Booba.

Sur les 5 visages Il en manque un. A la place un rectangle vide.
.
Réhabiter.
fr
texte initialement publié sur le forum dont sont issues les captures d'écran. De prendre ampleur ici lui fait perdre un peu de son sens mais en conservant suffisamment - et ce blog me servant aussi d'archives - je le présente ici.
Hésitation à cette heure là d’insomnie du choix
Entre les différentes icônes de la barre de tâche apple
on y trouve les traitements de texte
ce ne sont pas des logiciels libres
civilization V ce V jaune
« photos » cette rosace multicolore
médiathèque de mes photos
synchronisées depuis iCloud
où j'entrecroise
une recherche bizarre
formelle
des
actualités mêlées
d’intime
le commun d'internet
et
le sexe
du moi-avec-moi
et dont je ne sais pas encore trop quoi faire
comment ouvrager la profusion
C'est à dire :
je document ce moi-même
jusque dans ma nudité crue
moi archive constituée de superficie
ma dimension
mon étendue
physique et/ou morale
Je m’étais suggéré d’ouvrir un topic TW sur le forum pour y mettre ce que je produirai d’ainsi, comme on dit, sensible. Décourageant à la fois les pas assez curieux, les profondément-s inquiets, prévenant, surtout de la nature de ce qu’on allait voir, du potentiel heurt recelé au-dedans et de l'inspiration - c'est à dire la respiration retenue - nécessaire avant d'y plonger.
Nullement question de ce moi civil, réel, connu à exposer en direct.
Mais le choix du document, sa remédiation, m'expose dans une nudité plus vive que celle de notre naissance.
Devait y figurer, entre autre, de la pornographie mais vu de biais. Ce qu'on ne voit pas dans la pornographie, le décor, la télévision allumée, ce à quoi personne n'a prêté attention, quelle couleur le parquet. Mais aussi ce qui importe et qu'on voit au premier chef.
TW, oui, plutôt que la balise spoiler que tout se matîne de cette tendresse là.
Mon propre corps à moi, aussi, sûrement exposé dans son habit antédiluvien ;
cependant non sujet exclusivement dédié à la nudité (sexualisée ou pas).
La nudité moins en le corps physique dévoilé , non le corps sans vêtements. Dire nudité non en ce sens ordinaire et transparent. Dire nudité, plus crue - sous mais aussi avec la peau
Pas non plus de ce qu'on appelle communément l'impudeur ici (grossièrement : révélation de l'intime, qui devrait demeurer privé, c'est à dire dissimulé et, franchement disons le un peu
honteux).
Nudité, de moi, parce que lieux et corps choisis et désignés par moi. Parce que mon corps mais aussi mes photographies, mon errance.
Y réfléchissant je m'aperçois combien continuent de se maintenir se partage entre deux nudités deux monstrations. Corps et esprit. Prétendant au corps on ne fait que dire le corps soit exactement le nier. DE la meilleure des façons indiquer, désigner sa totale absence. Cette dualité a encore de beaux jours...et sur le forum en même temps.
TOUT
SAuf
ton
CORPSA
et c'est Romain qui mieux que les autres l'a dit et montré
anti-corps
voilà
dans sa duplicité
l'anti corps
dans sa diversité
anti-corps
ce qui ronge la vie microbienne bactériologique
lieu du grouillement
le corps
ça grouille
- spoil:
Projet non abandonné.
Murissant
lentement
comme moi
me déshabillant
parfois
Et dans le même temps :
J’hésite à glisser le curseur jusqu’à ce V, double cliquer (tapotement sur le pad) qui lance Civilization V. Comme pour s’assurer que tel est bien mon désir une fenêtre intermédiaire s’ouvre, rappelant ce qui se passera si j’exécute le programme. Plusieurs heures jubilatoires et vaines ; comme parfois est la jubilation, sûrement. Plaisir pour rien, sans but, bruit sourd de ce plaisir (Romain, penses-tu que le cri qu'on pousse dans la caverne, le faux cri dans le monde des apparences, cette ombre là qui se répercute contre les parois, penses-tu que malgré sa détresse ou sa joie, penses-tu Romain que ce cri là produit le bruit sourd du plaisir d'une partie de Civilization?)
Je choisis la difficulté maximum où l’ordinateur triche à outrance et moi parce que je ne veux pas me faire battre par l’informatique je triche plus encore
« je mourrai le marteau à la main ».
dans civilization chaque découverte d’une technologie s’accompagne d’une citation. Au moment de celle de la chimie ou de l’acier, l'italique citée s'affiche sur l'écran. Elle est de John Henry, refusant de céder à l'industrie peut-être. Je la fais mienne, luttant le clavier au doigt.
je n'ai jamais lu le poème original de John Henry
faisant à l'instant la recherche
Lorsque nos villes contiennent trop de population le mécontentement les rend improductives. Pour y pallier je construis dans les régions les plus septentrionales une fontaine de jouvence qui augmente le bonheur de l’empire.
Les merveilles dites naturelles ne sont normalement accessibles que par le hasard.
Mais je triche.
Je vis le clavier à la main.
J’adore jouer avec les romains. Au stade de l’antiquité leur unité de mêlée, le prétorien je crois, est très supérieure à celle de leurs voisins. L'arme de siège, la baliste triomphe aussi de la catapulte plus ordinaire des barbares.
Je pense beaucoup à Romain lorsque mon écriture parvient dans ce genre de zones.
Parce que probablement les territoires qu’il explore et donne à voir voisinent avec les miens. Autrement, d’autres périphéries, un centre dévié. Pourtant j’y reconnais du même. Qu’est-ce? Semblable manière de tatonner ; serait-ceci le point commun ; le mouvement de la main au milieu de la nuit nuit nuit.
Je lui fais une place curieuse, je ne sais si elle est généreuse, cette place, si on fait ainsi à quelqu'un qu'on aime. De le fixer, quelque part (et le laissant libre du reste de ses mouvements - je veux dire ses mouvements à l'intérieur de mon amitié) dans une sorte d'espace géographique.
j’aime rechigner
traîner des pieds
ou de l’âme.
Un jour je lui ai dit
je te délègue mon surmoi
LE DROIT
Puis
Je débute aussi une action judiciaire contre ubereats pour les manquements graves et répétés à leurs devoirs tels que prescrit par le code de la consommation dans L212 ou L 612 je ne sais plus. A cette heure-ci, oui, dans ce qui se nomme encore Sans-titre 35.
Année et demis
comme au
bar
La surécriture
tu cherches la faute d’ortaohap
de
frappe
la faute d’ ortapgre c’est la réussite de la langue
la faute d’orthographe
son cousin solécisme
l’autre
lbarbarisme
(attila passé dans le grévisse)
dans cet écart là
où tu t’assures
que ta langue
vit bien
cet écart là
où la langue
uniquement
vit
c’est cet écart là
dans cet écart là que la langie est vivante
la porte
engourdit
c
du silence
la mauvaise image surréaliste
pain rassis
trop dur
sans miettes
même
inutilement
dur
comment ils sont les os d’andré breotn depuis le temps
tu te demandes
si les os de sa mâchoire
excommunient
les os de ses mains
ce qu’il pense
d’avoir fini un
Cadavre
breton
comme l’exquis
Desnos
as tu cherché jamais autre chose que ce point de vue du néant
ce contraire exact
exact à l’opposé
du vide
si tu devais tracer
à nouveau
les figures du lycée
répartir sur le graphe
les ordonnées et les abscisses
tu te trouverais
exactement
de l’autre côté
dans le miroir
fêlé
ces choses là
ce goût qui va
aux choses
vivantes
da$
l’aspect pourissant
tu ne sais pas
peut-être c’est ça une ville
ce qui te plaît tant
dans le béton hurlant
cette espéce de dégénérescence
la contamination en suspens
-
ne fondra pas
de ton vivant
c’est un risque gratuit
yghbbhgyhygb
zzzzz
‘c’est moi qui danse la surécriture
La sur-écriture.
oiu l’criure m’évanouitytggfvbnjqsdfghjmlkjhfdsazsdfkzsedhtjfvntvtx,hb
tu te multiplies
dans la contagion contagion contagion contagion contagion contagion`
contagion contagion contagion contagion contagion contagioncontagion contagion contagion contagion contagion contagioncontagion contagion contagion contagion contagion contagioncontagion contagion contagion contagion contagion contagioncontagion contagion contagion contagion contagion contagioncontagion contagion contagion contagion contagion contagioncontagion contagion contagion contagion contagion contagion
hhhhc est le stylo qui ecrit ivi au hasard sese re volte contre onnesait quoi
l zptitde a se fzie umin le psse semanfe tu meiss
Voyage sans initiales.
J’écris
au bureau
donné par M.
Après son déménagement
rue de R.
(qu’elle faillit me voler
après le don
le donnant
à C.
qui finalement
n’en voulut pas
dont je recueillis
de justesse
le don
qui faillit se faire
trahison)
J’écris
Sur le siège
donné par
M.
Parce que V.
l’avait abandonné
dans la chambre
que M.
occupe désormais
Place Ch. D.
Avec P.
M.
préfère
les chaises
petites et robustes
qui ont la forme
selon lui
parfaite
de l’étude
étroite et dense
Dans le salon
Nous mangeons
Sur la table en verre
Que M.
A laissé
Après avoir quitté
l’appartement
Pour vivre
à S.
La table
trouvée dans la rue
des M.
ou rue de C.
dont la chaîne
de transmission
se coupe
là
Il nous arrive
de nous asseoir
sur les petits poufs rouge
en velours
offerts à M.
avant qu’il ne parte
à S.
Qu’il n’emporta pas
Ou bien
assis
sur les chaises
où je m’asseyais jeune homme
ces chaises
données
par ma mère
Nous coupons
les légumes et la viande
sur une planche à découper
qui n'est pas une planche
à découper
donnée un soir
par hasard
par ma mère
Les livres du salon
occupent la bibliothèque
verte
fabriquée
puis offerte
par le grand-père
de
M-A
La vaisselle
se lave
par la brosse
achetée par E.
à ---
rapportée
en train
ou
bus
je ne sais pas.
Les volumes de la pléïade
dans la bibliothèque verte
héritée par M-A
s’héritèrent
aussi
M-A
Travaille
sur le bureau
que M.
(quand il quitta P.
Pour O.
Avant de revenir à P.
D’abord Rue P
puis place CH.D)
a laissé
Bureau
Que M. qui
vit à S.
tâcha
de mille
matières étranges
Dont on retourna
la Planche
Pour retrouver
intacte
l’odeur
de bois neuf
le parfum
intact
de la thèse
laissé par M.
avant son départ à O.
repris par
M-A
chargé
d'une nouvelle odeur
grimoire
Dans le frigo
le fromage apporté
d'Italie
par O
revenant en train
De R.
Arrivant Boulevard B.
Sur l'étagère
un pot en verre
sauce à la truffe
Dans la bibliothèque
les étoiles de la faim
fromage
et truffe
J’ignore ce qu’il advint
de la serviette
un jour oublié
(ou abandonné)
Par R.
qui pourtant venait
de l’acheter à Monoprix
Comme Diogène
je crois
c’était sa façon
de fuir les fleuves
où l’on se baigne
M, M, M, R, C, E, O
dormirent
dans le lit
de la chambre
désormais
d'amis
qui est leur place
naturelle
Vous retrouvant
tous, 3xM, R, C, E, O etc
chez moi
Non fantômes
choses
donc
êtres
réels
quotidiens
avec
vos odeurs
vos gestes
je vous vois
Bruno A.
Bruno A. est un artiste
diplômé des arts déco
Bruno A.
Vit au-dessus de mon appartement
son atelier c’est son salon
et mon plafond à la fois
depuis quelques heures
un bruit haché répété
chronique
comme une sciatique
bébébébégaie
crée-t-il
ou
baise-t-il
ce sont les gémissements
du parquet du plafond
ou de l’autre inconnu-e
indéchiffrable
à cause de l’épaisseur
qui nous sépare
crée-t-il
pour les salons
les ventes privées
ou
crée-t-il
cette chose humaine
pour l’école maternelle
si
son goût amoureux
sensuel
va aux femmes
sans contraception
mon dos me fait mal.
Deux-pièces quelque part en Bourgogne.
Une annonce offre à la location un appartement meublé. Deux pièces. Dans une ville perdue de Bourgogne. Autan, autain, le nom m'échappe désormais. La voyant. Voyant le salon, me projetant, moi, dans ce salon décoré avec le plus moyen des goûts ; me projetant dans cet appartement dont je n'ai besoin ni envie. Me projetant moi, là-bas, un sentiment d'échec m'envahit. Echec, vécu, ressenti, par empathie démesurée pour le coupe qui y emménagera. L'impression que déposer ses valises là-bas. Signer le bail c'est renoncer à la vie. Au dehors. A son intériorité.
Voyant ce lieu il me raconte un moi possible, dégradé, un moi de justesse n'étant pas moi. Possible au passé, possible, de tout ce qui presque me fut mortel mais qui ne me fut pas mortel. Ces trébuchements à quoi j'échappais, tombant, si je tombais, sur sol mou ou, rattrapé de justesse, par des bras aimants ; où, la gravité, voyant avec pitié ce sort tragique qui m'attendait, ne trouvant pas que, moi, tragique, déjà, je méritais de tomber si-bas que j'atteindrai Bourgogne désenchantée, la gravité appitoyée retournant sa force et à la limite du précipice, de toute sa force, men sauva.
Cet appartement
Gobi, projeté en pleine Bourgogne,
Vie revenue.
Paris possédait une rivière. Elle s'appelait la Bièvre, trouvait sa source dans les Yvelines, à Guyancourt et s'achevait - devenait- dans la Seine. La Bièvre traversait les XIIe et Ve arrondissements de Paris et, de cours d'eau où pouvaient s'ébaudir jeunes enfants ; où lessiveuses s'acharnaient à leur tâche ; de la joie qu'on imagine aux rivières ; la Bièvre vite devint insalubre. On y jetait excréments et pourritures ; les arrêtés municipaux n'y changeaient rien ; les rigueurs de la loi, impuissantes à changer un millénaire d'habitude, ne purifièrent pas la Bièvre. L'eau stagnait et pourissait ; on connaissait de plus sains marécages. La Bièvre puait des Gobelins à la rue du Carnidal-Lemoine. Plus personne ne passait que le nez bouché ; et qui, dans ces parages là, vivait à rez de chaussée vivait à fleur d'ordures. Eau épaisse comme une boue, immobile surface empoisonnée. Plutôt que changer le comportement humain on l'ensevelit. On couvrit de béton - l'entreprise dura 70 ans - la Bièvre. Sous certains pavés, pas la plage peut-être, mais la Bièvre c'est sûr.
Moi semblable à l'eau immobile puante de la Bièvre
Où la vie trop inquiète avait fui.
Charogne, soi-même, portant sa charogne future
Recouvert des apparences de la mort
La figure très pâle
Soi revenu du voisinage des angoisses
Tordu, le visage, comme de s'être aperçu lui-même
Du fond du néant
Où ayant vu le néant dans la glace
L'ayant pris, le néant, pour sa propre figure
Visage
Mon visage, ce moi-même, ce je de traits
D'angles, de pomettes
Ce visage-néant
Exposant aux autres
L'angoisse ni furieuse ni violente
L'angoisse toute pure de la mort
A venir
De ce venir certain
Qui vous la fait retentir dans chaque chose
Moi, semblable à la Bièvre
Qu'aucune pluie jamais ne régénère
Moi, la vie me reprend
Je ne sais quel travail de la surface plane Ni
l'activité sous-terraine
D'où nait ce jaillissement
La vie revient dans ce visage
Craquelé par l'angoisse
Fissuré par tant de cette douleur
Qui ne savait passer
Tant de fissures comme
pierre fendue par l'hiver
Vie revenue filet étroit
luttant toujours
étroit filet craignant
sécheresse aride
Je retrouve à mes doigts des gestes heureux. Incertain et maladroit usage du bonheur. Débordement, de celui-ci, qui lui fait prendre chaque journée de soleil pour un signe de destin. L'été contoure mon visage, mes bras, dans le V des chemises, là où la peau s'expose entre les poils, une grande marque d'été.
. Le soleil, omniprésent, suivi, traqué par moi. Soleil, suivi, flairé, le soleil, partout, comme une chienne reniflant la boue pour retrouver les petits égarés. Soleil. Débordement, moi, de la vie retrouvée. Journées, où, les livres déplient enfin leurs pages ; où les mots inconnus provoquent des angoisses, mais, tournant la tête du côté des baies transparentes, retrouvant le soleil chéri ; montrant les dents, le soleil ou bien moi. Trouvant, cette lumière fraiche et fatidique, du soleil, l'angoisse s'exténue ; le mot regagne les régions rassurantes du sens et des définitions.
Tard, j'attends, dehors sur toutes les places
Cette mort subite du soleil
Ce mélange dans le ciel
Des gaz d'échappements de la ville
Les fumées, invisibles, des réacteurs nucléaires
De Nogent sur Marne
Des morceaux de soleil, d'uranium.
CMP
L’hôpital de jour du centre médico psychologique (18-20 Rue de la Tour d'Auvergne, 75009 Paris) accueille, chaque jour, ses patients. Parmi ceux-là : Martin. Martin ne paraît pas, aux premiers abords, privé de raison. Il converse, sans anxiété manifeste avec chacun, donne son avis, écoute celui des autres. Rit de ce rire social et faux des gens de raison. Martin apparait, à mes yeux inexpérimentés, comme un être socialisé, parfaitement intégré, capable d’interactions normales et banales ; ainsi sa présence m'étonne et doit avoir des raisons.
Martin porte toujours un polo lacoste - de combien il en dispose je l’ignore - et, sur lui en permanence, un parapluie. Un de ces petits parapluies noir gardés dans un étui de toile et qui se déplient plus largement qu’on ne l’aurait cru. Dans ce siècle d’été jamais je ne l’ai vu s’en servir. Dans ces recoins de chaleur des orages surviennent, c’est vrai ; rarement cependant. Prévisibles, aussi. Annoncés par les baromètres-smartphone. Indifférent à ces modes prévisionnels ; Martin garde son parapluie.
Ce comportement, dans tout autre contexte, paraîtrait une précaution amusante et toutefois de bon aloi ; une fantaisie d’un aloi le même.
Or l’excentricité, la différence, l’étonnement ; bref tout ce qui échappe à une hyper-rationalité, devient ici une anomalie. Le parapluie de Martin dans ces mois de juin-juillet est anormal. En toute logique le parapluie est utilitaire son usage, parer la pluie, épuise son sens ; il se réalise totalement dans son utilisation, sans résidus. Il n’y a rien à en tirer d’autre. (Sauf pour quelques freudiens voyant en tout objet plus ou moins phallique le signe d’un Oedipe mal résolu et d’une analyse longue et difficile et coûteuse).
Martin garde ce parapluie en plein soleil - non déplié ; non « en usage » ; vigilant cependant . En plein soleil pour qui fréquente - en patient - l’hôpital de jour ce fait signe vers la folie, ce indique - au sens d’indice criminel - la folie, la rend possible, en laisse deviner le commencement. Ce parapluie devient symbole, mystère à élucider - psychiatriquement. Son sens, parce que c’est Martin qui le porte en plein soleil, excède désormais largement sa fonction. Quelque chose, du trop loin, de l’étrange, de l’ailleurs, encombre cet objet. Chargé de discours, lourd maintenant le parapluie que Martin, au bout de sa main, agite.
La présence des individus ici présuppose toujours la démence. A chaque acte est opposée une rationalité modèle qui n’est, pourtant, le sort de personne. Névroses, psychoses, angoisses et tout le lexique des souffrances morales, touchent chacun. Partout. Ici, ceci devient TOC, bipolarité, border-line. Tout est qualifié donc jugé donc traité donc effacé contenu. Le parapluie de Martin est un artefact de la folie ; par lui Martin est fou.
Le ton général narratif et neutre que je prends est fallacieux ; prétendant synthétiser ici le discours clinique. Je suis celui qui regarde et soupèse ce parapluie, je suis celui qui confronte Martin, portant son parapluie en pleine chaleur, à une normalité sociale : le parapluie ne se sort que sous certaines conditions. Sorti en dehors de ces conditions - ciel nuageux, gris, pluie, orage, indications météorologiques - saille une étrangeté. Cette étrangeté est de la folie de la quasi folie dès lors qu’elle concerne un individu appréhendé par une catégorie psychiatrique. Bref un abrégé de ces topographies de la déraison : DSM et CIM.
C’est moi qui démembre Martin, moi qui isole de lui des parties qui doivent être caractéristiques de la folie - sinon pourquoi sa présence ici avec son air de tout à fait normal ?
Au déjeuner que nous prenons en commun j’observe parfois Martin qui garde son parapluie sur les genoux. Sa main tremble régulièrement d’un spasme intraitable que son visage ne laisse paraître. Si à ces instants ses mains demeuraient dissimulées personne ne pourrait lire sur son visage impassible ou souriant (ou d’un impassible sourire) ce qui le traverse (et peut-être le traduit?). Il se nourrit peu - n’est pas maigre - choisit sans logique les aliments qu’il ingère. Jamais je ne sais s’il ne le fait à des fins de conformité sociale - donc de dissimulation - donc d’indices, encore, de sa folie ; mange si peu, son parapluie sur les genoux.
De quoi le parapluie de Martin exposé au plein soleil est-il le fétiche ? Vers quel monde intérieur ce parapluie fait-il signe ? Ou quel ailleurs par l'objet médiatisé ? Jamais je ne le saurai. Lui demandant obtiendrai-je une réponse ? Cette réponse et cette demande ont-elles un quelconque intérêt ?
Désormais je pense à JH, toujours sociable souriant, dragueur plein de projets mis à l’ouvrage. Echouant, recommençant. A qui tout sourit et tout dépérit. On pourrait le croire, à observer sa contexture, comme un être sans angoisse - ce qui ne préjuge pas de son intériorité. Or à lui parler plus longtemps altéré - libéré ? - par l’alcool ou le cannabis c’est une fragilité comme les autres. Non, fragile en constance, mais révélant que ces choses là, ces actes grandiloquents ont pour lui, aussi, un coût. Plus capable que les autres de l’assumer mais penché, lui, aussi sous le poids de l’action ou de l’audace. Pour lui aussi c’est dur. Pas de quoi devenir patient de l’hôpital de jour.
Ses croyances montrent des au-secours (naïves, toujours, soulageantes et simples) anamorphoses de son audace.
Nous sommes tous des Martin conservant un parapluie en plein soleil haha.
Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
Depuis que j'écrivis ces deux courts brefs et selon moi hypnotiques poèmes concernant Sylvain PATTIEU, Vincent MESSAGE, Christine MONTALBETTI,
mais Vincent MESSAGE uniquement et exclusivement par accident
Depuis l'écriture de ces deux courts brefs et selon hypnotiques poèmes beaucoup de personnes vinrent me rendre visite pour trouver
sûrement des explications au propre non qu'ils reçurent et peut-être se faire avec moi ballet banquet ou chorale des infortunés
L'un, par un amusant, hasard, tomba même sur mon poème des quatre stylos en aluminium valant chacun 10,60 euros qui par ironie goût et surprise fut celui que je lus au jury composé de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI mais non de Vincent MESSAGE comme je le crus dans un premier temps
A cause de ce que ma mémoire est aussi mauvaise que mon écriture telle que jugée par Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
A cette obsédante rengaine du jury composé de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI le lecteur distrait le lecteur rageant le lecteur incertain y verrait de ma part une sorte d'aigreur-qui-ne-se-dissipe-pas
Or ce n'est pas le cas j'ai souffert deux jours profonds et délirants du refus que l'on visa à mon écriture
Parce que cette écriture se conformait pour la première fois au grand monde des sachants et passait en quelque sorte
Son examen d'entrée dans la vie active
Mais mon écriture ainsi refusée se retrouve au chômage de l'écriture
Hurle pas erre à peine de lignes en lignes à répéter incanter Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI à eux le mot de jury adjoint.
Je continue de croire n'avoir pas été compris
Ce qui est le sort de tous les damnés et tous les échoués
Pour qui c'est toujours la loi la mal faite non pas leur propre visage
Mais comment pus-je parvenir à cette étape et échouer si banalement à ce moment là
Quelque chose se passa qui n'eut pas à voir avec mon écriture mais aux yeux de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
Et surtout de Christine MONTALBETTI ce dont je suis assez sûr
ainsi ce cas de moi-même hyde-hideux tant pius.
Sylvain PATTIEU, Christine MONTALBETTI, Vincent MESSAGE,
Dans une précédent note j'ai injustement parlé de Vincent MESSAGE comme membre d'un jury qui déclina mon existence littéraire
J'ignore qui est Sylvain MESSAGE mais il ne constituait pas le jury qui m'exclua. Le jury concerné était formé de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
Sylvain PATTIEU et Christine Montalbetti n'estimèrent pas mon projet littéraire qui consistait en la couture de différents moments de la chaine pénale
en vue de rendre compte de la surjudiciarisation des rapports interpersonnels en faisant un récit à travers la réunion de divers éléments des problématiques rencontrées dans le champ pénal
Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI se prononcèrent très négativement tandis que Vincent MESSAGE n'exprima pas la moindre opinion n'ayant pas eu accès à ma présence ou à mon projet
Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI me refusèrent et je crois à la prégnance de l'opinion de la seconde
Les questions posées par Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI furent très superficielles comme une simple politesse lancée à mon endroit
Etant présent il fallait de moi faire quelque chose pendant les 20 minutes qui condamnaient Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI à mon projet littéraire à mes yeux projet-pas-littéraire à leurs yeux ce qui arrive et ne concerna absolument pas Vincent MESSAGE
J'ai cru quelques instants avoir plu à Sylvain PATTIEU tandis que Christine MONTALBETTI marquaient de plus en plus significativement son ennui
préfigurant par le baillement et la distraction le mail de refus reçu de la part de Lionel RUFFIN le lendemain
Ainsi je n'entrerai pas dans le master de création littéraire de Paris 8 à la rentrée universitaire de 2017
Sans comprendre comment je pus passer la première étape et me fracasser ensuite sur la seconde
Je ne puis que penser à l'incompatibilité de ma personne avec Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
Ce que je regrette sans désormais le regretter ne parlant donc pas la langue de Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
Par ailleurs je comptais fabriquer d'autres poèmes auto-référéncés avant de les envoyer à P.O.L mais désormais que Christine MONTALBETTI a baillé
je crains de déranger Paul OTCHAKOVSKY ce que je ne souhaite absolument pas l'ennui offert à Christine MONTALBETTI m'a suffi
Vincent MESSAGE aurait peut-être pu me comprendre et peut-être Vincent MESSAGE eut réagi autrement à mon projet ou peut-être eut il réagi par d'autres signes d'évident ennui
Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI ont refusé mon entrée dans le master de création littéraire de Paris 8 ce qui fut un drame de deux jours
yeux cernés et tout le tralala du condamné au rien
ton écriture tu en fais quoi quand Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI
t'ont dit non en baillant d'ennui et que tu as senti la nullité absolue de ce que tu offrais
A leur lire Mais demeure une question : qui a donc admis mon projet au dela de la première étape
Puisqu'à savoir sa particularité il était impossible de me refuser à la suite
Parce que trop original absolument dire oui à 1) c'était dire oui à 2)
Autrement trop cruel dire pourquoi pas mais finalement non on t'a pris pour un autre
range tes feuillets honteux on n'y comprend rien donc moi résigné battu par la pluie
les autres images lyriques propres à la défaite ma propre retraite calamiteuse
sans plus rien de drapeaux et pas de garde à faire donner
Sylvain PATTIEU et Christine MONTALBETTI