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14 novembre 2013

Description

Une chanson passée un air démodé
Un baiser le soir doux comme le soleil à l'aube
La voix du promeneur et le rire de l'amante
Ah je suis beaucoup en même temps cette sorte de clair obscur qu'on appelle du nom étrange d'éclipse pour dire que c'est à la fois le jour et la nuit
La peur et la joie
Je suis comme ça un grand rire peint avec les mains
J'aimerais vous dire le crépitement du jour en moi chaque fois que je reve et vous dire mieux encore la buée des baisers sur la peau
J'aimerais vous le dire un matin quand le café fumera dans la tasse et le ciel n'aura pas encore découvert tous ses secrets.
J'aimerais.

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7 novembre 2013

L'âge

J'ai l'âge sorti des dés

5 novembre 2013

Ta mère la pute

Je ne serai jamais comme il faut

aux ongles sans ombres

les gestes sans angles

jamais je ne serai

purgé du sauvage en moi

l’être impur de pensées de fièvre

et d’hiver

le sauvage en moi retenu par les barreaux des cils

la cage du sommeil

le rebelle en moi au parfum d’incendie

de sang de poudre et de meurtre

le rebelle aux pas de ciel

(sans bruit il marche dans la mousse

comme une pluie pure tombant sur le monde 

le monde épais, dur

sans bruit encore

évaporé, presque

comme un amour qui s’achève dans

le rêve

comme la soif désaltérée 

par l'eau du miroir)

Le sauvage sous les cils

le sauvage luttant contre le froid de la paupière

(la paupière dure comme du marbre précieux)

c'est l'oeil

l'oeil amoureux

l'oeil pareil à une rangée de loups

(et de louveteaux)

 

Mes doigts approcheront, vous prendront glacés

Vous peindront, reflets de rages

sortilèges malades

parfum au matin de toute la nuit gâchée

par des mains des paumes des grincements de nerfs

Je ne serai pas comme il faut, avec des pas droits et une voix sans

l’hésitation des je t’aime, du vertige, et des falaises coincées dans la gorge

comme d’immenses hurlements au bord de la mer

je serai moi aiguisé comme un soleil moi et mon ciel brûlé moi d'incendie moi jusqu'au bout quand la nuit déliera ses cheveux d'enfant muet

quand tombera sur le monde un cauchemar 

quand

tout autour de nous paraitra la forêt brûlée

le monde en miettes les ruines et sans faire exprès un baiser

 

J’irai parcourir les déserts intenses

le peuple des fièvres

et des images mystérieuses

j’irai par-delà l’hallucination

ô gémir s’il faut et pleurer encore

creuser le désert des chagrins

et des joies

des mordillements de lèvres 

(c’est du sang coulé de ces plaies là qu’un jour naquît le soleil)

j’irai jusqu’à buter sur la première ville et à la rencontre de la première foule

hurler la rage la haine envahir de sable de cendre toutes les habitudes

répandre sur le monde usé le feu passé

 

j'irai où l'on me ressemble

les sens interdits

les sorties de secours

les soleils navrés

l'amour en chantier

j’irai

traverser la plaine épaisse de brume

l’haleine des filles belles comme des

draps froissés

J’irai où le jour brille brûle

Où le jour sera un portrait de femme

la lumière reflétée sur des dents tremblantes

où les lèvres disent peut être et je t’aime dans la même secousse

si le jour n’est pas spasme

un bégaiement

une sorte de rôle oublié

si le jour n’est pas une galerie 

effondrée

un monstre lumineux et fier

un éclair troué cent fois par les ongles

alors le jour n’est pas

 

il faut le monde hors de lui avec un visage de damné

fou peint au plomb si tu veux peint peint des sévices des joies de tout l’infini mis en rage

 

Viens me voir quand c'est en même temps midi minuit les heures d'éclipse les prunelles brûlées ah l'amour ou l'une de ses métamorphoses mais au matin dis s'il te plaît "enfin la vie"

 

AH

REGARDEZ

(c'est un montreur de lions qui avance dans une cage un langage sauvage, un barbare au nez peint, une sorte d'Attila imberbe)

REGARDEZ

comme "aimer" est beau aujourd'hui, ensanglanté, massacré

Ah l'amour on l'a échangé contre l'adjectif

le mot doux du plaisir et sa soeur aux jambes nues

l'extase

l'extase et le plaisir 

et la nuit et les gémissements des filles

oh la cendre d'aimer

l'écume

le rien d'aimer

VOILA CE QUI RESTE MAIS ON DIRAIT QUE JE FAIS DE LA MORALE CHANGEONS DEJA DE VISAGE DE VOIX DE CORPS CHANGEONS DE SCENE ET LES YEUX CHANGES DES FILLES COMME SI C ETAIT DEJA DEMAIN

Changeons oui voulez vous

de portrait

de salles 

de classe

de musées

changeons entrons dans les dédales neufs, les premières fois

dans le reste du monde

 

5 novembre 2013

lalala

Je ne renierai pas
le soleil en moi

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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