A toi, le prince des monte en l'air
Cher as de la Cambriole,
toi l’ouvreur de mon courrier toi celui qui furètes contre ma porte
toi qui déjà me dérobas quelques lettres
je te prie de revoir tes ambitions à la baisse
et d’éviter de pousser ton intrusion jusque dans mon intimité.
Sache que je n’ai pas la miséricorde de Brassens qui, pardonnant, le larcin chantait Stances à un Cambrioleur. Tu ne recevrais de moi qu’imprécations et colère.
Tu n’aurais, de toutes façons, à ne voler ici que des dizaines de recueils de poésie, un peu de bazar et peut-être un potimarron. Quelque chose me dit que tu ne cherches ni un libraire, ni un primeur ; pour arranger le bazar ne t’en fais pas - merci de ta considération - je m’y retrouve.
De même pour mon courrier tu n’y découvrirais que quelques revues de littérature, certaines décevantes, parfois la presse ou même des factures - tu peux t’en acquitter.
Si tu aimes tant la poésie tu peux aller me lire ici proses.canalblog.com on y trouve toutes sortes de vers et même
un avertissement pour un cambrioleur
Peut-être te reconnaitras tu ?
Le plus souvent, je me trouve chez moi - c’est ainsi que je t’ai entendu après que tu dérobais mon courrier - et je sais les gens de ta sorte trop timide pour ne pas craindre les rencontres. Alors…ne viens plus, j’aimerais t’épargner cet embarras autant que le goût du laiton ma canne. Je ne saurais te dire le pire entre ta honte, douleur morale et la douleur physique d’un coup bien visé.
Ton goût pour le risque, ne le pousse pas jusqu’à cette expérience. L’ignorance peut-être une vertu et le savoir un poison.
Je n’aime pas faire la leçon, vois-tu, mais…nécessité fait loi. Et celle-ci a parfois les rigueurs d’une lèvre fendue.
Pas du tout bien à toi,
Jonathan