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boudi's blog

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9 juillet 2018

CMP

L’hôpital de jour du centre médico psychologique (18-20 Rue de la Tour d'Auvergne, 75009 Paris) accueille, chaque jour, ses patients. Parmi ceux-là : Martin. Martin ne paraît pas, aux premiers abords, privé de raison. Il converse, sans anxiété manifeste avec chacun, donne son avis, écoute celui des autres. Rit de ce rire social et faux des gens de raison. Martin apparait, à mes yeux inexpérimentés, comme un être socialisé, parfaitement intégré, capable d’interactions normales et banales ; ainsi sa présence m'étonne et doit avoir des raisons.
Martin porte toujours un polo lacoste - de combien il en dispose je l’ignore - et, sur lui en permanence, un parapluie. Un de ces petits parapluies noir gardés dans un étui de toile et qui se déplient plus largement qu’on ne l’aurait cru. Dans ce siècle d’été jamais je ne l’ai vu s’en servir. Dans ces recoins de chaleur des orages surviennent, c’est vrai ; rarement cependant. Prévisibles, aussi. Annoncés par les baromètres-smartphone. Indifférent à ces modes prévisionnels ; Martin garde son parapluie.
Ce comportement, dans tout autre contexte, paraîtrait une précaution amusante et toutefois de bon aloi ; une fantaisie d’un aloi le même.
Or l’excentricité, la différence, l’étonnement ; bref tout ce qui échappe à une hyper-rationalité, devient ici une anomalie. Le parapluie de Martin dans ces mois de juin-juillet est anormal. En toute logique le parapluie est utilitaire son usage, parer la pluie, épuise son sens ; il se réalise totalement dans son utilisation, sans résidus. Il n’y a rien à en tirer d’autre. (Sauf pour quelques freudiens voyant en tout objet plus ou moins phallique le signe d’un Oedipe mal résolu et d’une analyse longue et difficile et coûteuse).
Martin garde ce parapluie en plein soleil - non déplié ; non « en usage » ; vigilant cependant . En plein soleil pour qui fréquente - en patient - l’hôpital de jour ce fait signe vers la folie, ce indique - au sens d’indice criminel -  la folie, la rend possible, en laisse deviner le commencement. Ce parapluie devient symbole, mystère à élucider - psychiatriquement. Son sens, parce que c’est Martin qui le porte en plein soleil, excède désormais largement sa fonction. Quelque chose, du trop loin, de l’étrange, de l’ailleurs, encombre cet objet. Chargé de discours, lourd maintenant le parapluie que Martin, au bout de sa main, agite. 

La présence des individus ici présuppose toujours la démence. A chaque acte est opposée une rationalité modèle qui n’est, pourtant, le sort de personne. Névroses, psychoses, angoisses et tout le lexique des souffrances morales, touchent chacun. Partout. Ici, ceci devient TOC, bipolarité, border-line. Tout est qualifié donc jugé donc traité donc effacé contenu. Le parapluie de Martin est un artefact de la folie ; par lui Martin est fou.
Le ton général narratif et neutre que je prends est fallacieux ; prétendant synthétiser ici le discours clinique. Je suis celui qui regarde et soupèse ce parapluie, je suis celui qui confronte Martin, portant son parapluie en pleine chaleur, à une normalité sociale : le parapluie ne se sort que sous certaines conditions. Sorti en dehors de ces conditions - ciel nuageux, gris, pluie, orage, indications météorologiques - saille une étrangeté. Cette étrangeté est de la folie de la quasi folie dès lors qu’elle concerne un individu appréhendé par une catégorie psychiatrique. Bref un abrégé de ces topographies de la déraison : DSM et CIM. 

C’est moi qui démembre Martin, moi qui isole de lui des parties qui doivent être caractéristiques de la folie - sinon pourquoi sa présence ici avec son air de tout à fait normal ? 
Au déjeuner que nous prenons en commun j’observe parfois Martin qui garde son parapluie sur les genoux. Sa main tremble régulièrement d’un spasme intraitable que son visage ne laisse paraître. Si à ces instants ses mains demeuraient dissimulées personne ne pourrait lire sur son visage impassible ou souriant (ou d’un impassible sourire) ce qui le traverse (et peut-être le traduit?). Il se nourrit peu - n’est pas maigre - choisit sans logique les aliments qu’il ingère. Jamais je ne sais s’il ne le fait à des fins de conformité sociale - donc de dissimulation - donc d’indices, encore, de sa folie ; mange si peu, son parapluie sur les genoux. 

De quoi le parapluie de Martin exposé au plein soleil est-il le fétiche ? Vers quel monde intérieur ce parapluie fait-il signe ? Ou quel ailleurs par l'objet médiatisé ?  Jamais je ne le saurai. Lui demandant obtiendrai-je une réponse ? Cette réponse et cette demande ont-elles un quelconque intérêt ? 


Désormais je pense à JH, toujours sociable souriant, dragueur plein de projets mis à l’ouvrage. Echouant, recommençant. A qui tout sourit et tout dépérit. On pourrait le croire, à observer sa contexture, comme un être sans angoisse - ce qui ne préjuge pas de son intériorité. Or à lui parler plus longtemps altéré - libéré ? - par l’alcool ou le cannabis c’est une fragilité comme les autres. Non, fragile en constance, mais révélant que ces choses là, ces actes grandiloquents ont pour lui, aussi, un coût. Plus capable que les autres de l’assumer mais penché, lui, aussi sous le poids de l’action ou de l’audace. Pour lui aussi c’est dur. Pas de quoi devenir patient de l’hôpital de jour.
Ses croyances montrent des au-secours (naïves, toujours, soulageantes et simples) anamorphoses de son audace.
Nous sommes tous des Martin conservant un parapluie en plein soleil haha.

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8 juillet 2018

Une histoire de suicide.

Léo a peur de la mort. Ce n’est pas une peur panique et omniprésente comme ce fut le cas de Yan lorsqu’il était devenu fou - ou était-il devenu fou à force de craindre la mort ? et passait sa journée à palper chaque partie mortelle de son corps - c’est à dire toutes. Léo a peur de la mort ; sa confiance en le Christ probablement tempère cet effroi cependant réel - il brille dans tous les yeux cet abîme.
 
Ces discussions me font toujours réfléchir à pourquoi je ne crains pas la mort. La mienne, bien entendu, celle de mes proches me paraît, par anticipation, atroce et insurmontable douleur. Moi que tout angoisse ; la (mienne) mort ne me fait pas peur (est-ce d'être une échéance certaine et surtout définitive ?)

A Tours, un matin, que s’engourdissait mon bras gauche et que ralentissait mon coeur je croyais mourir. J’attendais la mort dans la salle de bains de Camille, qui dormait dans sa chambre du premier étage. Le plus pénible était alors l’attente ; je m’étais étendu dans la salle de bains pour ne pas qu’un râle réveille la dormeuse. Le temps ne passait pas malgré mes efforts pour le faire passer - ordinateur, internet. Il était tard (6h du matin), j’étais fatigué et je mourrais. J’avais griffonné sur mon carnet les personnes à contacter pour qui allait me trouver trépassé. Voyant mon engourdissement atteindre ma jambe gauche et apprenant par le miracle d’Internet qu’existaient des crises cardiaques de cette sorte (« slow heart attack ») je me résolus à appeler le SAMU. Il ne s’agissait pas alors de « me sauver la vie » ; je ne craignais pas pour elle ; mais de me défaire de cet état intermédiaire. Que la vie ou la mort se décident. L'une ou l'autre indifférentes ; l’indécision seule me pèse (etais-je le lot d’une partie de cartes ?).
 
Cet épisode, mémorable parce que matériel et narrable, connut déjà dans ma mémoire et mon imagination des doubles qui se déroulèrent sensiblement pareil. La réalité ne m'étonna pas, la différence principale d'avec mes constructions mentales, était la présence d'une salle de bains. Pour l'tat intérieur kiff-kiff

De quoi on tire la conclusion d’évidence : la mort m’indiffère tandis qu’elle effraie, avec une intensité variable, la plupart des gens y compris mes amis.

Si je dois réfléchir à pourquoi :

Toujours j’ai considéré vivre comme très indifférent. Non que je n’y prenais mon parti ni mon plaisir. La vie ce pouvait être autant que ce pouvait ne pas être ; qu’il n’y ait rien au lieu de ce qu’il y ait quelque chose ; peu m’en chalait. Finir n’avait d'ailleurs aucune importance puisqu’alors, fini…je ne pourrai constater ma finitude, en désesperer encore moins. On me soupçonnera d’hypocrisie ou de manque d’imagination ; soupçons également injurieux et injustes.
Il m’est impossible d’anticiper cet état extrême, incompréhensible ; à mesure de Dieu pour un croyant ; infini et toujours...irréductible à la raison.
Alors peut-être suis je en vérité celui qui accorde à la vie la plus grande éminence ; une telle vitalité la vie, ma vie, qu’elle ne se conçoit qu’étante, actuelle, résolue. La vie qui ne saurait finir à cause du temps qui a passé, de l'usure des cellulesv,de l’accident automobile, de la maladie mortelle ou du chgarin d'amour.

Cette raison - cette inconscience de la mort - ne saurait être la seule explication à mon absence de crainte. Depuis très petit j’ai voisiné avec la-ma mort, y pensant régulièrement et sans tragique. Etat potentiel mais invraisemblable donc irréalisable. Je crois que c’est vers 7 ans que j’en pris toute conscience ; la possibilité du suicide m'entra ans la tête en même temps que d'autres réalités d'adulte (l'argent). Le suicide me poursuivit sans que jamais je ne m’y risquai (il m’arrivait à 12 ans de me saisir des couteaux de cuisine pour jouer avec moi-même au milieu de mes larmes à celui qui se tuait. Je n’en tirai même pas une égratignure et cela va sans dire aucune cicatrices). Seulement cette idée du suicide qui toujours a voisiné avec moi m’a rendu la mort ni inquiétante ni distrayante pour un sou (j’eus comme beaucoup de poètes de 20 ans une attirance d'ordre quasi-sexuel pour le suicide ; ce ne dura pas).
La crainte de la mort, absente, celle-ci devenait mon objet, mobilisable à ma guise ; il n’appartenait qu’à moi de convoquer ma mort lorsque trop las, trop blessé, trop quelque chose - non pas blessé, ne songeant pas à la mort, jamais, pour fuir un mal ; blessé un hurlement me déchire, un hurlement d’une vitalité telle que la mort devant lui reculerait jusqu’en enfer.
Est-ce à dire que la mort chez moi se confond avec le suicide ; qu'ainsi je ne peux craindre l'état - la mort - qui ne saurait résulter que de mon choix - le suicide. Dussé-je regretter le choix je serais déjà péri donc inconscient donc incapable de rétrospectives.

Considérant la vie comme, en quelque sorte, inexpugnable ; la mort - ma mort - me parait une fadaise. Sa réalisation en d’autres que moi, la finitude constatée en 2007 d’Hassein mon cousin (cancer du pancréas, 37 ans) n’est qu’une actualisation douteuse et, surtout, hétérogène à ma vie et donc ma mort. Le mot de mort s’il devait se lier à moi ne pourrait être le même mot qui se lie aux autres. 
Ecrivant ce sont des vers de Rilke qui me viennent il dit à propos de la mort qu’il faut - en quelque sorte - opposer à cette mort qui vient en des âmes vertes la vraie mort (livre de la pauvreté et de la mort) et qui chez lui est une chose mystique et qui chez moi est le suicide ; par quoi nous nous rejoignons par des paroles pourtant irréconciliables. 
La mort n’exerce sur moi plus aucune fascination, certaines me paraissent plus sages que d’autres, du moins plus...adaptées ? Des morts que Rilke n'aurait pas renié. Si je devais de moi-même me dessaisir de vivre ce serait dans les vagues, noyé (Virginia Woolf noyée les poches alourdies de pierres). Tandis que m’indiffère finir je ne peux m’empêcher cette coquetterie finale : périr dans des vagues d’Atlantique. Luttant de toute ma vie jusqu’au dernier souffle ; comme s’il s’agissait d’avoir vécu tout à fait. Cette mort qui parût à tous la plus pénible ; chacun a expérimenté le manque d'oxygène et ne peut se représenter lui même en souffrir jusqu'à défaillir en entier.



************

A un âge ou le suicide et la mort sont d’invraisemblances ; où les personnages de romans ou de dessins-animés seulement en sont les sujets ; à cet âge - précisément je ne me souviens pas, 8 ans ? Margot se suicida. Sans y parvenir. A 8 ans, je crois, elle se jeta d’une fenêtre sans ; mourir elle se suicidait. Pourquoi ? Sa mère est pareille à celle fantasque et fantastique ; aimante et folle furieuse ; poursuivant une machette à la main l'amant qui blessa sa fille ; droguée mais sevrée ; prostituée mais jadis. Si semblable à ces mères atroces que leurs deux visages maternels pour moi se confondent en un seul.

******

Lorsque Amel, ma petite soeur de 12 ans ma cadette en avait 4 je jouai le mort près d’elle. Immobile. Jeu stupide d’adolescent. Elle y crut, s’en inquiéta, la peur l’envahit. Ainsi elle savait ce que c’était la mort et mourir ? Soudain, voyant à ma lèvre ou à ma main trembler un geste ; elle soupire soulagée cependant toujours inquiète. Elle s’exclama « mais non, t’es pas mort, t’es pas mort » et répétant les mots conjurait la mort possible. Peut-être suis-je protégé à jamais de la mort par ces quelques mots d’enfant ; et qu’avais-je fait moi ? Lui avais-je donné à voir - c’est à dire mis en conscience - ce qu’était la mort ? Cette mort alors qui fut une fiction la convainquit peut-être de l'impossibilité de mourir ? Et dans sa tête a rédigé elle aussi un texte à la semblance de celui-ci

 

6 juillet 2018

Le coléoptère qui voulait se faire aussi doux qu'un faon.

Ce n’est pas un faon, maladroit animal des bois ; mais un coléoptère des mêmes régions. Animal trompeur, sans colonne vertébrale dont l’être n’est qu’imitation et parjure.
 Insecte dissimulé, n’avouant jamais sa nature ; voleur prenant la couleur végétale des plantes qu’il colonise. Menteur et sans réalité propre ; dans le bois se déguise en guêpe. Toujours autre trichant sur ce qu’il est ; toutes les couleurs dont il se pare n’y changent rien ; séduisant, par cette multitude chromatique, les animaux des bois. 
 Nullité ontologique libérant sur son passage les toxines des herbes malades qu’il mâcha (2017-2018) ; suffoque qui le prit pour un faon ; qui se laissa duper par ce chant étrange du matin que le coléoptère sans témoin pousse.

Le faon, maladroit animal des bois, biche masculine, étranger au coléoptère des mêmes régions.

Le faon, maladroit animal des bois, d’un coup d’éventail sera brisé.

2 juillet 2018

Le voyage d'Italie - Palerme

C’est toujours l’Italie : Rome, Turin ou Palerme tout débute par quoi finit.
Les proses, les vies les amours tous en des bouges latins.

C’est l’Italie
Sous la neige, sous la ruine, sous la cendre. Turin, Rome et Palerme. 
mais non le glouglou amer de Venise qui n’est d’Italie mais de partout ; comme tu disais et Ruskin après toi.


La vie reprend C’est l’Océan dévorant la Manche. C’est Frescati couverte de suie ; c’est un éclat de rire de Palermo.
La vie reprend ;
 

C’est toujours l’Italie où l’amour se défère où l’amour se déferre.
Il y a le Colisée ce labeur d’hommes ; il y a ce labeur inhumain d’Etna et de Vésuve. 

Dans Rome antique l’homme vainquait l’homme et le lion le chrétien ; dans Rome Antique la colline engloutissait Pompéï.

C’est toujours l’Italie ?
C’en est fini d’apprendre le bridge et de jouer à la belote, c’en est fini des chemins de fer et les longues traversées marines elles aussi finies. C’en est fini des amours écarquillées par un mal de mer ou une chute au wagon-bar. 
C’est un peu moins l’Italie cet avion à la signalétique rigide. Un peu moins l’Italie la voix polyglotte qui parle au micro. Un peu moins  l’Italie ces visages qui ne sont pas vos visages.

 

C’est l’Italie ! L’odeur de chaud, les olives, le vin de Sicile ; pour commencer un verre et toute la bouteille de Nero d’Avola même ! C’est l’Italie le taxi où le chauffeur arrange son rétroviseur pour vous voir baiser.

C’est la fête, l’amour sur les brasiers des rues, sur le sable aïe si tu as enlevé tes sandales, la mer toute salée, le sable encore aïe si la serviette glisse ; l’amour dans la chaleur de la chambre, dans le tremblement glacé du climatiseur réglé sur trop froid.

L’odeur d’olive et de sexe qu’on laisse dans la chambre, la robe portée sans sous-vêtements, d’autres gestes de plus neufs et de très antiques. Et les tomates et le vin encore et l’amour encore tout l’amour hé ! d’autres lieux, d’autres mémoires ! La langue descend le long du corps immobile ! l’amour ! Amore ! Cette voix de toutes les langues ! Les lanières et les marques discrètes sur les corps ; et les traces moins secrètes au revers des cuisses. Les soirées alanguies quand toute l'imagination y est passé et qu'il faut attendre demain...

Et ce coin corné de soi-même qu’on défroisse
et son étendue t’étonne toi-même ainsi c’était ça
Le coeur et pas ce rabougri qui était tout son avoir
à ce demeuré de Paris

C’est l’Italie brûlante des peaux conjointes
Le sable plein les cheveux, alors
l’amour infini te montera dans l’âme
et vous irez loin ! bien loin comme des bohémiens par la nature
heureux comme avec une femme !
Italie, Italie hurlait Aragon


C’est toujours l’Italie et sous la cendre d'Etna un peu de Rome à peine de Venise et tout Frescati engloutie il n'en restera pas même les statues de Pompeï.


Et ici, encore, même ici oui, quand de retour. Ce sera toujours l’Italie, l’Italie pour toute la vie. Métaphore ou double astral du bonheur. L’Italie au secours des crises demain. L’Italie ce jour d’un baiser sans la langue pour jouer les prudes devant l’italien aux yeux vagues. Et cette vie comme une marée qui prend et ne rend pas. Cette vie comme une marée qui secoue et fait vivre. Dans les eaux salées la dernière goutte de passé se dessèche et meurt.. Ainsi il reste la vie, enfin. 


Moi ?
Je lis un livre ridicule « les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même ». Il s’y raconte la blessure d’abandon prenant, pour se voiler la face, le masque de la dépendance. Dépendance ainsi traduite : les mots employés « absent ; seul ; je ne supporte pas » la définition «  Fusionnel, besoin de présence. Voix d’enfant. Pleure facilement. Un jour joyeux un jour reste. S’accroche physiquement aux autres. Psychique. Vedette. Aime le sexe. Plus grande peur la solitude. »

Moi, donc, je lis cette imbécilité d’un freudisme trépané - :). Aujourd’hui, comme très régulièrement j’ai envie de mourir. La mort, le suicide disons les choses clairement, ne m’effraie ni ne me fascine. Le suicide, bien sûr, exerça sur moi comme sur tous les poètes de ma trempe une attirance quasi-sexuelle. Voilà dans quoi le génie se réalise tout à fait, sa fin ultime, son oeuvre la plus grande.
Ah, on se consume brûlant mieux que dix soleils révolus dans cette mort. Conçu comme un sacrifice, quasi. Finito, baste. Sacrifice à quoi ? Au sacrifice lui-même.
Le suicide me dérange un peu en tant qu’il ressemble à un travail ; disons une opération de chirurgie très banale. Une appendicite d’où on retranche l’être plutôt que l’extrêmité infectée.

Cette fatigue d’un protocole afin d’assurer la réussite maximale de l’opération. le plus dur dans le suicide ce n’est ni la résolution ni la réalisation mais les préparatifs.

Donc, le suicide m’habite. Sans obsession, sans urgence mais nécessaire et inévitable. Si je devais m’en choisir un ce serait celui de Woolf. 

Celui de Woolf me va très bien. En costume trois pièces les poches alourdies de liqueur marchant dans n’importe quel eau jusqu’à ne plus y faire glouglou.
Je me sens carcasse. Privé pas d’un membre mais d’un fluide. Très asséché et la vie faillit prendre le dessus or j’ai refusé catégoriquement de sortir de ma survie pour tenter la vie.
Ainsi j’ai choisi ce lieu de mort définitive puisque je ne me vois pas d’autres sorts, à court terme, que la pompe funèbre. 

 


La Normandie s’était changée Bretagne. Rome et Venise devenant cette fois-ci Palerme la toute brûlée. 
C’est toujours l’Italie. 
 L’Italie survolée et de la lumière aveuglante sur les vitraux des Eglises et pour commencer de l’avion. 

 

 

 

 

 

 

28 juin 2018

Hôtel Printania - Dinard

 

 

 

Au hasard jetant sa vie dans tous les fleuves. Voilà qu’une eau de salut se joue d’elle. Deux jours à l’hôtel Printania. Le premier pour oublier et le second pour le reste de la vie. Voilà que l’écume de Dinard - analogie drôle d’avec ce mien voyage où les choses se payaient en Dinars - couvre d’adieu les mois d’avant. Vingt ans de mariage. C’est long. 

Des quatre étendues de sable, là-bas, c’est la plage du Prieuré que vous dûtes - que vous avez du, que vous devez, impérativement sans quoi rien ne se dément - parcourir ; vous y couvrir d’algues ou de neige ; de courses ou au moins de baisers. Il y a le vent d’Atlantique, du vin et des rires. Proust est de passage.

La beauté, dit-on, réside dans la symétrie. Prononcée en français cet énoncé a le luxe de l’équivoque. Une plage Normande se transbahute plage bretonne. D’un chemin l’autre. Quel long détour pour rejoindre l’Atlantique et la vie - la vie figée si longtemps trop longtemps de Marcadet en Unigrains ; la vie libérée dans la pulsio -

Dans le lit, sans y penser, se mêle l’image de deux nuits. Irréductibles l’une à l’autre ; sans violence ni rapport. Allant chacune son chemin. Qui le souvenir ; qui le présent. Au réveil ne demeure aucun signe du temps d’avant. Cette nuit-là comme une gorgée d’oubli. Un vêtement en boule qu’on ne prendra pas avec soi. Ce faix enrouait la poitrine d’un cri de louve. Voilà le fauve calmé. Tempérament de feu qui réchauffe et ne brûle plus que pour rire. Comme les bébés chatnnes griffent tendrement l’autre qu’ils aiment.
Deux nuits comme va la marée. 

 

Ici il a fait du soleil. J’ai vu de la peinture Chagall, Malévitch et d'autres de Vitebsk. Soudain : Le temps retrouvé. En CE1 - à l’école élémentaire si je devais jouer mon passé simple jusqu’au ridicule - avec ma classe nous avions été à une exposition consacrée à Chagall. Je me souviens d’un parc et quelques éclats de couleur. La chose la plus vive demeurant pour moi la verdure d’alentour. Où était-ce ? Quel musée près de Suresnes - nous n’avions pas pris le métro, je m’en serais souvenu - exposait Chagall dans un trou de verdure ? Ecrivant, je me souviens des autocars scolaires qui très bien purent nous promener là-bas. Feuillage épais dans la mémoire.

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8 mars 2018

nlablablag

Tu retrouves le goût de ta peau, ta propre peau, la matière que tu étais, que tu demeurais dans le pire des tortures, ta peau tu redécouvres son empreinte dans le monde dans le volume d'air ou d'eau selon que tu t'amorces dans l'un ou dans l'autre
Tu te retrouves matière corps vivant et remuant déplaçant des masses abstraites
Comment si sousvent toi à toi-même te perds-tu ? Quelle obscurité saisissante te mène à ce mortel silence
Voilà que tu as retrouvé le goût et la langue ; l'être intime et la voix chuchotement.

19 février 2018

Areuh

On est tous restés areuh
au stade de l'onomatopée 
prétendant sophistiquer je
dans la syntaxe et le vrombissement
La signature elle tremble pareille
en bas des "signez ici" et le consentement
c'est ce gribouillis fait par hasard un jour
plus ou moins identique et raffiné d'années en années
effaçant
du lait maternel ou déshydraté
les traces émétiques 
Les genoux cicatrisés pour presque toujours
Sauf à Pigalle il y a deux ans les trous pile
à l'endroit des chutes d'avant après une bagarre
sans grand intérêt
Ce n'était pas à Pigalle mais à Montreuil
A pigalle j'exhibais la blessure 
d'où ruisselait le souvenir d'un cri d'enfant
Ce gribouillis à douze ans pour la première carte d'identité
qui se répand désormais dans un vertige d'areuh
21 janvier 2018

pierre-paume

Non la paume-pierre aplanissant le monde
mais l'oeil - droit ou gauche - abandonnant - mais l'un seulement - son écarquillement
monde
Non plus forme géométrique, angle, rayon, circonférence et volume
mais droite (perspective) coupant dans le visible - jusqu'au terme de la vision -
séparant beau et laid non tranchant-choisissant l'un ou l'autre
par morale
se tenant - la droite - au point de très exacte indifférence
segment sans parti pris

 

5 janvier 2018

Saison.

On t'abat tu veux quoi.
Tu te souviens il y avait le rire
C'était une après-midi
Il faisait un froid de mort-vivant

Tu étales des mots comme une carte sur la table ; tu tentes de former une phrase - une route - le sens.

L'égoïsme tu le connais, tu le pratiques avec une grande assiduité mais voilà que tu viens de renconter l'égoïsme-matriciel. Celui toujours à l'autre indifférent, changeant de pied à sa guise et tant pis pour qui ainsi se retrouve talé. 

L'égoïsme tu connaissais, tu n'étais pas champion du monde mais tu te débrouillais et soudain cet égoïsme mêlé de méchancetés. La promesse vaine. Pareil le mensonge tu en étais le familier de grandes et longues coucheries avec lui - tu fais des efforts mais ses seins d'odalisque tu ne sais pas dire non - mais voilà soudain la promesse toujours avancée et toujours niée. Tu portes une morte dans tes bras depuis 6 mois, c'est une promesse à la peau trouée - le poignard au manche de corail profondément enfoncé.

On t'a trahi, c'est comme ça, tu étais la portion congrue, sacrifiable. Toujours il y avait mieux à faire de sa force de son goût de sa vie. Toujours, puisqu'on souffrait pour soi, il y avait mieux à faire et ce n'était pas si grave, après tout tu portais de la culpabilité très lourde.

Soudain, tu t'en sors. Ne dis pas que tu retrouves et la vue et le souffle. Il y a beaucoup d'ennui dehors de ces monstruosités, mais tu en es sorti alors tu peux te reprendre toi que tu avais laissé tu ne sais trop pourquoi ni comment. Par amour, certainement, tu te tailles copeaux. 

On a bien ri de toi et tu as cru à l'amour c'est ainsi tout danse. 
On a bien ri de toi et c'est bien. 


Allez c'est rien copain ! Désormais le commun reprend ses sens. Il s'était anéanti dans on ne sait trop quelle torpeur. A la fenêtre la lumière électrique tape. Tu mets une belle chemise tu ouvres le volet. Voilà une nouvelle saison.

26 juillet 2017

In-

Résous toi à toi-même
Ce n'est pas si peu que d'être Je
Rappelle toi la haine toute ta vie
La Haine de quoi tu étais fait
Bras, phénotype, sensation
Ou
La haine, haine pure, déployée
Bras, phénotype, oeil
Résous toi à toi-même
Ce n'est pas si peu que de dire Je

regarde le monde ce monde neuf où tu pénètres sans avoir dit bonjour
Tu ne dis pas bonjour tu crois ne pas dire bonjour tes cheveux sauvages
Mais tu restes le plus poli et ton être s'incline et baise la bouche puissante
L'anneau doré tu n'y peux rien son feu c'est ton feu.

Tu vaux ce que tu vaux
C'est ainsi ne te ravise pas
Marche il fera beau demain
Ainsi de suite
Résous toi à toi-même
Tu es la plus belle chose
Connue

2 juillet 2017

Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI

Depuis que j'écrivis ces deux courts brefs et selon moi hypnotiques poèmes concernant Sylvain PATTIEU, Vincent MESSAGE, Christine MONTALBETTI, 
mais Vincent MESSAGE uniquement et exclusivement par accident
Depuis l'écriture de ces deux courts brefs et selon hypnotiques poèmes beaucoup de personnes vinrent me rendre visite pour trouver
sûrement des explications au propre non qu'ils reçurent et peut-être se faire avec moi ballet banquet ou chorale des infortunés

L'un, par un amusant, hasard, tomba même sur mon poème des quatre stylos en aluminium valant chacun 10,60 euros qui par ironie goût et surprise fut celui que je lus au jury composé de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI mais non de Vincent MESSAGE comme je le crus dans un premier temps
A cause de ce que ma mémoire est aussi mauvaise que mon écriture telle que jugée par Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI

A cette obsédante rengaine du jury composé de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI le lecteur distrait le lecteur rageant le lecteur incertain y verrait de ma part une sorte d'aigreur-qui-ne-se-dissipe-pas 
Or ce n'est pas le cas j'ai souffert deux jours profonds et délirants du refus que l'on visa à mon écriture
Parce que cette écriture se conformait pour la première fois au grand monde des sachants et passait en quelque sorte
Son examen d'entrée dans la vie active
Mais mon écriture ainsi refusée se retrouve au chômage de l'écriture
Hurle pas erre à peine de lignes en lignes à répéter incanter Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI à eux le mot de jury adjoint.

Je continue de croire n'avoir pas été compris
Ce qui est le sort de tous les damnés et tous les échoués
Pour qui c'est toujours la loi la mal faite non pas leur propre visage
Mais comment pus-je parvenir à cette étape et échouer si banalement à ce moment là
Quelque chose se passa qui n'eut pas à voir avec mon écriture mais aux yeux de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI

Et surtout de Christine MONTALBETTI ce dont je suis assez sûr
ainsi ce cas de moi-même hyde-hideux tant pius.

2 juillet 2017

Sylvain PATTIEU, Christine MONTALBETTI, Vincent MESSAGE,

Dans une précédent note j'ai injustement parlé de Vincent MESSAGE comme membre d'un jury qui déclina mon existence littéraire
J'ignore qui est Sylvain MESSAGE mais il ne constituait pas le jury qui m'exclua. Le jury concerné était formé de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
Sylvain PATTIEU et Christine Montalbetti n'estimèrent pas mon projet littéraire qui consistait en la couture de différents moments de la chaine pénale
en vue de rendre compte de la surjudiciarisation des rapports interpersonnels en faisant un récit à travers la réunion de divers éléments des problématiques rencontrées dans le champ pénal 
Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI se prononcèrent très négativement tandis que Vincent MESSAGE n'exprima pas la moindre opinion n'ayant pas eu accès à ma présence ou à mon projet
Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI me refusèrent et je crois à la prégnance de l'opinion de la seconde
Les questions posées par Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI furent très superficielles comme une simple politesse lancée à mon endroit
Etant présent il fallait de moi faire quelque chose pendant les 20 minutes qui condamnaient Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI à mon projet littéraire à mes yeux projet-pas-littéraire à leurs yeux ce qui arrive et ne concerna absolument pas Vincent MESSAGE
J'ai cru quelques instants avoir plu à Sylvain PATTIEU tandis que Christine MONTALBETTI marquaient de plus en plus significativement son ennui
préfigurant par le baillement et la distraction le mail de refus reçu de la part de Lionel RUFFIN le lendemain
Ainsi je n'entrerai pas dans le master de création littéraire de Paris 8 à la rentrée universitaire de 2017
Sans comprendre comment je pus passer la première étape et me fracasser ensuite sur la seconde 
Je ne puis que penser à l'incompatibilité de ma personne avec Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
Ce que je regrette sans désormais le regretter ne parlant donc pas la langue de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
Par ailleurs je comptais fabriquer d'autres poèmes auto-référéncés avant de les envoyer à P.O.L mais désormais que Christine MONTALBETTI a baillé
je crains de déranger Paul OTCHAKOVSKY ce que je ne souhaite absolument pas l'ennui offert à Christine MONTALBETTI m'a suffi
Vincent MESSAGE aurait peut-être pu me comprendre et peut-être Vincent MESSAGE eut réagi autrement à mon projet ou peut-être eut il réagi par d'autres signes d'évident ennui
Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI ont refusé mon entrée dans le master de création littéraire de Paris 8 ce qui fut un drame de deux jours 

yeux cernés et tout le tralala du condamné au rien
ton écriture tu en fais quoi quand Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
t'ont dit non en baillant d'ennui et que tu as senti la nullité absolue de ce que tu offrais
A leur lire Mais demeure une question : qui a donc admis mon projet au dela de la première étape 
Puisqu'à savoir sa particularité il était impossible de me refuser à la suite
Parce que trop original absolument dire oui à 1) c'était dire oui à 2)
Autrement trop cruel dire pourquoi pas mais finalement non on t'a pris pour un autre
range tes feuillets honteux on n'y comprend rien donc moi résigné battu par la pluie
les autres images lyriques propres à la défaite ma propre retraite calamiteuse
sans plus rien de drapeaux et pas de garde à faire donner


Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI

1 juillet 2017

Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI

Ma candidature au master de création littéraire session 2017-2018 a été rejetée après audition auprès de Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI. 

Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI n'ont pas admis mon projet comme projet

littéraire digne d'être lu et conduit par Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI ou par l’un des confrères-soeurs Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI.
Le choix de Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI  m’apparaît regrettable.

Le choix de Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI me dégouta d'écrire pendant deux jours à cause du goût très amer qu’avait la vie après le refus de Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI.

Le projet présenté à Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI ressemblait effectivement
à une absurdité prétentieuse j'ai vu Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI mais surtout
Christine MONTALBETTI exprimer par la gestuelle un ennui profond.
Tandis que je devais faire semblant de ne rien remarquer face à Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI. Or je remarquais tout des attitudes de Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI ce qui causa l’amertume de deux jours et la nausée pareille.

Christine MONTALBETTI est éditée par P.O.L

Une autrice de P.O.L me paraissait le jury idéal et, déjà, je supposais une compréhension muette avec l’autrice de P.O.L qu’est Christine MONTALBETTI.
Cependant mon projet ressemblant effectivement à une absurdité prétentieuse et suscitant chez Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI une gestuelle d’ennui profond ne put recevoir leur faveur. Mon projet absurdément prétentieux consistait à appliquer la technique littéraire de Pound à notre contemporanéité où Moi Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI figurons à titre égal. Mais moi plus contemporain que Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI parce que plus jeune que Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI. Cette démarche ne séduisit ni Vincent MESSAGE ni Christine MONTALBETTI ni moi désormais.

Fabien Clouette m'avait dit le plus grand mal du master de créa littéraire de Paris 8. La cousine de Fabien Clouette s’y était essayée avan de fuir dans une librairie. La geste de la cousine de Fabien Clouette a ceci de poétique qu’elle quitte un lieu de production littéraire (et textuelle) pour se rendre dans le lieu où est exposé le produit littéraire (et textuel)
Mais j’ai tout de même voulu essayer. A case de ce que la solitude de l’écrivain me pesait pire qu’au coulie le faix. La solitude de l’écrivain fut suspendue quinze minutes en la compagnie de plus en plus passive de Vincent MESSAGE et Christine MONTALBETTI. 

///

Cependant ce n’est pas grave cependant chaque refus je le vis comme une négation de tout mon être ce je rejeté puis pourquoi pas aboli fut-ce demandant dans la rue une cigarette ce à quoi donc je ne m’aventure pas et de plus en plus ne m’aventurant nulle part me gardant ainsi, dans la solitude de l’écrivain que je crus rompre, de cette monstruosité le non effroi.

Je ne m’explique toujours pas comment mon projet survécu au premier tour des délibérations pour s’écraser misérable et ces deux jours amers et torturants. 

19 mai 2017

Alma

Je     ce       veux
        si je veux tout

alors
je peux tout et tout est à moi


sinon    rquoi écrire ? 


pour quoi faire si non tout si un peu à peine si ramer dans le néant si comme un travail non je n'aurai pas de chef pas de maître non je ne dirai pas oui
                    je ne 
pas posthume
                                tout

 a    lesse en miettes en poussières
mon poing qui monte descend
gorge ventre entortille poing la viscère

                    point
l'entraille                j'aime quand ça pue
            après le sommeil
la peau qui colle fais semblant de dormir
            on te hante déjà feins sinon
a r e u h 
vomis le lait menstruel
                    la lèvre adipeuse
le mot-langue

je voudrais te piétiner sous mes bottes cloutées
                de tête de morts
en       serpment

                                                tout ce qui n'est pas assez
pas
                    assez
        ma colère

je t'appellerai un jour
                voix douce ma voix
mes mots durs comme si pierre fer rouille
comme si calcul la langue
            je suis dur
et j'aime
plus souvent
que je ne hais
je confonds 
ma main et le ventre
    dors

 

8 mai 2017

Asymptome

Devenait dense écrasant
               plus épaisses les particules
dure la rsprt dans les marais               ombre
                    mains disjointes
                                ou
quand la phrase reboote le vers abandonne
                l'orgueil du sens     

si tu                                   t'étrangle
                   c'est je
            soie

où es tu quel vacarme aujourd'hui tu produis le vroum vroum d'Alma dépassant le berceau l'école les areuh premier son devenu signe image
qui se rend à l'arbre universel
cette foule de feuilles 
                    par la main carnassière

je                      fissuré               trop long

                    ça se brise en des morceaux inégaux réunis le puzzle disloqué tu comprendras quand ?
ce n'est pas ce que tu crois
                    le corps
            pas
                                                        trois dimensionné                 avec 
cheveux pâles recommencera un jour     fièvre ton feu ton ---ce blessé signe du carnage à venir et le cimeterre levé shlack glou glou le coup percé d'une rose morte

haha
                 fous      ensembles        tremble  blessure 
     la paume ouverte dans le sexe piétiné dents déchiquetant l'utérus 

        sang

eux                     la naissance qui monte par là
se faufile l'enfant dans les battements ovulaires

 

28 avril 2017

De retour

!!!!  !!!!!
!!!




                                                                  p  
                                                     
                                                                      e                
                                                                           t                 
                                                                               i                
                                                                         t                

 

                                                                                                                  
                                                               p                
                                                                    o
                                                                         u
                                                                     c
                                                                              e
                                                                     
                                                                       t




m
A  A
M    N
24 avril 2017

Ecriture Blanche - Flaubert

Capture d’écran 2017-04-24 à 18

 

Je regrette de n'avoir pu poster qu'une capture de mon dernier poème. Il aurait fallu pour qu'il soit tout à fait conforme à mon intention que l'écriture y existe, que donc le lecteur puisse, après avoir observé la syntaxe de Flaubert, retrouver le texte par un passage de souris. Tant pis. Il en reste les trois quart ce qui, pour un poète, équivaut à rien.

 

 

Madame Bovary/Première partie/1 - Wikisource

Le soir, à l'étude, il tira ses bouts de manches de son pupitre, mit en ordre ses petites affaires, régla soigneusement son papier. Nous le vîmes qui travaillait en conscience, cherchant tous les mots dans le dictionnaire et se donnant beaucoup de mal.

https://fr.wikisource.org

 

24 avril 2017

Ecriture Blanche - Flaubert

p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: center; line-height: 37.0px; font: 29.5px Times; color: #222222; -webkit-text-stroke: #222222; background-color: #ffffff; min-height: 35.0px} p.p2 {margin: 0.0px 0.0px 7.0px 0.0px; text-align: justify; text-indent: 28.0px; line-height: 16.0px; font: 14.0px Helvetica; color: #fefefe; -webkit-text-stroke: #fefefe; background-color: #ffffff} span.s1 {font-kerning: none} span.s2 {font-kerning: none; color: #222222; -webkit-text-stroke: 0px #222222} span.s3 {font-kerning: none; color: #feffff; -webkit-text-stroke: 0px #feffff}

 

nous étions à l’étude, quand le Proviseur entra, suivi d’un nouveau habillé en bourgeois et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail.

Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d’études :

— Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième. Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, où l’appelle son âge.

Resté dans l’angle, derrière la porte, si bien qu’on l’apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d’une quinzaine d’années environ, et plus haut de taille qu’aucun de nous tous. Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l’air raisonnable et fort embarrassé. Quoiqu’il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignets rouges habitués à être nus. Ses jambes, en bas bleus, sortaient d’un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles. Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous.

On commença la récitation des leçons. Il les écouta de toutes ses oreilles, attentif comme au sermon, n’osant même croiser les cuisses, ni s’appuyer sur le coude, et, à deux heures, quand la cloche sonna, le maître d’études fut obligé de l’avertir, pour qu’il se mît avec nous dans les rangs.

Nous avions l’habitude, en entrant en classe, de jeter nos casquettes par terre, afin d’avoir ensuite nos mains plus libres ; il fallait, dès le seuil de la porte, les lancer sous le banc, de façon à frapper contre la muraille en faisant beaucoup de poussière ; c’était là le genre.

Mais, soit qu’il n’eût pas remarqué cette manœuvre ou qu’il n’eût osé s’y soumettre, la prière était finie que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses deux genoux. C’était une de ces coiffures d’ordre composite, où l’on retrouve les éléments du bonnet à poil, du chapska, du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton, une de ces pauvres choses, enfin, dont la laideur muette a des profondeurs d’expression comme le visage d’un imbécile. Ovoïde et renflée de baleines, elle commençait par trois boudins circulaires ; puis s’alternaient, séparés par une bande rouge, des losanges de velours et de poils de lapin ; venait ensuite une façon de sac qui se terminait par un polygone cartonné, couvert d’une broderie en soutache compliquée, et d’où pendait, au bout d’un long cordon trop mince, un petit croisillon de fils d’or, en manière de gland. Elle était neuve ; la visière brillait.

18 avril 2017

poeme minute

J'ai volontairement laissé un vide temporel entre 2 et 1 pour laisser le temps au viewer de les mettre adéquates.
 


je reprends le bizarre exiecerice uj jour de cet angoisse terrible dont je sais le accord fat » out ) leheure de côte c’est hyper dur et je commente à  lihnfin accroissant le sens du poème et ce regard de moi à moi mais fdétoudné du sens pseudo originel la présence au monde accrue par ce geste l ma conscience par les doigts priejhétée c’est superbe et tout se déforme comme si la marée me prenait encore une fois la marée du temps avant lorsque je dansais comme je dans maintenant touche sur le clavier remuant de la tête ma cravate bien attacher

 



14 avril 2017

Mosaïque

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