20 février 2020
Brèves de table basse - le fait divers
Au dixième cambriolage il a dit stop. La prochaine fois, je tire. Il n’a pas manqué à sa parole paysanne. En entendant le bruit des rôdeurs il s’arme. Descend, silencieusement l’escalier en bois. Il grince. En bas, il distingue au moins deux personnes. Le frottement discret de la lampe torche sur le salon. La hâte. Pas trop fébrile. Ce n’est pas la première fois pour eux. Alors Jean-Louis Leroux tire une fois. Il touche. L’autre tente de prendre la fuite. Y parvient. Alors Jean-Louis tire une seconde fois. Sans pitié. Sans remords. Le corps ne bouge plus.
Il appelle la police. Pas les secours. Il est arrêté. Mis en garde à vue. Présenté à un juge qui décidera de sa mise en détention provisoire.
Le juge a du mal à expliquer que le droit de tuer n’est le droit de personne. N'appartient en France à personne, ni individu ni institution.
L'imperfection du système judiciaire, l’évident manque de moyens de la police scientifique ne donne à personne le droit d’exercer la justice, surtout celle définitive de donner la mort. Il comprend qu’il n’en puisse plus. Mais il n’était menacé que dans ses biens, pas dans sa vie, ni même dans son intégrité physique. Il ne lui demande pas de comprendre les subtilités juridiques mais bien de peser si sa télévision vaut bien la vie d’un homme. Il vit dans un état de droit, fragile. C’est vrai. Perfectibe, beaucoup. Ca il l’admet. Regardez le nombre de dossiers que je traite et pour vous je suis navré mais vous
n’auriez pas dû j’aimerais vous rendre intelligible ceci, en dehors même du droit, on ne peut pas tuer sauf pour sauver sa peau, éventuellement. On sort de l’humanité lorsqu’on tue pour sa possession. Pour l’aspect juridique, la définition de la légitime défense…même celle des biens. Non, ça ne peut pas être recevable. Oui, aux Etats-Unis il y a quelque chose de férocement individuel…oui on peut tuer là-bas. Je ne sais pas s’ils se sortent par là de l’humanité. Mais après tout c’est encore un droit que se réserve l’Etat. Alors le particulier considère qu’en lui aussi se dépose un peu de ce permis de meurtre. Oui, je dis meurtre. Meurtre à égalité pour le juré au Texas, la loi du Texas pour le Texan et pour vous. Vous êtes un meurtrier. Non, je ne veux pas savoir ce que j'aurais fait dans votre position. Ca ne change rien.
Alors il fera encore feu. Et ce sera encore un meurtre.
Il appelle la police. Pas les secours. Il est arrêté. Mis en garde à vue. Présenté à un juge qui décidera de sa mise en détention provisoire.
Le juge a du mal à expliquer que le droit de tuer n’est le droit de personne. N'appartient en France à personne, ni individu ni institution.
L'imperfection du système judiciaire, l’évident manque de moyens de la police scientifique ne donne à personne le droit d’exercer la justice, surtout celle définitive de donner la mort. Il comprend qu’il n’en puisse plus. Mais il n’était menacé que dans ses biens, pas dans sa vie, ni même dans son intégrité physique. Il ne lui demande pas de comprendre les subtilités juridiques mais bien de peser si sa télévision vaut bien la vie d’un homme. Il vit dans un état de droit, fragile. C’est vrai. Perfectibe, beaucoup. Ca il l’admet. Regardez le nombre de dossiers que je traite et pour vous je suis navré mais vous
n’auriez pas dû j’aimerais vous rendre intelligible ceci, en dehors même du droit, on ne peut pas tuer sauf pour sauver sa peau, éventuellement. On sort de l’humanité lorsqu’on tue pour sa possession. Pour l’aspect juridique, la définition de la légitime défense…même celle des biens. Non, ça ne peut pas être recevable. Oui, aux Etats-Unis il y a quelque chose de férocement individuel…oui on peut tuer là-bas. Je ne sais pas s’ils se sortent par là de l’humanité. Mais après tout c’est encore un droit que se réserve l’Etat. Alors le particulier considère qu’en lui aussi se dépose un peu de ce permis de meurtre. Oui, je dis meurtre. Meurtre à égalité pour le juré au Texas, la loi du Texas pour le Texan et pour vous. Vous êtes un meurtrier. Non, je ne veux pas savoir ce que j'aurais fait dans votre position. Ca ne change rien.
Alors il fera encore feu. Et ce sera encore un meurtre.
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