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11 février 2022

S.

Sur Facebook, la plupart de mes suggestions amicales concerne de jeunes filles diaphanes, plutôt jolies, toutes minces. J’ai, avec ces jeunes filles, chaque fois quelques (ou beaucoup) d’ami·es en commun, des hommes surtout, évidemment. Chaque fois, parmi ses suggérées, sémaphore inamovible, je trouve S. et si je me rends sur le profil de l’une d’elles, toujours inamovible sémaphore, je trouve un commentaire d’S., des réflexions d’S., des interventions d’S., rarement pertinentes, la lumière obtuse d’un sémaphore inutile. Se signalant, dans une sorte de au cas où sans que je puisse circonscrire avec assez de précision sa visée. Le connaissant assez, je sais qu’il n’ambitionne pas de coucher avec ces filles, le connaissant assez, aussi, je devine son intention plus…démiurgique, que la lumière du sémaphore suscite, comme une oeuvre d’art, l’admiration. Il aimerait se payer des pâmoisons de ces filles artistes, réifiées non cette fois comme objet sexuel, assouvissement du désir forcené des coucheries accumulées, plus davantage consacré, lui, S., comme écrivain total puisqu’accrocher l’admiration de jolies jeunes filles vaut tout comme les baiser. 

 

Ces filles, je le remarque aussi, mettent en scène, avec une maîtrise étrange, ce dédoublement de jolie et artiste. Me les voyant proposer par l’algorithme, aucun doute, telle écrit de la poésie et telle autre ambitionne une carrière théâtrale. Les signes disséminés ne désignent l’identité qu’indirectement, par fusion, synthèse et non par addition. 

 

La mise en scène de soi, dans n’importe quel espace social, relève de la plus grande des banalités, je ne peux m’empêcher d’admirer, seulement, celles ou ceux atteignant dans l’exercice certains degrés de perfection.

Nous savons, aussi, que d’autres poètes - et mes rencontres eussent-elles été différentes qu’il en aurait été de même pour moi - emploient leur titre afin d’impressionner ces jeunes filles et cette fois, à l’inverse d’S., les vider jusqu’à terme, jouant du grelot mal hypnotisant, se courbant, eux les poètes, devant la muse qui muse ne demeure qu’encore habillée. Une fois nue, elle retrouve à leurs yeux son statut de femme, c’est à dire d’inférieure. 

 Moi, je n’y comprends rien

 

 

 

 

 

 

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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