07 décembre 2007

Because you're the one.

Ce n'est pas si désagréable que je le dis finalement. Je me sens comme l'amoureux transi de froid, sous la pluie, puis le givre, puis la nuit, jouant au balcon de sa douce la sérénénade de l'émoi. Je n'ai pas de mandoline. Alors je joue du tambour dans la poitrine. Celui dont tu décides le rythme selon les aléas de tes apparitions, disparitions. Quel amant indigne serai-je à fuir la première intempérie et même prétendre souffrir. Et même prétendre aimer ? Alors j'attends. Trompant peut-être la solitude sur des corps inamicaux, et allonger les peines sur des ventres moites. Attendre que tu noues tes tresses en échelle du levant pour descendre de ton balcon. Toi le flux et le reflux. Le ressac charrie mes cadavres. Reviens que je les crève.

Posté par boudi à 06:35 - Commentaires [3] - Permalien [#]
Tags :


06 décembre 2007

She said lalala.

Sur le bord gelé de la route, deux cristaux translucides meurent à la commissure des lèvres bleuies. Celle du bas tremble un peu, un frisson que brouille la perle ronde et humide. Un revers de main. De tes manches très longues pour cacher tes blessures. Ton silence pour masquer les fêlures dans la voix. Avec la violence pour masque au secret, parce que personne ne voit les douleurs que tu traines. Parce que tu crois, la souffrance comme une dépouille exquise, et les autres des charognes, et le dire, comme le miasme.

Dans des sacoches. Où tu joues l'équilibriste sur les pentes verglacées, tu n'as pas de baton, tu n'es pas majorette, tu ne défiles que pour dire adieu. Alors. Sur les fils de verre, sur la corde tendue, la langue tirée par l'effort, tu marches en agençant tes souffrances, en éradiquant ceux qui pénétrent tes 90 cms de l'intimité pour préserver les 21 grammes de l'âme. Tu hérisses deux herses, et une douve où tu jettes l'alligator de nos égoûts, de ton dégoût, une muraille de glace, et des stalactites pour le pal, pour te protéger, tu as grévé le sol de soldats en terre cuite. Il faut être plus chaud que le froid de tes murs d'enceinte. Ceindre la ceinture de glace pour la faire cendres, pour la faire larme.

L'hiver dans les coeurs. La vie se colore en se fendant du souffle gris des soupirs hésités. La route est verglacée et de décembre tu n'as retenu que le manteau rouge sans le gros ventre pour réchauffer ta tristesse, sans l'oreille et la hotte de jouets. Tu as mis les patins. Pas pour ne pas salir le chemin. Non. Pour patiner. Glisser. Tu as l'habitude de garder l'équilibre. Puis. Puis, j'ai ma paire moi aussi, de claques qui claquent. Les patins, fissurent la glace pour laisser dans l'hiver un sourire. Ou une cicatrice, un mouvement hyperbolique, désordonné, imprimé sous les frimas. Ne pas ralentir. Ebrécher, s'émêcher. S'emmêcher, s'en mêler sans concert.

Tu as les jambes croisées sur la borne de l'autoroute, tes manches tirées toujours de ton pull souple, de ton manteau rouge. Une cigarette à la main, parce que tu aimes trop ça, et comme ça. Un peu de chaleur. D'incandescence, au moins au bout du mégot. Tu as les jambes croisées, transies parce que dehors les bourrasques soufflent. Mais tu ne sens plus rien. Tu te laisses mourir sur le coin de la vie pour ne plus être détruite, tu regardes ton corps geler, les escares grimper. Mais mon amour. Les statues de glace se brisent quand elles tombent. Alors laisse moi, juste, cracher des soleils rouges, des soleils de fin de siècle par la bouche pour que ton corps paralytique reprenne vie, et couleur, que s'estompe le blême, et la couleur, l'arc-en-ciel des larmes et du sourire pour croquer la vie livide, pour combler le lit vide...Faire frémir les sens condamnés, encore, et te donner, donner, offrir, me vider. Je serai l'homme à la cervelle d'or, qui pour sa belle racle le fond de sa tête, et en meurt..

Blanche-neige. La mort au bout des mots dévorés trop goulûment. Ils ne sont qu'à toi, sous la serre de ma tête fertile, ils ne poussent que le long de ton corps. Déesse, antique, Bacchus féminine recouverte du lierre du verbe. Je t'offre mon verger. Et mes mains blanches. Sous les cristaux de décembre, sous la danse des arbres. Nous c'est parti, pour les tourbillons fleuris mais épineux, pour le soufflet et la joue, pour la nuit et les étoiles. Ca ne s'éteint pas, tu sais. Parce que ça ne s'entend pas, ce son, dans la poitrine qui déchire le ciel comme un soc laboure le coeur. Il n'y a que nous, toi et moi. Le tout est plus que la somme des parties...

Tu entends le vent qui souffle à la Terre ? Les mots tristes, les mots, confus ?

Quand tu n'es pas là, la vie est un gaspillage de temps, égrenner les secondes, se torturer au bout d'une aiguille, s'y piquer. Espérer dormir 100 ans, jusqu'à ce que tes charmes m'en tirent. Un baiser volé. Mon amour.

Posté par boudi à 01:04 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

05 décembre 2007

L'ennui au rasoir.

Je prolonge la ligne de coeur au rasoir. Tu décapites celle de vie. Reine de pique casse carreau de l'âme. Des points de sutures au fil invisible pour lambeaux de peaux. Coutures. Coups durs. L'aiguille glisse l'anguille jusqu'à coeur ému d'émoi. Et moi ? Tu es le carnage cylindrique, l'acide chlorhydrique. Les os rompus d'un craquement bref et sonor. Bourreau il te reste une pendaison à réussir. La mienne. Passer à la trape. Ouais. Princesse de cristal ou alors de jade. Le mal immobile. Tu m'es devenu aussi nécessaire que la littérature. Ne me dis pas que tu veux devenir un souvenir. Les longs soupirs attent encore de coller au collier infortuné du papier écorné. Tu sais qui déroule l'histoire fantastique qu'on a introduit. Comme deux doigts pour l'extase, comme une toi pour s'abriter. Mon amour. Mon déluge...qu'on se niche encore de nos amours surpris, et des sottises adolescentes. Veux en moi. Veux moi. Je te veux...voeu.

Le coeur sur le bûcher. Incendie, j'ai l'âme ignifugée.

Posté par boudi à 02:03 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

02 décembre 2007

L'âtre du désir

Où vas tu quand la nuit d'amour t'a défaite et repeinte ? Quand noire embaumeuse, elle te brise de ses poids violets ? Qu'elle te vide d'une vie couverte de parfum. Où va ton regard quand il rêve d'Égypte et de la belle Cléopatre ? Où m'enfermes-tu quand tu loues les charmes de la sauvage Roxanne...

Abandonne Ô ma reine bohème, mon carnage, tes mers impétueuses et les siècles glorieux. Flotte mieux sur l'éther de notre amour. Laisse donc, enfin, s'enfanter la joie sur ton visage creusé. D'une innocence trop tôt volée. D'illusions déjà violées. Le prince a le corps bleu et une voiture rouge. Moi je ne suis pas prince momifié. Mortifié. Un peu. Prince. Pas du tout. Il me manque l'empreinte d'or qui s'enfonce sur le visage disent-ils, la pierre écarlate sur le doigt. Mais des richesses plus précieuses habitent ma voix quand je te dis en mots. Qu'on-ils d'images scintillantes dans les rêves, eux ? Tes yeux ? Assurément pas. Je suis le seul, à savoir les reflets chatoyants et l'ivresse caniculaire.

Posté par boudi à 13:01 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

01 décembre 2007

blêmes lueurs

Mon amour. Parce qu'aux blêmes lueurs du matin naissant, j'ai senti la vie glisser des mains à la rétine, un spasme incontrôlé, des pieds à la tête quand les derniers lampadaires lumineux s'éteindront où seras-tu mon amour ? Et puis moi, ma vie, je la scelle dans un tombeau, en même temps que mon corps. Nous sommes condamnés à l'éternité, au mal et à la douleur. L'éternité en est la fille, de ces pales journées au ciel exsangue. Ah mon amour. Qu'on s'excise, qu'on s'excite, qu'on se crève. Encore. Que la vie parte en des éclats bruyants jusqu'à faire des cicatrices au parquet, jusqu'à imprimer les souvenirs dans la colère d'une nuit inaboutie. Ah, il faut se pardonner, s'oublier pour se retrouver. A chaque nuit suffit sa peine. Mais moi j'ai faim du mal. Et de toi.

Posté par boudi à 17:55 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :


30 novembre 2007

Schyzophrénie

J'ai une explosion dans la tête. La bombe humaine. Des couleurs, du noir, le long ourlet du noir, ses plis, ses replis. J'entends des voix, un brouhaha indistinct. Impossible de penser, d'éjecter la moindre réflexion. Ou seulement comme une ombre sur une toile. C'est comme une diapositive parlante, je peux projeter une ombre, mais pas partout, juste sur partie. Je me tiens devant le projecteur. Pas tout à fait devant. Alors les extrémités restent lumineuses donc bruyantes. J'appuie sur le bouton, sur la tempe, donne moi ton flingue, la gâchette. Que je change d'image en mouvement. Que je change l'immobile. Brumeux. J'ai la pensée opaque. Les extrémités sont visibles, mon ombre, mon ombre, ma réflexion rend le centre inaudible, le centre cerclé de l'ombre de ma pensée, comme un géant sous le soleil, qui se projette par terre. Mais qui ne peut tout recouvrir. Parce que la terre est immense. Comme ma folie. J'entends leur tapage, le tintamarre, le vacarme, le tumulte. Il ne se tait pas. Ils ne se taisent pas. Qui sont-ils ? Mon émoi. Mes moi, indistincts. Je ne sais pas. Que disent-ils.

Posté par boudi à 23:51 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

la pluie de souffre qui recouvre l'espoir.

Je me brode l'âme de mille folies soûles et de bohèmes chimères sur les étals d'un marché aux puces. Le coeur rapiécé des soubresauts timides se cousent nos nuits blanches et noires insomnies pour offrir une danse sur le lac gelé et scintillant. Charrie mille chariots de joyaux, et deux belles opalines flottent à la surface du tumulte. J'avale le naufrage de nos artères au goulot du désespoir. Je tousse la fumée douce de nos rêves cadenassées, de la clé perdue des illusions mortes de n'avoir pas vécues.
« Mon amour j'offre aux princes charmants, les charmes que l'enfance m'a dérobé, maintenant on m'a appris à écarter les jambes, comme il faut, pour un corps d'homme au gras bleu ».

« Mon amour les songes envapés de nos premières lueurs se sont évaporées sous la chaleur de son armure »

« Amour j'irai tuer le prince, pour devenir princesse du crime, pour t'offrir dans le ventre un royaume de terreur et de désespoir »

- Reine de tristesse cherche prince du désespoir pour couple de tueurs nés.
- Roi clandestin recherche Reine de bohème contre éruption volcanique.

Ils seront Pompéï et les poupées de cendres, nous serons la pluie de souffre qui recouvre l'espoir, la pellicule de poison photographe de la folie. Deux fils le long de tes yeux pour pendre l'amour à nos corps défendus. Le vacarme égaré par le roc ensanglanté. Notre tristesse humide et les larmes sèches de détresse qui offre voyage à nous empailletés de fabulations. Et le bûcher crépite de leurs corps caverneux, vide de n'avoir su donner...

Tu laisseras mon souffle broyé sous le cadavre de tes mots. Frappe moi, donne moi des coups plus violents, des coups plus lourds. Par charité. Qu'on m'enterre. Qu'on ment terre...

Posté par boudi à 22:47 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

Lambeaux.

Une idée triste qui se danse. Je me brode dans l'âme des chimères rapiécées. Ma bohème, papillon noir de mes rêves envapés. Soyons sombres milords des nuits blanches

Tu comprends moi je n'ai pas de profondes blessures en dehors du code génétique ou de la mémoire. Je n'ai le mal qu'en héritage détaxé. Celui de mon père. Je souffre par procuration. Je vis dans ses douleurs noires, vieilles, un peu poussiéreuses, décomposées souvent. Véritablement, je meurs par procuration, je suis mort une fois. Il y a 2 ans. On ne souffre plus quand on est mort croyait Epicure. S'il savait comme il s'est trompé. Les longs sanglots n'abritent que papa. 4 lettres. Comme fini. Comme nous. La souffrance m'est interdite, je me barricade de mots, pour lui interdire l'accès, je repousse des murs d'enceintes pour qu'elle n'entre pas. « Non madame, je vous aime, mais je suis interdit. J'essaye d'arrêter. Oui, vous voyez. Moi je ne peux pas. Je vous laisse à d'autres ». Si seulement elle m'écoutait. Je n'ai pas le droit, juste pas le droit. Pas après lui, pas après ses maux qu'il a broyé en serrant la mâchoire. Tu dirais toi, à un séropositif au sablier vide qu'à 12 ans t'as eu l'appendicite et que ça t'a fait super mal ? Mon père était sensible même que ça l'a tué. Pour s'affranchir de sa mort et des chaînes du fantôme ils ont poussé un murmure en commun « Tu sais N. (N.... mon fameux prénom en 5 lettres que personne ne sait) il y avait quelque chose qui claudiquait chez lui, comme des douleurs d'ailleurs ». Tant mieux j'ai la même chose. Mon oncle aussi. Mon oncle qui se détruit à l'alcool qui regarde si la douleur est solvable dans le cognac. Il la voit effervescente mais elle ne fond pas. Je suis comme eux. Moins le lourd passé. Moins les jambes brisés par un père connard. Moins les absences passées en boucles qui écrasent le canapé. Mon père m'a tout donné. C'était sûrement un peu trop pour moi. Je suis un chêne qu'on abat.

Je suis trop empathique. Je ressens trop la souffrance des autres. Je ne suis pas méchant. Vraiment pas. Ca m'écorche de l'être. Mais c'est le seul moyen de montrer qu'on est pas dupes. Qu'on a compris. Que la vie c'est de la merde. IL n'y a que le silence qui n'en soit pas. Le silence et toi.

Posté par boudi à 16:34 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

29 novembre 2007

Pour une reine de feu.

Ses yeux qui se balancent dans le vide, tels une balançoire sur laquelle les enfants ne rient plus et où je rêve de m'étendre. Ses yeux dans lesquels se lit mon destin. Qui s'avance. Que bientôt je pourrai entrevoir. Perdu dans l'océan de quiétude qu'ils m'offrent, je reste là, sur ces trottoirs trop foulés. Avant de plonger, ou plutôt de sauter, pour laisser couler nos douces craintes et qu'enfin jaillissent la profusion de nos sentiments, la chaude farandole de nos mouvements timides imités des heures entières. Viens me rejoindre. Viens que je t'emmène nous balader, viens. On mourra de rire, on se jettera dans nos discussions insensées desquelles nous seuls avons le secret. On se percera nos secrets, on se laissera aller dans nos illusions, on se laissera bercer par la fraîcheur de la nuit tombante. On oubliera les autres, un peu. Pour une fois.
Tu courras dans l'immensité de cette pleine noire de notre absence, de nos folies, de nos cris. La bouteille de nos vies nous saoulera de nos rires assassins qui tuera nos plus vieux démons, nos plus vieux doutes et on laissera éclore le coquelicot de l'amour qui se présentera à nous. Un coquelicot au milieu de ce champ de blé. Un coquelicot au milieu des larmes...

.
.... La vague d'espoir semble lutter contre le rocher de nos douleurs passées. Erosion. Et les cailloux s'enfuient, attirés par les profondeurs de l'abîme. Qu'ils s'entrechoquent lorsqu'ils auront touché le fond. En attente. J'ai pris mon ticket, je peux être tranquille, mon tour viendra. Tu le compostes, dis ? Toi contrôleur de mon avenir ? Que le train nous berce, ta tête dodelinante, anéantie sur mon épaule. La file diminue et s'accélère. Farandole illuminée, tes yeux derrière le comptoir, comme une promesse d'un rêve oublié. Que flotte le drapeau de ton amour brûlant sur la peau, qu'il m'éblouit, qu'il m'oublie. Qu'il claque comme nos corps exultants. Je ne me lasserai pas de me baigner dans tes cris indécents et tes mots entendus. Laisse moi vivre dans tes sourires, juste entre les deux lèvres, juste là. Maladresse d'un facteur, je transporte mes mots d'amour sur une bicyclette crevée, qui transperce les idéaux et qui a oublié de te poster mes mots. Les entends-tu ? Sans crier gare, tu les égares. Dans tes poches se trouvent des cailloux que tu jettes dans cette rivière insolente, rivière scintillante aux milles joyaux dont le plus beau est ton reflet, troublé par le courant qui la traverse...Toi l'ondée...Toi beauté.


Moi qui t'aime. Encore. J'aimerais te chanter des mots, des mots doux comme l'air du temps. Mais je chante faux d'aimer trop vrai.

Posté par boudi à 18:27 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

28 novembre 2007

Toi.

Mes appels à l'aide meurent en silence. Dans le silence des mouvements de foule, des "je t'aime" souillés qu'ils balancent par paquets entiers, au rythme des caisses enregistreuses "Cling-Cling". Une caisse dont j'écoute l'écho dappel à l'aide s'endormir dans des je t'aime sans couleur. Ils se disent je t'aime pour combler le silence, pour faire du vide avec du vide, et couvrir d'un voile vacarmeux le malaise de leurs hypocrisies. Mes appels à l'aide meurent dans tes bras. . Je ne veux pas d'eux, ni de leur malheur maquillé à la bombe lacrymogène, des impostures déguisées en vérités. Je ne veux que ta bouche saccageuse qui écume ma douleur de phrases trop jolies. Détruisons les murs de leurs phrases automatiques, passées en boucles et amères et creuses, et atroces. . Ils ont dans la voie des abeilles ou bien des parasites, ou bien les deux, des claviers dans les mots, qui tonnent, avec des correcteurs orthographiques pour ne pas laisser l'émotion trop déborder, pour tuer le silence seigneur dédaigneux avare de promesses. Je veux faire taire le bourdonnement de leurs voix pour ne plus qu'écouter nos coeurs à l'unisson qui meurent dans des éclats, qui sont des champs de mines et de larmes, et de rires, et de joies, et de peines, et de cieux. Le mutisme enfiévré les tuerait quand il nous fend de sourires gênés et maladroits, d'envies soudaines de tes bras nus, de tes bleus... . j'ai peur du loup qui habite ma nuit, mon amour, du loup qui a pris mon corps entre ses dents, pour me trainer au dessus du sable mouvant de ton absence, de toi fuyante, et qui me force à me débattre, moi je m'enfonce...Et les cordes que tu me lances m'étranglent, et les cordes jouent mon requiem mon amour...Bénies soient nos larmes... Il y a lnuit depuis toujours, la nuit depuis l'enfance, te souviens-tu de la sorcière qu'on voulait qu'elle gagne contre leurs lances acérées ? Du méchant, ou du gentil un peu trop violent, du héros qui plante le coeur de son ami et qui se marre en éclat en écrivant "FIN" en lettres écarlates ? . Je longe les marges et je brouille les lignes, j'écris les parenthèses fanées et les yeux reposés. Les yeux endoloris de cauchemars. La noirceur dans le sang. Parce que toi, toi seule m'éclaire. La réalité est corrompue, rejoins mon imaginaire, prends le tapis volant, qu'on écarte leurs jambes pour violer les pays lointains de nos profonds souvenirs. . Ton rire brisé est un puzzle que je m'efforce de rebâtir, le long de mes bras minces. IL chute toujours contre les visages tordus, et lézarde mon coeur agonie dansante. Joignons nos solitudes éveillées et jouissons pour toujours mon amour. Qu'on les tue un peu plus que nous. Qu'on s'envoie en l'air. De toi je veux le corps, de toi je veux l'âme, de moi on fera des confettis. .

Posté par boudi à 00:30 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :