux ou trois heures la nuit dans cette maison de Romainville puis on dit dégage ton utilité c’était ton corps nu le dégonflement de mes paupières dans l’usage de ton corps 
nu
ah serpillère et tu retraces
mal habillée
pressée
les yeux je ne sais pas
des coquards peut-être
des larmes c’est sûr
traversant tout ce chemin
pour retourner à staligrad
la nudité abîmée
gâchée
le corps nu pour exercer 
la souffrance
je pense à saint sébastien se tenant devant je ne sais plus quelle ville Sienne c’était je crois percé de flèches crucifié sa nudité ses larmes de martyr pour garder de la peste la ville à mourir
sur la nudité quel pouvoir parfois on exerce
je pense à moi
expirant parfois de plaisir
le corps 
nu tendu
frottant ou soufflant
ma langue mon visage
mes ongles
mon centre mes extrêmités
composent tout autant
mon corps nu
ravi
je ne suis pas plaie infiniment ouverte
à la douleur
je suis brèche dans quoi entre
tant de joie le monde entier
la vie
à partir
de là.
 
si
si je vous montre
en vérité
non mes mots
mais l’effroi nu 
de moi-même
visage
puis torse
tous les poils
mis en scène
exhibé
nudité recroquevillée
exhibée
Au sens de la loi, ma nudité débute si j’expose de moi mes parties génitales, étendue, pour le cas des femmes à la poitrine telle que sexualisée par le code pénal dont nous n’ignorions de la perversité mais qui, à chaque article, c’est à dire dans ce foutoir par centaine, ne cessent de nous en faire l’heureux rappel.
Ma nudité s’accomplit au sens social, pénal et moral par l’exposition de mon sexe à moi, dressé, mou, humide, sec.
Gardé-je voilé l’étroite zone et de justesse échapperai-je à 222-32 
Mais le visage ? Le visage ah ça doit rester nu et visible, ça, R645-14 même. Ca rugit dès le départ, ce R, là menaçant comme un grognement de flics. Et gare à toi ! On peut t’arracher un oeil si tu te crois le plus malin. Le visage, le visage ça reste nu, éclatant, on doit te reconnaître partout où tu passes et toi même si tu veux rester discret, ne pas te faire apercevoir, que les passants ni les caméras de sécurité n’emprisonnent ton image, ton précieux visage, ce par quoi tu te dis, à la fin de la journée, c’est bien moi, ah si tu veux échapper à la capture, à la multiplication de ton image, déformée, accusé, si tu veux y échapper sache que c’est un délit, une infraction, que tu peux perdre un oeil, ou une main, on t’aura prévenu, ne t’obstine pas. Ton visage ne t’appartient pas, il est à tous, même à moi. Alors je te fixe dans la rue, insistant, ne t’échappe pas, même au carnaval je te guette du coin de l’oeil moi j’en ai deux, tu vois, parce que je m’expose comme il faut, aux appareils photographiques, aux caméras de sécurité, au soleil et toute la lumière du monde ne vit que pour moi. Le reflet lumineux des averses, c’est pour ma gueule, les mornes soleils et la curieuse illumination des nuages gris, pareil. 
Alors, toi avec ton masque
toi
toi n’oublie
pas ça Rugiiiit.


Je suis le voisin nu, celui qui ouvre les rideaux, sans s’en apercevoir, ainsi qu’il est né. 
Baîllant sans gémir dans la lumière éclatante du soleil ou la lumière bizarre des nuages gris écrasant ou le reflet lumineux des averses. 
 
je m’exhibe
vous ne savez pasf
si je porte sur moi
le scandale
A 7 ans, circoncis en même temps mon frère, lui 3 ans de moins.
Sofiane, le fils de Zakia, devait y passer aussi 
la peau surabondante 
ôtée d’un coup de couteau 
je ne sais où a passé ce morceau de mon moi nu
peut-être le cherché-je dans les peaux les corps 
dans la chambre à coucher au miroir recomposant
cette partie inconnue dont je sus être le porteur
le mot décalotté dans la nudité crue
je ne me souviens pas

Zakia demandait pour rassurer son fils
si nous pouvions montrer notre bite
au bout rose non encore usé par le frottement
de l’air du slip du caleçon.
Yannis, mon frère, refuse d’un non définitif
surpris même qu’on lui demande ceci
et moi j’acceptai
déjà goûtant
le plaisir 
du déshabillement
Zakia demandait
si nous pouvions montrer
la partie la plus définitive
de ce qu’être nu signifie
l’exposition du pénis
détermine la nudité
réalisée ou non
accomplie ou non
si
l’infraction d’exhibitionnisme
donne droit
après les mains savantes
droit aux mains
violentes.
nudité s’accroissant
à la puberté
compliquée de poils de l’enflement des couilles
des déformaitons du nez 
la puberté comme un poing de boxeur
percute ta figure nue

 

Publicité
Commentaires
boudi's blog
  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 49 381
Publicité