23 février 2017

Word War

TU marchais à contre courant toute la vie tu l'avais passé de mauvais côté du langage à croire ta parole la plus idiote parole le fruit d'ubn eintelligence grandiose vraiment depuis que tu es adulte tu n'as pas dépass" la barre des 14 ans tu croyais allant à laventure, franchissant les fronitères, l'avion la premère fois qui te secoue et la peur pa nique d'en crever. Comment as tu survécu d'ailleurs à ce tremblement de ton coeur la palputation de tes veines, ouais, la peur tu te souviens maitenant la première fois Flora qui te regardait droit dans les yeux et toi cherchant secours partout ailleurs, le tableau noir, le ballon de football tu n'auras jamais su craignant tout s'il y avait entre vous l'amour possible ou la haine le sentiment quoi. Tu as toujours tout fui avec ton regard de fou furieux l'absolu tu le trouveras ailleurs dans une chambre à tarif, affiché sur le site web, tu envoies un email un texto Bonnie te répond pour une heure oiu deux, ta vie de merde oubliée la coupe de chamapgne entre les cuisses de la plus belle femme d'internet. Tu respires mal c'est les pumons encrassés te dit le médecin, tu fumes une clope en sortant pour arrêter le mouvement rapide de tes mains, tu fais tomber la cigarette une première fois, tu la ramasses toute humide. Tu as encore peur aujourd'hi de tout ce qui peut t'arriver, elle est néfaste la vie pour toi, ce cancer presqu'une bénédiction tu vas vendre la voiture, la maison, les gosses, merde tu ne vis pas dans ces lieux de barabrité ou les enfants comme les moutons et les femmes sont à vendre contre quelques dollars, tu as remarqué toujoours on parle en dollars dans les pays où tout se vend sauf l'honneur trop précieux et pour lui plus que pour l'homme on tue on assassine on dévaste. Ces pays furieux toi et ton cancer et si pour deux semianes tu en rejoignais un tu sais comment ça marche, tu t'engages dans l'humanitaire tu prétends que tu vas sauver des vies, l'arméee des tigres kurdes te forme au maniement des armes, tu apprends à démonter et remonter un AK 48 en moins de 5 minutes, tu es prêt à tuer toi que la mort ronge et guette. Avant tu en emporteras avec toi dans ce grand périple la tombe tu n'iras pas tout seul et si tu dois les retrouver tous ces monstrueux assassins avant toi vous boirez une bière enfin ils y ont droit à l'alcool aux putes et au reste à tout enfin parce qu'ils ont mis leur vie sur une croix moderne sous les bombes américaines avec le drapeau qui laisse une marque dans le sable de la Syrie.

Ca m'obsède ce putain de pays de cendres tout près du pays de cèdres; Ca pue, la mort, le cadavre, l'odeur de viol, l'hélico de plus en plus proche et lev ol bas des MIG 394. J'avance à découvert plus peur de rien, je crache du sang depuis tant de jours aujourd'hui que je ne crains même pas les balles des snipers elles ont peur de moi elles aussi me frôlent et m'effleurent allez encore un rail de cocaine tu ne sais même pas comment le trajet elle l'a fait de COlombie juqu'à Alep c'est incroyable. Tu voudrais qu'lele tre craonte son hiustoire c'est ça lé défense vieux frère. Tu dis tu à toi même t'es vraiment taré ça s'arrange pas, tu vas voir dans une flaque de sang ton visage, ç te fait marrer on ne croirait presque pas ta vie respectable auparavant ton crédit sur 40 ans et ta femme sn embopionbt tu te souviens la téléviosn allumée pour le journal de 30 h putain c'était pas la vie

Ton cancer t'a sauvé la vie c'st incroyable maitnenant tu es prêt à tout. Tu baises à tout va, tu prends les culs, tu prends les obouches tu tte vides n'importe quand esclaes ou cosnentatnes tes 5 femmes desp utes dans ta tête Bonnie réincarnée dans ce pays de souffre et de bombes. Tout pète autour de toi les immeubles comme des falaises les jours de tremblement de terre qu'on retrouve en miettes. Ce bazar interminable de Bagdad tu as traversé la forntoère du Cham le levant tu as toujours voulu voir ce que c'était. Tes bras ont gonflé comme si chaque mort s'y ététait réfugié pour l'agrandir, le dialter et tu pourrasi surmenet tuer aujour'hui avec les mains. Tu le feras dans deuyx jours pour tester ta force, tu avanceras à contre balles et tu verras si tu le brises

 

PUtain la professeur de mahtémaitques tu en as rêvé cette nuit cett epute qui te disait que ut n'arriverais à rin si elle savit tu te bats auojuyrd'hui dpour la liberté d'inconnus tu butes du terroriste à foison on a aprlé d toi dans le figaro tu es un héros tu saignes de plus pen plus du poumon droit ou gauche comment pourasi tu savoir tu t en doutes y a plus d'hoiputaux quand les bombes russes et américaines indesticntement entre dans ce ballet superbe des sons et des morts. Tu es le héros, ce français sacrifié pour la bataille des autres, ah si'l savait ton humanisme à deux balles, vraiment il fallait être naif comme eux pour y croire; Tu t en branles de tout, tu es un petit chef, n quasi qualif si tu en sors tu reviendras triompahnat mais non reviens pas tu creveras là bas avant tout mais si reviens reviens et baise officiellement toute celle qui tont di non une fois ou peut être ou je ne sais pas ou comme sil elle navait pas entendu alors passe moi le seul

 

Il est revnu à paris trilompahe le président de la république toute la clique miniustres et préféts pour lui remettre la médaille du mérite il titube en descendant ed l'avion tout le monde se dit l'méotion la paix il n'en a plus h'abitude et ne pensait pas qu'ici aussi c'était la même sauvagerie sous lesc omplets veston sous les sourires gentils et le spolitesses ce monde de brutes. Mai sil ra niquyer AU plaza cette nuit au Ritz tout est gratuit c'est un héros, les seins les culs qui défilent il n'ya a que ça désormais et c'est très bien. Sauf le sang qui remonte ç sa gorge on croirait que c''est un presque eegorgé le couteau des bourreaux là bas ça a du le froler et désormaius il en saigne juysqu'a sa presque mort. Sa vieille femme toque à la porte CAsse toi sale pute je taime pas tu tétais la piur mes couilles quyand hje 'navais nulle part mieux ou les vider es gamins je vous hais vous me ressembler trop une bande de ratés pendez vous je vaius crever je voudrais une bombe qui emporte tout; Alors il se rend au paais de lelyssée l'air de rien ses bras maitnant ils peuvent tuer et alors alors à ce moment tout près de lui dans une fausse étreinte amicale le bute si vite personne n'a rien compris il dit un malaise, les premiers secours vite et se saisit de l'arme attachée à l'épaule du merceniaire engagé et il tire sur la foule ah livresse et les balles encore l'évite lui il tombe dans les ors les tapius rouges le cancer qui le vainct au milieu de sa gloire sa couronne le bel homme

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22 février 2017

Crache putain crache

Yeux Bandés

(poème écrit sans regarder l'écran
approchez approchez voir
le vers à barbe et la non-rime

la plus forte de Gitaine)

 

 

cinq heures du matin c'est pas une heure pour écrire il faudrait dormir attendre l'heure du réveil les siryne du métro toute la bonne vie civile tu sens le pain qui lève 
préfigure les hommes tout à l'heure touys


gueules cassées beaux gosses flemmards stagiaires la ribmambelle des humains on dirait une chaîne très tendue et longue des maillons très inégaux mais tous nécessaires c'est beau la solidarité quand même


ceux étudiants encore et rêvant d'un tas de fric ou rêvant pas quelque chose arrivera ills se disent et ils se tirreont loin une guerre pour les plus trtistes ici au moins quelque chose à faire un truc dans quoi shooter merde quoi celui qui écoute studieusement le cours de droit fiscal en L2 il veut s'en sortir il a eu son bac de justesse mais maintenant c'est du sérieux au quartier on compte sur lui faut être riche toi tu feras pas du rap t'as vu ta gueule pas du foot t'as vu ta frappe t'étudies tu buches tu finiras cadre sup' sûrement une bagnole une femme et même des putes si tu t'en sors bien et que t'adoucis un peu les préceptes de la tradition au fond t'es bien le dernier à y croire

L'autre s'en balance de toutes façons la vie il y croit pas vraiment il vient ici pour faire quelque chose chez lui il déprimerait à lire des mangas à mater tous les pornos de la terre "t'en as vu c'est toujours la même chose" préfère son imagination et fantasmer sur les gueules de suceuses des meufs de Tinder

il faut que le week end arrive j'entends l'écho des salles de réunion le momentde bonjour la fille angoissée qui simule au bureau qui simule quand elle a dit oui et pleure toute la nuit en partant très honteuse pourquoi elle sait pas dire non bordel ça m'énerve
je l'entnds "je suis super gaie" on la coupe de toutes façons qui ça intéresse quoi qu'un cul pareil si ça t'attrape pas tout de suite c'est perdu 
ça se transforme pour elle en la nuit de cauchemars des flashs pas agressée sexuellement mais cède toujours cède sinon ça fait trop peur les insinuation les mots alors elle s'en débarasse une fois pour toutes la réputation de salope c'est normal c'est rien 

qu'est ce qu'elle fout là elle avait pas le choix pas trop bête les meilleures notes a Janson le monde pas terrible hein mignonne ? être à peine amorcé etl'amour la sauvera mais il faut venir l'amour hé voyant s marabouts esprits djinns toute la clique imagnaire ramenez vous sauve là c'est le moindre des choses elle sait pas a jamais su quoi que ce soit
Je la prends pour un personnage de la nouvelle vague
c'est pas une héroïne c'est n'importe qui ta soeur ta cousine ou ta voisine tu crois ne pas en connaître de comme elles hein ? Sûrement c'est que tu les abuses toi aussi 
allez regarde un peu ici
Si le droit vraiment s'appliquait tu mangerais de la bite de black ou de rebeu à t'en défoncer la glotte
mais t'as de la chance les lois sont mal écrites ou mal appliquées
c'est comme ça la justice c'est très abstrait il faut quelques caractérisitques bien restreintes pour entrer de plein pied dans la criminalité
parfois quelques uns en rêvent s'inventant des méfaits et pas que les gamins des banlieues d'autres petits-bourgeois une canne-épée ça se change vite en contrebande d'armes de tous types pour massacre ethniques c'est facile de se prendre pour Rimbaud devant son ordinateur


L'autre pas pire pas mieux à la rue pas un repas chaud pas un repas tout court depuis il a pas compté la poubelle vide un demi sandwchi un peu de vomi c'ta sauce verte pauvre type t'as pas fait d'efforts regarde ce que tu deviendras si tu contonues de mal travailler à l'école petit con (tout à l'ehure c'était en voyant passer un éboueur) lui il va errer dormir il a son chez lui deux larges morceaux de carton une couverture pas assez épaisse mais hé c'est comme ça on a ce qu'on mérite dit le cadre dirigeant en toucant le cul de sa stagaire (la fille malaise de tout à l'heure il y a quatre ans ou l'autre sortie de SUPDECO ses yeux prêts à tout qui sera toujours une sale conne)


La réceptionniste sa vie de merde on t'appelle lumpen prolétariat et je devrai me battre pour toi voter pour tu fais tes ongles tu regardes passer Stephen et ses épaules de matador tu siffles dans ta tête plus hauc'est pas permis t'en parles à tes copines t'inquites il te baisera il te jettera dans les mêmes chittes que la capote dans le même soir tu crois quoi et il te dira bonjour hein le même bonjour qu'avant ce bonjour il en a des tonnes dans la poche intérieure Armani Hugo Boss ça dépend des jours pour toi jamais il ne sortira le sur-mesure hé


y a des humains je le sais mais pas des comme moi elle écrit ça sur un blog je la haïssais j'avais 15 ans elle aussi Arrête de te plaindre puis j'ai connu moi même la dépression ça c'est un commentaire sur un blog
alors je te comprends
On dit toujours qu'on comprend quand on pige que dalle 
Tu connais son rythme cardiaque tu comprends son hésitation au moment de boire une gorgée de plus et comme elle frémit en entendant le froissement d'ailes d'un pigeon ?
Nan tu connais les généralités et les catégories la définition biologique et fonctionnelle un peu de psychologie je t'offre même ça en bonus. Ton tableau périodique tu as fini par remarquer un jour que tout le monde dbordait la ptite case non ? T'es trop con pour ça ? Tu as besoin de mettre tes petits doigts dans la petite tête hein ? C'est de la merde
Même cette pute de réceptionniste doit être aimée si on la prend du bon côté pas la peine de faire des blagues sur ses plans culs son slide sur Happn

Le christ est mort sur la croix super bravo pour tous les hommes
donc aussi pour lui
(y)


Une rue strasbourg saint denis je sais pas quand on est j'entre dans les chiottes l'odeur me fout la gerbe j'ai tellement bu ce soir j'ai rigolé je crois pas sûr il faudra que je regarde sur mon téléphone la vidéo faite dans le bar ça s'appelait comment déjà on sen tape instagram facebook twitter un de mes avatars me renseignera. Putain de putes chinoises dégeueullasses qui font la gueule au moins les négresses de Château-Rouge, les bonnes esclaves t'appelles mon chéri quand tu les frôles pas trop près leSIDA avec ces meufs là ça s'attrape par le regard.



Pourquoi il a dit "Je" ce connard middle-class/average Joe je lui péterai les dents 
Si j'avais des poings à enfoncer quelque part je les lui foutrais dans la gueule jai déjà aboli la ponctuation et ça je tape sans regarder jamais alors ce sera en vrac expérience poétique ou flux de conscience ce que tu veux mobiliser Roland Barthes Todorov Bathkine je m'en fous au fond, la parole écrite pas imprimée hein bien légère volatile tu vois c'est la parole avec son bégaiement ses retours en arrière son inconstance la parole c'est ce qui brûle dit Barthes
et si je sors mon dictaphpne la caméra de mn iPhone passé de mode
hein ? Tu dis quoi contre ça Barthes
Tu dis quoi si je supprime ce que j'ai écrit si je déchire la seule page imprimée du rmoman pas écrit 
Tu te retrouves con plus con que quand renversé par une camion de blanchisseur
Roland Barthes PAS Roland Barthes

t'as la mort la moins cool de l'histoire des morts 
tu aurais pu faire un effort déguisé ça en suicide laisser traîner une lettre sur le bureau en pemrance au cas où dire que c'était trop diur
l'appeler la mort de l'auteur

mais t'as jamais rien su assumer au fond même pas être poète crétin rentre dans ta cage les étagères de bibli je te cracherai dessus à la BNF BSG PNL

Allez, je recommence ma socilogie urbaine et fantasmatique je réduis l'homme en son cliché possible celui qu'on reconnaîtra ey ouais mec maintenant on met sa caméra dans la rue on filme tout du réel sous-titre "histoire vraie"

J'ai une rangée de mots pour ça (je me suis remis à regarder l'écran pour écrire) 
- Pass navigo
- Une baguette pas trop cuite
- t'as vu le match hier ?
- ce que je lui ai mis à cette salope
- Il baise comme un pied mais au moins il a du fric
- Je crois que je suis amoureux.se
- Je pense qu'il me trompe
- Mais non
- Ma chérie
- Je vous fais une couleur ? 
- Un kebab sans oignon sauce blanche chef
- Tous pourris 
- Un expresso steplé

Mystère des objets en communication stellaire, ils formeront machine à café, ciseaux du coiffeur, pass magnétique une cosmogonie à part entière et l'on pressent leurs eclipses et leurs cataclysmes, on frémit d'assister à cette mise en mouvement les astéroïdes bombardées de rayons lumineux alpha gamma ceux qui brûlent et ceux qui ne brûlent pas.

Mais je ne parviens pas à ce point de rupture du langage, existe-t-il seulement déjà ? Oui je l'ai senti auparavant, chez quelques auteurs. Pas à confondre avec le point de fusion expression débile faite pour les gamins lyriques, hé le surréalisme ça marchait en 1920 à la mode psychanalytique Freud ajd c'est aussi cool que dire "t'es nouille". Jsais pas, essaie de faire une synthèse la théorie des blocs sémantiques et Donald Trump ça marchera super bien.

Putain je suis en train de faire comme un tas d'auteurs dramatiques à écrire de la merde comme ça me vient ça doit avoir un nom de connard genre l'hypersubjectivité, le gonzo foutu dans un théâtre ça a pas suffi une fois Las Vegas Parano ? Ca a fait des gamins en plus ? J'ai des frères et soeurs. Putain. 

Arrête de te regarder casse pas le miroir ça peut toujours servir plus tard pour trancher tes veines celle d'un autre ou juste t'assurer que le blazer tombe bien que t'as une gueule pas trop défoncée pour demander ton RSA. La réflexivité putain tout ce texte c'est un putain de miroir allez palais des glaces si tu veux te la jouer façon gigantisme
C'est fou ce que tu peux haïr quand ça a commencé pour être à ce point infusé en toi inépuisable et le considérer déjà comme substance dispensable c'est abuser le langage c'est employer une analogie d'ordre purement linguistique la haine c'est un sentiment un concept tu peux pas le vider il est abstrait tu peux toi mourir et lui cessera en toi voilà tu comprends alors arrête avec tes manies pré-scientifiques Bachelard est passé par là tu vas pas l'ignorer ?

Si j'avais su le gamin tout à l'heure qui disait négresse et se foutait de la gueule des putes chinoises j'aurais passé en rouge son récit tu vois encore une fois je me heurte à mes limites techniques j'aurais voulu donner à chacun sa consistance
Je vais imprimer ça tout molarder puis le scanner et le reposter sous cette forme quasi-organique

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20 février 2017

V2

La tête roule ce matin
loin du corps
le coup de couteau frappe
à l'endroit 
de la nuque
à peine plus haut
que l'épaule



Le coup de couteau.
De la main non-tremblante
perfore le ventre laisse voir
le repas ce midi les sucs
gastriques et la viande
non-digérée de la viande

Le ventre où gîsait le coeur,
soir d'amour l'âge des premières
naïvetés le soleil et les étoiles
avaient encore le sens des
baisers maladroits ta bouche
trop ouverte la langue qui
ne trouve pas sa place c'était
bien avant le premier livre
de philosophie sérieusement
étudié la tête pas encore
roulante 
de la langue dans 
la bouche
passer à Wittgenstein et au valium
substitué quel couple infernal
ces noms sauvages

Chante la couleur du soufre cette envie de porter hors de ta gorge le serpent sexuel au début de sa pleine mue / les parfums volatiles celui d'une femme sortie de la nuit les sous vêtements oubliés égarés quel lit cette nuit ou bien volontairement délaissés l'air décidé / la révolte commence par les plus petites choses par la faim deux jours sans manger le peuple gargouille grand ventre vide mains brutales

Ecrire d'accord mais cette fois ci comme il y a longtemps avant l'âge des philosophes avant la discursivité quand tu croyais tout savoir / écrire sans les yeux n'abime plus ton iris contre ces mots pixels idiotie se rappeler le moment de presque poésie avant le mutisme + avoir crié à vingt ans à cracher tout le feu d'un coup éruptif mauvaise l'imagination cet âge là tu penses à ces horribles vers des autres dans lesquels tu retrouves miroir brisé quasiment les tiens il y a cinq six ans ou bien tu as vieilli fané ou bien eux comme toi médiocre jeunesse / cette poésie là à place fixe sphinx immobile lieu touristique pour ses vingt ans ensuite on dépasse ce moment d'antiquité ce cours de sixième B / pourquoi le souvenir de ce temps d'avant où le cristal de roche valait bien le diamant et les amours d'un soir l'amour tout court


aujourd'hui tu n'accordes de prix à rien tu marches en guenilles boulevard de rochechouart sans rien chercher sans rien trouver plus de sex shops la ville change à toute allure le temps d'hésiter la devanture déjà transformée en McDonald's ou pire Starbucks café
(tu l'admets le Big Mac à 5 heures du matin te donne un orgasme honteux)

Je hais les Starbucks, la coolitude de ce moderne-vernis ; le nul à l'apparence du neuf : à peine sophistiquée la Ford T changée multipliée servie Latte ou Americano ou quelque nom horrible 
ce métal bouillant je veux le verser par petites gouttes douloureuses sur quiconque franchit le seuil médiocre mais le poète demeure sur le plan du fantasme-du rêve, pauvre logis et dans l'ordre civil à peine protestataire maugréant contre tous les bruits de la ville le doigt d'honneur sept minutes trop tard sa révolte c'est son bulletin de vote tous les 5 ans pf ridicule au moins si le temps des martyrs pouvaient redébuter il y aurait un destin facile (façon meuble en kit) soi voilà la croix saint-sebastien réincarné et saura-t-il seulement la monter ?

Assez du tutoiement pourquoi m'adresserai-je à toi ma démarche incompréhensible le poème déginguandé ni tout à fait leçon de philosophie pamphlet manifeste ou départ du recueil /
quand commence le premier quand s'achève-t-il si je reprends demain le cours de cet éternuement ces grumeaux blancs-jaunes la morve forte sans odeur hélas
Pourra-t-on dire le poème un début une fin si le programme informatique réorganise à chaque F5 l'ordre du poème et le fait aléatoire renouvelé à l'infini
Mettre fin pour de bon à la linéarité du temps Einstein ce n'est pas pour les chiens.

Dépasser ce que l'on a fait jusqu'à aujourd'hui penser à Quentin Leclerc Ou guillaume Vissac (majuscule interverti) cesser de désespérer
Penser à #### (non-nommé se reconnaîtra s'il passe) chercher le Valium dans la trousse de toilette, pousser les comprimés de Xanax hors de la boite en tremblant non-lyriquement du tremblement véritable hérité de ta race colonisée ta race véritable/pas ta race forcée de sale Gaulois les tranchées Alésia ou Verdun match nul 
J'ai redit "tu"

à force de Jean Genet la trahison deuxième peau tout arracher jusqu'au nerf et après le nerf jusqu'au muscle enfin l'os qui dit je te révèle dans ta nature calcaire pierre je suis pierre-poussière


Sophie Podolski me monte dans lqui la croit lyrique franchement l'imbécile c'est l'impossibilité d'écrire son aveu il faut bien la saisir s'en imprégner 
badigeonné 
oint pour ceux préférant les grands mots solaires (mais soleil imité soleil des photographes en studio) 
atteindre par là-bas l'incapacité de dire

Arriver à Artaud en remontant ce fil des muets
des bégayants des analphabètes

Putain j'ai tellement mal au coeur

juste où le cou sort des
épaules

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Danube

Le non-mouvement de Vienne
fascine l'homme aux lunettes
fumées-violettes sort un stylo
se démode dans la ville démodée
costume de flanelle croisé
horrifiant Heidi Slimane
la poche vibre un appel international
le smartphone tu d'un geste rapide
on le note sur le calepin un Leuchtturm1917
hostilité de principe dans la ville
(m)usée au Moleskine Hemingway
on ne veut plus en entendre parler
cet auteur on ne comprend pas 
pourquoi avant lui personne n'eut 
l'idée de lui fermer la bouche
d'un coup de fusil bien placé
il y avait le choix 
(en vérité il hésita entre le Leuchtturm1917 et le Moleskine
mais sa haine de Hemingway le seul auteur lu en seventh grade
le divertit de son geste il cède au nom le plus compliqué
il a toujours su prendre l'air pénétré de celui qui sait il n'y a
qu'à voir sa photo de profil)

Le type un vieux beau on ne saura jamais l'inscription sur le carnet, arrivé trop tard, on imagine, il parle anglais l'accent du Texas, d'Austin peut-être d'ailleurs beaucoup plus loin, Wellington ? D'un geste il interrompt nos pensées et dessine, cette fois on peut le voir, un long serpent clair et murmure incompréhensiblement Austria-Hungarian Empire. Quelque chose comme une langue épaisse gonfle le carnet ou bien la pluie (ouf intact). Ca valait donc quelque chose le Leuchtturm1917.

La ville fracassée comme les tables de la loi (?) s'étend rapprochée tant bien que mal par l'homme des ponts jetés comme les bras des désespérés aux canots des naufrageants des femmes des hommes parlant le langage du diable ou de son petit-fils sans corne marchant parmi les vivants l'air étonné de tant leur ressembler l'homme ce n'est plus ce que c'était se dit-il à la terrasse du Starbuck 

pourquoi rentrer chez papa l'enfer vaut bien l'enfer l'air si semblable
et dans l'eau flotte les sacs en plastique on croirait les morts de chez nous dit le petit-fils à une femme viennoise, touriste assurée depuis que le GPS apprivoise la ville inconnue, elle ne répond pas, hoche la tête il ne sait plus le sens en Albanie de droite à gauche c'est oui et de haut en bas non le prend elle pour un fou des morts pareils à des sacs plastiques
Elle ignore sa race il dit en allemand du 14ème siècle
Il lui dit "vous ignorez ma race" en vieil allemand à caractères gothiques
Beaucoup de confusion dans cette langue à peine déchiffrable pour la viennoise, entre deux âges, le petit fils du diable ou moi-même avions omis la précision
entre deux âges ça dit
presque plus reproductrice à la casse des XX quelle stupidité
(c'est moi qui parle, JE quelle arrogance)
il vient de pays de suie et de douleurs là-bas enfants décharnés flottent à la surface des cours d'eau polluée (c'est elle qui pense)
l'Inde son imagination limitée des eaux sales se limite au Gange et incapable de soupçonner les lacs de lave bouillante la terre sous la terre ni le ventre de l'enfant-soldat familier infernal

Elle part chavirée c'est pour autre chose qu'elle a fait le déplacement jusqu'ici on lui raconte depuis l'enfance la semblance de l'eau d'ici et la curiosité enfantine d'imaginer l'eau de sa baignoire la même à quatre cents kilomètres dans la chambre du grand hôtel Astoria.
Le glou-glou obstiné de l'eau intranquille quelques noyés les péris banals suicide dettes de jeu le long du chemin long / le poème où s'essouffle le nageur quand enfin la mer l'eau salée demande l'enfant 4 ans il commence les questions et bientôt la litanie des pourquoi si seulement je croyais en Dieu (je ne parle pas) ouvrant au hasard les pages du Missel/Coran/Torah/ (nous limitons au monothéïsme seules religions appréhendables pour le parent religion du livre à la fin) l'explication bien rôtie mais non le rationalisme saleté de Descartes dans quoi tu m'embarques

 TuttlingenSigmaringenUlm,  IngolstadtRatisbonne 

Ils ont passé par ces villes suivant les berges mouillées s'arrêtant en route recommençant le chemin de pélerins imaginaires. Ni Compostelle Ni Jérusalem Pas d'Elysée non plus pourquoi alors ? 
(c'est l'enfant de 4 ans muri, une miche de pain à la main, attendant à l'auberge d'être servi, il habite un roman de vers 1907)
Guettent le montre marin à la gueule torride le Léviathan briseur de mondes
(le lyrisme encore pour une maigre étendue d'eau pauvre Hobbes ainsi défiguré par cette obsession pré-moderne)
ou bien Charybde en Sylla où sont les bateaux à tête sculptée dragons monstres antiques vandales venus du Nord de l'Europe portant la Sibérie  longue lame affutée au flanc gauche ? (la maturité qu'y peut-on)

La mère l'enfant vont céder à la fatigue à force de sommeil dangereux de feux de camp le bois cesse à la fin de croire à sa propre flamme merde quoi le chemin de halage c'est pour les chiens les chevaux et allons nous métamorphose subir ? C'est la mère qui interroge l'enfant plus si enfant les poils pubiens beaucoup et ce je ne sais quoi dans le regard trahissant une nuit d'amour dans l'auberge 1912 ou le bordel dans les mêmes eaux. Lui ne répond pas il compose avec le lichen des sculptures de pourriture. Que de soupirs la traversée les oiseaux rieurs quand atteint-on enfin les endroits secs désert même fasse taire l'eau étroite

Au moment d'abandon l'éclusier fait des signes encourageants il connait quelqu'un il a tout compris le métier l'expérience tant dénigrée ça sert encore à quelque chose. Il prend son temps d'abord, roule une cigarette il sent le tabac froid c'est vrai (ravive l'odeur peut-être par ce geste gêné) propose au presque adulte sans un regard à la mère il prend la feuille une poignée de tabac se met à la tâche échoue recommence. 

///

Une péniche recueille les marcheurs doux le cliquetis de l'eau contre la proue doux et lent l'adolescent redevenu enfant contre le sein de la mère doux le mouvement de hanches du fleuve homme-femme corps mixte
doucement la voix du batelier entonne le chant triste des marins qui n'en sont pas vraiment ; sonne l'Eglise distraite les cinq coups l'Agnus Dei les paupières collants de sommeil le café tiédi servi du thermos mal fermé.

la Tétralogie il faudra la trouver par soi-même j'en ai semé assez de petits cailloux pour toute ma vie, Petit-Poucet ou grand con que m'importe maintenant.

 

 
Pour les connards incultes c'est un poème sur le Danube et sa traversée réelle à travers les villes véritables où ils s'herutent les hommes les femmes ou le diable qui peuvent par lui passer pour vivre mourir
j'aurais pu le faire un cavalier avec une gueule de Huns le visage barbouillé des romains assassinés
l'écrire avec les mots hongrois que je ne connais pas mais improvisant dans les caractères
improbables c'est par ce mélange qu'il naquit le hongrois en combinant toutes les langues
dans un chapeau et si tu le trouves trop long n'oublie jamais qu'il s'agit du second plus long
fleuve d'Europe et c'est la moindre des choses de garder à l'échelle 1/10000 son long cours
Tu aimerais être un modèle réduit toute la vie toi qui n'a jamais été grand chose ?[/color]
Celui qui m'atteindra par ici celui là que j'injurie pourtant je lui donne mon amour
tout l'amour condensé dans les mains tout l'amour non-donné au passé et j'irai
chercher loin dans l'enfance avant le premier mot à l'orée du premier geste
sur la croix toutes les croix recueillant la plainte et le cri pour les changer
amour

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17 février 2017

Abrégé de la fin du monde.

l a grandi l'incendie en toi
tu l'appelais du nom que tu pouvais
le lyrisme tu y crois encore au fond
comment se passer de son passé
ce qui te poursuivit presque toute la vie
15 ans la première fois le pantalon
vite enlevé tu te prends les pieds
dans l'ourlet tu ris pour t'excuser

Assez de ce temps là le lyrisme
au passé honteux tu as changé d'âge
arraché le foulard et la soie
FLEURS TA MERE
COEUR PEPERE 
Rime pauvre
Bois ta honte

Tu prends le langage à rebrousse-poils. Cette fois ce sera (ce doit être) la bonne. Tu ne te laisseras pas avoir par tes sales manies cette façon de désinvolture comme si tu ne croyais à rien, nihiliste de pacotille, regarde toi les doigts crochus, avide de toutes choses. Tiens voilà que tu retrouves la ponctuation, Bastille remontée en un clin d'oeil. Tu n'es pas Beckett sinon pour le costume flottant ce vendredi de février, tu marchais où il marcha ; lui démontrant l'absurde de sa démarche saccadée...et toi pour rien, toi marchant seulement pour marcher, pauvre de toi. Ce que tu cherches maintenant c'est te déposséder de la langue maternelle te retrouver dans le froid polaire ; enfin atteindre cet anti-liquide amniotique, tu vas le trouver ce glacier.

Cette fois par la métamorphose (transubstantation tu n'oublies pas d'où tu viens les gaulois, la fille aînée de l'Eglise, Avignon ça vient bien de quelque part ce grommellement) de ta langue en toute la sagesse populaire. Proverbe, dictons, il te les faut tous. Tu mets un point pour débuter ton entreprise de démolition, l'apprentissage méticuleux de ce langage de province. Pierre angulaire, Par Toutatis et tu recommences tes invocations d'imbécile, ta barbe a trop poussé, ridicule à jouer encore l'adolescen, hé, regarde ta photographie c'était au photomaton du bus palladium tu n'as pas honte 2 Euros pour ça, c'est ça ta gueule. 

Tu y arriveras si tu plonges les mains dans la crasse. Tu le sens bien ce quelque part cybernétique, cette désagrégation de plus en plus rapide, la puanteur qui monte mais plus la puanteur physique des choses dégradées, une puanteur venue du concept bouilli, l'obsolescence programmée : la barrette de RAM, le micro-processeur, les cristaux liquide ; tu le sens bien que c'est ici, par le milieu, que tu dois parvenir. Après le proverbe lentement approprié rentre dans ton siècle. Bouffe le ton siècle. Cette matière inorganique, ces minéraux forgés par la main d'homme. Potier l'ingénieur.

N'écoute pas l'autre tu n'es pas d'accord
Il peut dire ce qu'il veut avec ses médiations
Son langage performatif ce bruit de sirènes
Dans la langue Roland Barthes n'importe quoi
C'était ok dans/en 1993 ; 1994 si tu veux donner
à ta poésie un air d'année scolaire le lycée
1ère L allez je te fais cadeau de ça mais crois moi
On en a terminé avec tout ça, alea jaecta est
(et je reprends le dosage des formules en latin
ça ne change rien même banalité pleine de vérité)
Ne t'obstine pas, détache toi de ce qui te lie

Les morceaux inutilement éparpillés, bouts de miroir
Où ne traine aucun reflet abandonne ta putain d'image
A quoi ça sert de se voir du dehors ligne du nez d'accord
C'est bien tu as deux yeux des pommettes plutôt pas mal
la nuit quand la voiture de police à toute allure gyrophare
allumé te frôle presque le plus beau en marchant tête
basse vers où tu ne le diras jamais toujours tu reviens
c'est à croire qu'il n'y a rien nulle part rien à rapporter
un caillou tiens il a la forme primitive de je ne dirai pas

Abrège ton poème abrège tes leçons de morale
Suffisent tes maximes d'un village du fin fond
de la Bretagne jusqu'à La Bruyère quelques mètres
même pas Strasbourg

Nous te reprendrons où l'on t'aura laissé
vieux fauve on t'a dressé ouf le lyrisme éteint
il s'en fallut de peu que tu reprennes 
silex vidé de ton feu ta gueule à jamais.

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16 février 2017

Ta tête touche le bas du sol

toujours la vie non-voulue il faut se débrouiller
la sienne venue dont ne sait où le diable dieu
n'importe quelle étoile filante colombe ou plus
moche oiseau et les autres soudain goutte à 
goutte averse et flaque ces vies réunies t'
éclaboussent un peu de boue un peu de 
propre comme c'est bizarre la vie pas choisie
tombée du ciel tu n'étais pas là hier le bel
enfant déformé dans les années lutter
tu te souviens bien pourtant la petite voiture
le jeu de mécano tu avais XY le droit à la
blouse bleue les cheveux courts on dirait
une fille les premiers jours si beau une fille

on dirait une fille haha ton air poupon ta voix
aigue de Sarah de Mathilde de la premère conne venue
ta voix merde et tes poils pubiens les premiers
mais une fille toujours mais une fille proscrite
celle la celle de la fragilité des larmes la faiblesse quoi
le même mot hier qu'on retourne contre toi
comme si on prenait
le monde pour le renverser à n'y rien comprendre

ta tête toujours le même sens mais le monde
secoué comme une sphère agitée de rotations
malades la norme sociale son hoquet impossible
estomac irrité elle a mangé quoi bordel sûrement
le sang sauvage tous les morts de toute éternité
convulsant sous la terre et vous crutes tous idiots
les morts bien enterrés profonds six pieds et les
putains de fleurs les pissenlits je ne sais pas à quoI
ça ressemble borde de merde et je m'en fous 
les morts convulsant toujours tu les croyais immobiles
sale crétin et toutes les règles toujours changées
n'y vois rien tu contenais la ligne droite toutes ces
courbes pour toi c'est à mourir ta cohérence ton
regard franc ta bouche tordue tu n'as jamais compris
le langage qu'il fallait dire tu écris la langue gonflée
comme ton sexe depuis quand tu ne l'as pas fait
jouir tu le personnages c'est de toi que tu parles
quand tu dis lui quand la dernière fois la chaleur
la nuit la chaleur tu t'en fous la moiteur bonjour
bonsoir ta mère le et après tu t'en balances quoi
tu parles les mots difformes un serpent malade
les aisselles trempées tu voudrais qu'on t'écoute
avec cette haleine de ta peau tu rigoles j'espère
le diable le diable c'est tout déjà jugé au suivant

 

 

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14 février 2017

François pas 1er

CHER FRANCOIS FILLON

Dure ta route tu croyais chemin des cocagnes
mais pousse le chardon le long des bosquets
saint assis moins saint déjà hier l'auréole
couverte d'épines ta main ensanglantée
les doigts bleuis le froid immense qui t'a
saisi ce jour là enfant pris la main dans le
sac on t'a dit de ne pas toucher chapardeur
crie au loup le loup hurlant dans sa fo
ret saisissant toute proie boitante
la pluie solitaire ton visage creusé
la crème anti-rides ça ne marche plus
Nivea n'importe quoi cet âge en un soir
une page 5 ans de ta vie


ton destin en morceaux vase de
Prudhomme tu attends ta sentence
elle viendra au petit jour brassard
orange police bougeant au gré du biceps
mandat d'amener pour ta gueule six heures
ta journée qui tient sur une feuille A4
C.V recto-verso le procès verbal deux pages
tu diras P.V en lieu et place de ton Je
deux lettres il te reste cette illusion
à la fenêtre défile le monde un livre
d'images hier tu votais la loi et sale
chien enragé elle tourne son croc contre toi
forgeron blessé par la lame forgée
peut-être tu aurais du te taire ce jour là
dans la salle de classe au moment
de choisir le délégué la première victoire
il monte vite ce vin le vertige l'estrade
pupitre ta voix monocorde inaudible
déjà 1982 ta signature au bas du projet
de loi tu aurais du peut être demeurer en
ton manoir et ta voiture de course
ta femme et toute la marmaille
sans un bruit sinon le cheval ébroué
halant Sablé sur Sarthe traçant la route
à rebours cet air décati ce coin de terre
des serfs si tu veux le droit de cuissage
l'ennui une épouse galloise on connait
l'anglois las tant de guerres pour l'aventure
la côte irlandaise et son vacarme de corne
Paris, Orléans, la Bourgone un peu le sous-
continent indien les massacres aussi
tu aurais du mais non toi tu devais pécher un peu mieux
que les autres tu n'avais pas lu l'Evangile
tu l'avais entendu dire seulement et
le péché d'orgueil ça ne te disait rien
ou pour les autres quand Nicolas
les poches pleines de billes moquait
ta banane vide la vengeance ça vaut
pour le temps d'avant avec le déluge
le feu du ciel sur les villes de plaisir
etc
Même pas circoncis mais oeil pour oeil
Alliance non-formée pauvre orgueilleux

Ta solitude gonfle comme une larme
il se fait vite le désert autour de soi
on peut te raconter les marées de sable
les fausses oasis tu auras tout vu
tu n'auras rien vu

Ce sera dur demain et le jour d'après
puis tu oublieras sauf ce jour le feu
qui craque comme ce soir maudit
tu lisais le journal comme tous les soirs
un verre de whisky peut-être la lassitude
des journées bien remplies cette courbe
honnête vers ton destin sans vacarme
fonction affine tu te souviens 8/20 en mathématiques
Tu rigoles imaginant Mme Lecanu sa tombe
et toi 4 millions pour ta gueule pauvre conne
tu allais à cette vie la tienne les ors et le tralala
cette vie en poussière tu la tiens dans ta main
ce jour encore 82 ans le rocking chair
ou la chaise de massage tu l'as acheté
sur catalogue tu te méfies d'Internet
c'est comme ça au futur tu vis encore
dans le passé

Désolé pour toi quand tu seras à presque mourir
Je ne sais ce que ce sera ma vie à moi peut-être la joie
peut-être le malheur j'aurai conquis l'espace été vaincu
par le temps mort déjà avant toi m'aventurant dans les contrées
où toi par avance tu trembles mon pauvre ta vie en miettes

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08 février 2017

Pervers Narcissique ou Poème à Thèse

C'est un homme-monstre centaure du temps d'ici dur et cruel
qui jamais ne marche et choisit plutôt le mouvement piétiner
avec ses bottes cloutées toi il t'écrase miette d'enfant areuh
toi ce presque rien raboté une table de menuisier copeaux de
bois tu t'uses vite et plus vite encore tu passes devant le miroir
pour éviter ton image pâlie ta lèvre sèche et tes yeux tes yeux
je ne peux pas dire le souvenir des coups la nuit le jour la peur
bien ancrée profonde dans toi la peur double de l'effroi tu me
rappelles moi-même dans le noir six ans pas un bruit le bois
soudain grince et moi j'imagine j'imagine avec la peur la même
que toi aujourd'hui la mort maladroite venant pour maman
trébuche la mort sur elle en toi plus lente à se diffuser
toi transparente tremblante préfigure un masque mortuaire

 

qu'importe la violence si la force est bien la force qui
brûle dans la nuit ce qui traîne alentour d'elle la force qui soi fait
débris de soi qu'importe qu'importe les profondeurs le monde
la tête l'ego torturés waterboardés Guantamo de ces jours ci
le bonheur plus jamais poudre de Je tu n'existeras plus jamais
comme avant tu dis ça va si l'on te demande ce n'est pas
si terrible les injures on s'y fait au fond on le mérite on vaut quoi
griffée par le vent usée par les insultes on ne valait rien au départ
exister fut-ce contre le poing dur trouver sa cause dans la
force qui opprime sous
la botte qui terrasse


on échappe jamais à ce boum-boum dans la nuit aux marques
sur la peau un jour prisonnier durs à ronger ces barreaux
dur à creuser ta cellule s'évader pourquoi faire dehors pareil
se refaire une identité tu passerais au commissariat à la préfecture
pour te rendre à nouveau officielle mais tu trembles on t'a fichée la peur
profonde en toi la peur tu éviterais dans la nuit les lieux de ta joie
tu te dis tant pis restons là ça passera c'est comme tout un orage
d'homme c'est tout tu attends à la fenêtre demain le soleil
demain le mois de mai mais rien ne vient quand rien ne
peut fleurir


Ca ne peut pas cesser cette grêle ce givre toujours sur ta peau
toi de moins en moins à peine humaine je te croise dans la rue
tu ressembles à la morte que tu seras bientôt je crois
fantôme je te traverse frissonant belle ombre
souvenir dans la vie

Rien à faire observer de plus loin en plus loin la chute le bruit
d'un corps au contact de l'eau abandonnant sa vie lestée d'une
pierre lourde tu dureras dure et froide jusqu'à ta propre extinction
la fuite peut-être si tu te lèves un matin en affrontant le miroir
tout le temps perdu pour tous les autres désormais le regard cruel
un air d'animal traqué à vie furieux blessé l'animal dans le piège
la nuit insomniaque quand à la porte tu crois reconnaître les coups
sur ton ventre


moi non-christ sinon les boucles et ce goût de Marie-Madeleine
les jours que mes pas trop longtemps s'enfoncent dans la boue
puis le sang je regarde ce carnage le beau gâchis un être humain
mis au supplice la roue pour l'âme rouée l'âme qui gémit me fait
mal jusqu'ici dans ma nuit à moi si je devine la tienne se compose
de sortes d'étoiles contractées bientôt mortes minuscules trou
noir tout à l'heure j'ai peur pour toi je bois un verre de whisky
j'oublie je sors je danse ce n'est pas si grave qu'il me faut ma vie
au gibet la suspendre espérant dans le sacrifice de soi sauver
déjà l'étrangère

on ne transmue la force l'égoïsme le mal à force de prières
dieu le diable même chose qui sont la force l'égoïsme le mal
s'indiffèrent en riant jouent à la belote qui perd gagne
personne ne change jamais au mieux on accroît ce que l'on porte
on s'aggrave mais jamais autrement constitués même squelette
mêmes yeux même nez même bouche même cri

 

 

Allez

Bonne nuit

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06 février 2017

Ludvig van Bethoven

il y aura une suite à ces lettres
ces mots tu dis la vie ici quand
tu avances de ce pas indistinct
le même à l'école, trois ans déjà
la salle de classe la sieste Federico
Martial le nom des filles tu préfères
oublier tu palissais déjà innocent
elle a commencé tôt la honte pour
toi l'oeil des autres de tous les autres
de plus en plus monstrueux dilaté
l'oeil par toutes les années à soixante
ans tu imagines l'oeil large comme une
planète tu plantes dans le sol un bout 
de bois il te servira compas bâton
de marcheur tu avanceras dans la honte
toute la vie toute la vie c'était long
un seul jour et toute la vie tu ne sais
comment ce désert ta main sur le front
humide comment pourrait il en être autre-
-ment


il faudra bien une suite jamais achevée
sinon toi froid immobile tes yeux comme
si janvier pour l'éternité y déposait son
verglas mon dieu le mauvais goût toujours
cette incompréhension quand tu parles
la bouche mal ouverte et les larmes qui
te montent mais silencieuses et non-visibles
hachurent tes mots :::/// tu avais oublié
d'appuyer sur shift avant de conjuger
tes hachures il fait mal ce mot

cette langue tu la hantes de signes
tous renversés ébréchés tes lèvres
un vase de Soissons tu demandes
au lecteur sa fièvre sa furie pour
comprendre cette ponctuation
immolée vis avec ton époque
merde à la fin si tu ne 
sais pas ton  
youtube
n'a pas de
points virgules

Tu crois toujours ça n'a pas de sens la parole sans respiration rejetée à la ligne la grande marée chavirant le frêle esquif -tu vois je me rappelle les mots du poème classique Du Bellay par là Chassignet entre ici et celui-là tu ne le connaissais même pas je l'ai exhumé 1917 la tranchée les morts et Chassignet sorti du feu baroque un trou d'obus une tombe- tu n'entends pas le mouvement ni la corde désamarée c'est elle qu'on chante son dénouement lent comme une vie au moment de la mort plus longues secondes d'exister tu ne vois pas n'entends pas existes-tu seulement ô -encore invocation classique et notre père en latin même si tu veux ave maria pater noster allah akbar toutes les langues de la prophétie missel ou coran en caractères indéchiffrables اللهُ أَكْبَر ארמים- j'écris pour des ombres fantômes spectres issus de vous j'écris pour la marque que vous laissez dans la terre molle si vous vous promeniez en forêt deux fois déjà ici pour votre autre le signe d'un vous hypothétique 

Je me rangerai un jour peut-être aux raisons ordinaires
me lançant dans le chant très banal d'une poésie 
sans intérêt voix creuse variété française qui
écouta dans sa jeunesse -loin la jeunesse-
Ludvig van Bethoven mais non pas
Ludwig von Beethoven
son plagiaire britannique 
précisant toujours son origine
hollandaise les comptoirs de Sumatra
Tobago toutes les Antilles saupoudrées
dans sa vie le typhus l'alcool pour oublier
et ta poésie est pareille à ce Ludvig van
Bethoven elle a visité les mêmes lieux
toussa la même toux fictive
alors vraiment vraiment
je dis les mots lambeaux
je suis l'évadé véritable
des pestilences l'arraché
aux asiles aux cargos
le survivant de déportation
ma langue débrisée
témoigne de moi-même
fatras 
fatras
Et Ludwig von Beethoven
à moi seul 

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dame-pipi

si nous trouvions la parole la première parole d'un monde non-débuté
pas le verbe celui de la bouche de Dieu avant lui même né
ce remue-ménage de la lèvre d'un autre que lui cet antérieur
avorté la main aiguille douloureuse remontant le long de la trompe
de Phaloppe chemin tout étroit de la vie à commencer quelque part
au milieu pourquoi pas interrompue sans cesse comme décharges
électriques saccadées le sexe dur devenant flasque va et vient
du sang et les images dans le cerveau quoi enfle le premier si
tes doigts sur ta verge glissant où à toute vitesse le magazine
furtif tourne c'est passé de mode déjà ces contorsions des
peep shows tu te touches aujourd'hui avec moins de vice devant
ton MacBook quand à l'heure de déjeuner ta mère téléphone
c'est le week-end elle prend de tes nouvelles Oedipe
bizarre quand une fois à ce moment là voyant
Maman sur l'écran LCD du téléphone portable
Tu jouis ça te hantera pour longtemps ça tu
verras tu n'aimeras plus jamais comme avant déjà
tu ouvres l'onglet MILF naviguant youporn pornhub etcX
tu conjures tu te dis c'est la curiosité seulement elle
pourtant déjà tu promènes moins les yeux sur les culs de ta
génération tu as ce je ne sais quoi dans le bide
quand tu aperçois la dame-pipi ses 50 ans ses yeux
à fumer des gauloises

 

(mais tu ne comprendras pas ce poème la chute du premier jour Dieu du néant surgissant l'ange engendré de sa salive la parole puis l'homme et la salive grumeaux révoltée la chute tu n'y comprends rien tu crois encore au roman de Camus et tout s'achève là pour toi mais tout commençait
Nombreux ceux-là en bordure d'être dans l'infra-vivant)

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