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28 décembre 2013

Des mains glacées dans le miroir

Le vertige parfois prend des chemins inattendus.
Un visage inconnu la nuit
Des mains glacées sur un miroir
Trois phrases sans verbe
(J'écris pour dire un étrange ailleurs, la promenade des mots à travers un Golgotha imaginaire tout est croix et nuit ; je parle longtemps avant de parvenir enfin hors de l'eau, du reflet, de l'image fragile mais quand enfin parvenu à la surface des choses quand enfin la brume se dissipe voilà le soleil suant comme un silex entré dans
Un cœur amoureux-le premier crime passionnel)

Et entre nous tu dis 
Il y a toute une époque et un pays entier de neige alors je réponds
Nous pourrons donner des mondes à voir (plus jeune j'eus dit des enfers mais on change son goût à force de vin et de drogue je crois ; on se plait soudain dans le ciel peuplé d'orage et les éclairs intacts entrent dans les yeux)
Tout prend alors un parfum d'enfant de neuf ans
Ce n'est plus la chair le sang le foutre
Mais
La nuit l'angoisse le feu
Il n'y a pas d'âge pour avoir faim d'infini
C'est tout ce qui m'importe au fond
Que dans ta bouche luisent ces dents là
De diamant
De louve en chaleur
Des dents qui déchirent la réalité et laissent
Dans le jour
Une plaie profonde malade un soleil en chantier
Un crépuscule peut être je cherche ceci
Dix huit ans c'est joli ça sent
Mon dieu je cherche dans mes cheveux cette odeur là et par miracle je la retrouve
sous les ongles
Quand la nuit parfois et bien on fait ceci cela jusqu'au murmure au cri
C'est encore le vin la drogue on dit merci et une autre fois peut être 
Puis on crache 
On est libre. 
Alors 
Alors et bien je ne sais comment on peut vivre comme j'écris moi
Il faut fuir les hurlements
Les démangeaisons des fous des loups (dans l'asile un jour je vis un de ces fauves au pelage ras aux yeux mortels vêtus d'une camisole ; et qui peut dire s'il s'agissait de l'hallucination d'un dément ou de la vision d'un loup alliené)

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19 décembre 2013

Enfin

Mais pourtant encore tu cherches et tu veux ce sourire là sur ton visage

cette chose comme un mot

on dirait un "je t'aime" au bout de sa course

un

un

peu de la terre natale

de l'

Enfin

la nuit achevée par le jour

le jour plus jamais cru

moqué dans la nuit

sali en propositions infernales

en superlatifs 

Oh j'aimerais dire

"je suis ce jour-là"

ce jour des bords de nuits

ce jour des fins de l'hiver

ce jour de dégel

"je suis alors viens"

mais je suis d'une autre pâleur

je tiens de la bouche mûre sanglante

une flamme petite minuscule

toute infime 

Dans la nuit fleurie

Hélas

Je suis seulement là

à ce point de feu, un début de brûlure (une étincelle, l’intention du pyromane le soir dans son lit) et la pluie tombe déjà (sonne le réveil vient le sommeil), tu as entendu cette nuit

Il a plu

L'incendie n'a pas transformé le crépuscule en jour

l’éclipse n’est pas la nuit

12 décembre 2013

La lumière à la croix

mais lorsque je me mets à dire

je sens bien la lumière revenir la lumière de là-bas et alors peu m’importe quel là bas : la bouche du diable, ses yeux sa langue son rire ou l’aile défaite d’un ange l’éclat du soleil (l’inverse : l’aile défaite du soleil et l’éclat de l’ange) la larme d’une fille ou la tache de sang sur les draps d’une vierge violée (et peut-être la larme de la fille tout à l’heure c’était la larme de la vierge abusée mais on ne sait si elle pleura jamais on refuse d’approcher à ce point ces douleurs là, tout ceci appartient aux commissaires et aux juges et nous ne les laisserons pas -jamais- entrer dans la littérature avec leurs bottes crottées et leurs robes noires (lire à ce sujet le mémoire de M. Charles H), mais des juges pour juger quoi, nous sommes dans la fiction domaine du non-droit de l'invivant de tout et du contraire comment faire avec des mots soudain un tribunal une police -on nous dit vous faites bien des personnages et des douleurs et des crimes alors pourquoi pas le criminel et la proie de son mal mal, ah même dans la littérature vous délaissez les victimes (c’est un jeune homme tout juste adhérent au front national, sa carte n’est pas encore froissée qui entre, je suis peut-être cet adhérent, enfin, je l’ai dit— comment retrouver celui qui viola, personne ne sait et les témoins les preuves, oui c’est joli on sait il y a des larmes des images et du sang sur un drap, mais est-ce encore un crime ici? avec tout ce qu’il faudrait inventer pour l’occasion, c'est à dire un univers où tout se ocomplique :  où mettre le condamné, il faudrait en plus d’avoir fabriqué le commissariat, le tribunal les jurés les témoins les preuves ériger dedans une prison nous découvrons au hasard des mots jetés et recommencés une ruse une ruse formidable il nous suffit de BARRER ; ah la rature et son apparence de barreau nous permet en un signe, de reproduire les hiéroglyphes d’avant quand le mot image vénérable de la chose lui ressemblait comme une photographie)

je sens bien et peu m’importe alors si je dois ma brûlure à l’enfer ou au ciel 

je ne crois en rien qui soit sorti des livres où l’on dit le bien le mal le juste l’injuste

(le code pénal hahaha)

je réclame la poussière des ombres

et les forêts intérieures quand elles se mettent à sentir bon le bois pourri (on en fait les églises) et la fuite des loups

pourchassés par leurs propres rêves 

et parce qu’ils sont des loups

des sauvages

des fauves

comment pourraient-ils séparer

le réel de leurs songes

quand on a des yeux de loup

(imaginez le loup aux yeux vairons

rencontrant au milieu de sa chasse

-il a entraperçu, là-bas, avec son oeil

ou son nez, une biche blessée

sent l’odeur de sang ; voit

la plaie profonde-

un loup albinos à la peau blanche

aux yeux rouges

imaginez cette vision pour lui 

qui dans l’eau des lacs apercevait

ses dents

ses dents à lui

après avoir déchiré

la biche blessée

le faon peureux

le sanglier barré

et il se dit alors

celui-là

celui-là avec son regard

ensanglanté

déchiquette

la réalité)

tout a la forme d’un rêve d’homme

avec son angoisse 

les pas perdus tard dans la nuit

(dont on ne revient pas

souviens toi tes gestes brisés

au petit jour

quand le crépuscule n'avait pas encore -allait, presque-

dit son premier mot

pleuré sa première larme)

 les désirs inavoués

M-A qu’on déshabille avec les dents et c’est encore cette histoire de sang sur les draps et la peau nue sent le brûlé, le mal (et pourquoi pas une histoire de diable, on nous suggère) et une prochaine fois

5 décembre 2013

C'est joli

c'est joli tout ce que j'ai mis ici, la poésie pour de faux, cette sorte de chant en toc mais qui quand même brille lorsque la lumière d'été s'y force

C'est joli je ne croyais pas à ce point, ouvrir la bouche et laisser voir pareils éclairs tachés de roux

 

J'ai besoin du public pour écrire un corps de femme muet même une sorte de scène un visage et ma foi même des jambes enfin quelque part ah chasse de ta tête cette pensée idiote non je ne suis pas seul mais qui supporte le cri il y a déjà tant de métros et de pluie déjà tant de verres brisés

j'ai besoin de vos corps muets vivants de vos corps incertains sous tous les fards toutes les glaces (vernis mensonges alcool) j'ai besoin de vous réunir en moi, de vous accumuler comme le noir dans le ciel quand il faut faire la nuit

 

mais on ne peut pas comprendre cette parole là

elle brûle pour rire et gémit pour la même chose le temps c'est long on se retrouve ici pour fuir l'habitude (c'est le nom de la bouche des fiancées) les regards toujours les mêmes et c'est comme si la vie fuyait de toutes les choses

la vie avec sa plaie de crucifiée les paumes trouées les larmes et la lèvre sèche la vie et des rides au coin des yeux

j'aime écrire ici je m'y sens à l'abri de la pluie sous de grands arbres mâle dans une forêt pleine de loups

je me sens retiré du monde et sa fausse furie sa bouche cramoisie ah il croit par le feu mais c'est un mauvais vin, un bourgogne mélangé à de la cendre

 

je reviendrai non pas pour toi mais tu l'as compris depuis le temps

je reviendrai trouver la voix qui est la mienne ici qui ne ressemble pas à ma voix réelle

au tonitruement de mes mains sur un corps

le craquement dans la gorge

la scène qui cède je crois 

et le ticket de métro composté

ou bien non le portillon sauté

la fraude

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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