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31 mars 2023

Marée Salée, Calvaire Liquide, Monstrueux Zoo,

Récente découverte de la série Malcolm in the middle dont j’apprends que le titre, en entier, n’est pas, contrairement à ce que je le croyais, le simple éponyme, qu’il y ait ajouté, in the middle. 

Loïs, la mère de Malcolm et de ses frères, me fait un peu penser à la mienne, dans le caractère, certes, dans l’allure surtout, et ce très léger strabisme qu’elles partagent.
Reese, l’un des frères de Malcolm, d’un an son aîné, vient de subir une humiliation terrible au lycée, des filles, sadiques, lui firent croire que sonnerait à sa porte une jeune fille sublime nommée Cindy, jeune fille qui admirait en secret Reese, qui l’adorait de loin.

Reese, au bruit de la sonnerie, se presse pour ouvrir la porte et découvre, devant l’entrée, sur le seuil, un porc aux lèvres peintes, avec autour du cou, un encart cindy, derrière le porc, quatre ou cinq filles, hilares, toutes jolies, jolies, pas forcément absolument, jolies comme ces filles populaires du lycée, toutes emplies de cruauté et d’aisance. Les filles le prennent en photo avec leurs téléphones portables, les premiers téléphones avec caméra intégrés, bien avant les smartphones. 

Loïs assiste à la scène, révoltée, interdite. Loïs se rend au lycée espérant obtenir l’intercession du principal qui, hilare, se propose de ne rien faire. Enragée Loïs quitte le bureau du proviseur et tombe, dans le couloir, accrochée sur le mur, une large affiche avec les photographies de Reese et du porc. Reese ne peut plus revenir au lycée humilié, le coeur brisé.
Alors Loïs se venge. Se vengera. J’ai arrêté, pour écrire ce texte, l’épisode au moment où Loïs repère l’une des malfrates et, la voyant remuer la tête, replacer sur son crâne - d’où germent les idées malfaisantes - sa longue chevelure, Loïs, murmure, l’observant par la fenêtre de sa voiture alors comme ça tu aimes tes cheveux. 

Loïs ne supporte pas, ma mère aussi, que l’on heurte les gens qu’elle aime, ne supporte pas l’injustice et que les méchantes ne trouvent pas, conséquence à leurs actes, le châtiment, n’importe lequel dès lors que, refusant la médiation du pardon, ces méchants s’exposent à tout déluge, à tout ce qu’on peut, à tout ce qu’on trouve.
Loïs se venge parce que l’injustice doit faire, pour elle comme pour moi, sentir dans la chair ou dans l’esprit - assez de la dichotomie ancienne partageant les deux - la conséquence de sa faute.
Loïs trouve dans la colère des ressources d’amour comme moi, dans la haine et le goût de la vengeance, un trésor d’amour, celui-ci, propre, qui me protège du calvaire, des perfusions, des quais pratiqués poétiquement, trop, peut-être.
Je vois cette femme se venger, venger une injustice et, non pas comme le proclamait les grecs et leurs catharsis, m’inspirant moi, mes propres drames à venir au lieu de m’en purger par la fiction. Rasséréné, encouragé, voilà mon être ici, joué à ce moment là, dans cette ville d’Amérique, qui, transatlantique, parvient, l’idée du moins, le principe, jusqu’à moi. Le câble sous-marin.
La vengeance. Vengeance venue des profondeurs et des distances.
Attention 

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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