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24 novembre 2007

Fais moi mal que je te tue.

J'avais refermé la porte sur mes doigts en hurlant en silence. Anéanti par le grincement des gonds lourds. Il me fallait les mains bleues, comme tes yeux. La douleur dans les doigts violacés, du mal congestionné pour l'absence de toi au bout des membres froids. Pour oublier. Oublier les paradis blancs, des montagenes de paradis blanc large comme l'océan. Là où je te noie. Ce n'est pas que je ne sache pas nager. Non, mais lestés des amours impossibles. Des amours labyrinthiques. Puis les mains moites, puis les doigts gelés. Puis le coeur anesthésié. Puis la morphine. Des barbelés, des barbelés sortis de terre, des champs entiers de grillages rouges dans le ciel.

On s'écorche. On prolonge. Tu me tresses une couronne metallique pour me faire roi d'épineux... problèmes. Tu baignes mes lèvres au profond du calice de mes larmes, de l'eau croupie de la tristesse, pour que le chagrin me tue. Mais il me tuait déjà. Si tu savais. L'absence étendue, l'absence en baie infinie, en baie empoisonnée, l'absence, l'absence qui jure de sa présence, qui appelle, qui murmure, qui se manifeste. Promis. Elle hurle dans les rues, aux cris stridents de revendications mortes. Pour mon âme morne, je rabroue les souvenirs, et je balaie les cendres de ma flamme.

Tu es le poison noir de mes artères. Funeste amour. Damnation.

On voulait sauter et l'on croyait voler. On défiait la vie et on se prenait la mort dans les dents. Et la gravité, la gravité, en plein dans la mâchoire.


Fais moi mal que je te tue.

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Commentaires
A
...me relisant je me dis que j'aurais dû attendre le lendemain pour envoyer ma bafouille. Plein de fautes, mal écrit, mal composé, avec des redites. Désolé. Au moins c'est derrière maintenant.
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B
Ah, je répondrai mais je suis un peu débordé ces jours-ci, et votre message étant passablement long, il me faudra un peu de temps pour y répondre dans son intégralité, mais j'y tiens et je ferai donc.
Répondre
A
J'ai voulu te répondre vu que certains de tes propos m'ont laissé perplexe et que je ne suis pas parvenu à les chasser de mon esprit. Alors hier soir j'ai pris le clavier d'assaut et j'ai corrigé ce soir. Je crois que c'est à peu près net. Désolé s'il reste des fautes. Quelques réflexions à tes commentaires.<br /> Parfois tu condamnes les exactions mais tu déclares aussi ne pas établir de hiérarchie du pire:<br /> Les religions sont toutes mauvaises dans leur Livre.<br /> (Outre le fait que le christianisme n’est pas religion du Livre mais foi en Jésus qui est Dieu et homme, puisqu’en fait le message, c’est Lui (!)...et que le Judaïsme est « la foi de nos pères dans l’Alliance avec Dieu » et l’interprétation toujours méditée et approfondie et commentée de cela, c’est surtout l’Islam qui est religion du livre. Mais passons…) <br /> Tu peux invoquer de tristes passages de la torah –et ajoutons même, pourquoi pas, des passages bien pire du Talmud, puisqu’ils existent !- mais réduire la pensée juive à quelques textes, c’est écarter le sens qui court au long de l’histoire d’Israël et l’idée de l’homme, de Dieu et de l'idée de leur rapport qui s’élabore.<br /> La Bible c’est le Livre des hommes où l’Homme et Dieu se cherchent. Il y a une historicité de la Bible. Le peuple juif au long de son histoire réfléchit à son rapport à Dieu. Nulle historicité n’est assumée par le Coran. Tout est descendu du vertical et toute vertu est sur Mahomet. Le texte est censé être Allah, et son Prophète le meilleur des hommes, le modèle du croyant. Comment concevoir cela sinon en se soumettant de prime abord ? Et la confusion entre pensée religieuse et pensée politique que méconnaît l’Islam ? Le Coran n’a pas permis de développer les notions de conscience et de séparation des pouvoirs. La loi du décalogue portée par le peuple juif puis le message chrétien, n’ont-ils pas inventé les notions de liberté, conscience, personne !? <br /> <br /> On a tué au nom de Dieu : la notion même de Dieu est mortifère. On a laissé que 80 ans au communisme et 2000 au christianisme. Il a eu le temps de se pacifier<br /> C’est vrai qu’au début les premiers chrétiens étaient des fanatiques, de vrais fauves que rien n’assouvissait : ni l’or ni le sang, ni le feu. Plus sérieusement, tu considères qu'on peut s’interroger car comment comparer et juger de la nocivité sans la même durée donnée à l'expérience?<br /> Tu peux bien faire les comptes entre les victimes du christianisme et celles du communisme mais même en y incluant l’Inquisition et autres légendes noires sur les méfaits du christianisme (croisades, conquistadors) tu risques d’être décontenancé.<br /> Les études menées de façon scientifique sont souvent arides et décevantes pour les imaginaires enfiévrés, et les chiffres et conclusions qu’on y trouve un butin maigre pour les anticléricaux.<br /> Désolé que l’Histoire n’ait pas laissé plus de 80 ans au communisme ? Oui, nous autres, pauvres humains nous devons aussi penser à notre survie.<br /> Mais vraiment, parviens-tu à considérer que le totalitarisme est comparable avec la religion chrétienne ou la religion juive dans leurs principes?<br /> Nous parlons de totalitarisme et donc de souveraineté absolue de l'Etat ; pouvoir total sur la pensée et l’expression ; Plus de droit, les êtres pressés jusqu'à l'écrasement. Je te renvoie notamment à la description bouleversante de la « désolation » chez Harendt ; pouvoir illimité sur le social comme l'économique et donc société civile anéantie, nulle, niks.<br /> Nous parlons d’idéologie, cette prétention à la scientificité du politique sur le réel. Une maîtrise quadrillée du rationnel sur la réalité présente, passée et future- le sens de l’histoire.<br /> Saisir comment tu t’y prends pour écarter tout ça me dépasse!<br /> La perversité intrinsèque des religions messianiques du pouvoir que sont les totalitarismes ressort de leur conception erronée et fantasmée de l’Homme. La manière sanguinaire et irrationnelle (jusque dans son souci obsessionnel du résultat, obsession de rationalité) de parvenir à leurs fins n’en étant que la conséquence.<br /> <br /> Tu sembles négliger ce caractère scientifique que revendiquent les deux grandes idéologies du XXème:ne me dis pas que tu n’as jamais entendu vanter la supériorité insurpassable de la pensée intellectuelle marxiste (après tout nos intellectuels n’ont commencé à s’en détacher -publiquement- que depuis une dizaine d’années) et la pseudo-logique de leur dialectique<br /> C’est là aussi ce qui a mené à l’aveuglement et à l’endurcissement malgré les échecs économiques et la boucherie de masse.<br /> Et puis pour le communisme la terreur est là dès Lénine ! On invoque les crimes de Staline, mais avant…?<br /> Les morts du communisme ou du nazisme le sont pour ce qu’une pensée politique a associé l’idéologique et le religieux, mélange impur. L’idéologie totalitaire donnant au parti devenu l’Etat des droits censés n’appartenir qu’aux hommes.<br /> Et c’est cela que nous demandons : que l'Etat et son droit positif rencontrent la limite absolue des droits que possède la personne de par sa nature, conception judéo-chrétienne mais partagée par des incroyants. Il y a du sens, du contenu, un trésor à protéger, c’est cela notre conservatisme. Nous demandons la dignité. Nous rappelons le « plus jamais ça ! » à la vue des camps. Et nous voulons que la démocratie se donne les moyens de respecter et faire respecter la dignité, et notamment la démocratie israélienne, au besoin avec force.<br /> <br /> Tu affirmais aussi que le droit naturel -dans lequel tu incluais la chariah(C’est pour moi une grande première! …La tradition du droit naturel remontant à l’antiquité gréco-latine) à côté du décalogue- ne fait que légitimer l'ordre politique institué. Serait-ce que la position démocratique qui dirait « il faut tuer cette population! » est juste parce qu’elle le clame avec une majorité? Si une décision était injuste, elle resterait injuste, eût-elle la majorité la plus absolue pour elle. Qui peut dire le juste et contrer l’injuste sinon une humanité avec des droits inaliénables?<br /> Est-il possible de distinguer?<br /> Le message chrétien? Aime ton prochain; aime tes ennemis comme toi-même; Dieu n’est qu’Amour libérateur (humble, juste, fidèle, tout-puissant) puis St Paul : « il n’y a plus ni maître ni esclave, il n’y a plus que des frères dans le Christ »<br /> L’ouverture à l’universel est de même bien présent dès la déportation à Babylone lorsque l’écriture de Genèse I parle de toute l’humanité, du couple humain, et dès l’époque de Salomon où les chapitres 2,3 sont rédigés!<br /> Tu parles des rapports souvent houleux que la religion chrétienne a entretenus avec les sociétés et la civilisation qu’elle a contribué à mettre en place au niveau structurel à la fin de l’antiquité tardive? Oui, si la notion de Dieu véhiculée par la religion chrétienne est antinomique d’une figure de Dieu guerrier, vengeur, cela n’a pas empêché nombre de chrétiens et les pouvoirs de l’ignorer, se disant chrétiens sans se comporter toujours en tant que tels.<br /> Cela t’empêche defaire la différence entre les chrétiens et le message d’amour ?<br /> Entre soyez responsables de vos frères, de la Terre, vous êtes fragiles, faillibles mais votre nature n’est pas mauvaise, vous êtes perfectible et…soyez soumis... ainsi que toutes ces prescriptions qui sont impératives et autrement confiscatrices de libertés que des interdits qui obligent l'homme à inventer sa conduite dans les limites du légitime<br /> La même chose entre le Décalogue et la chariah ?<br /> D’un côté un Dieu qui borne les actions des hommes et les appelle à la responsabilité<br /> et à la découverte du possible(en leur rappelant ses promesses et ses bénédictions) et qui permet à un peuple de fonder une société vraiment humaine, le minimum vital en dehors duquel une société humaine s'effondre.<br /> De l’autre voici un Dieu qui remplit tout le réel, social, juridique, politique.<br /> Tu parles de droit naturel relié au transcendantal. <br /> Mais es-tu bien sûr qu’il en soit ainsi, qu'il s'agisse du droit naturel des antiques (stoïciens, Platon, Aristote, Cicéron) ou des médiévaux ?<br /> Le droit naturel, OK Platon et Aristote le relient à la physis, à l’idée de Nature, mais ce naturalisme n'est pas transcendantal. Et s'il permet à Aristote d'accepter les situations d'injustice parce qu'elles sont dans l'ordre des choses, elles disent déjà l'universalité de la nature humaine. Et puis Thomas d'Aquin(dont tu connais certainement la profonde admiration pour Aristote) certes relie le droit naturel à la loi divine mais en pose en même temps le rapport à la raison.<br /> Il distingue entre la christianitas, cité spirituelle de l'ordre de la foi et de la raison et la cité temporelle, l'humanitas, de l'ordre de la raison. Ordre naturel, à la construction rationelle. Reprenant la distinction faite par le christ entre ce qui est à Dieu et ce qui est à César, Il confirme qu' un droit naturel est possible avec des lois justes. Cette justice basée sur la raison s'imposera aux sujets mais aussi au Prince, à qui on doit d’ailleurs désobéir s'il bafoue la justice (et par conséquence la raison). Pas étonnant donc que Thomas théorise aussi le tyrannicide. <br /> Chez Spinoza le droit naturel est rattaché aux besoins naturels de l'homme. le Hollandais a effectué le lien entre le naturel et le divin:« Deus sive Natura » <br /> Chez les Modernes et chez Montesquieu il appartient à la nature des choses et à la raison humaine. Pas de transcendance invoquée pour lui, on passe aux choses naturelles.<br /> Je ne me rappelle pas précisément ta citation d’Hayek, car tu l’as cité je crois, mais lui, parlant d’ordre spontané, ni naturel ni transcendental, d’auto-organisation, je ne vois là non plus aucun rapport avec la transcendance. Aujourd'hui on parle de réalisme philosophique, partant des particularités humaines constatables pour le droit naturel, et donc d'une approche rationnelle partageable par des athées comme des croyants.<br /> Ailleurs tu affirmais que le savoir et la culture ont sauvé l’occident de l’obscurantisme. Tu veux parler du chêne de Goethe à Buchenwald? C’était facile. Tu connais pourtant l’histoire du XXème! Alors reprendre les thèses de l’humanisme ou des Lumières pour tant attendre de la raison…Les pères de l’humanisme, More et Erasme, étaient de profonds croyants qui ne pensaient aucunement que les lettres et les Arts allaient, en quelque sorte « délivrer le genre humain ». Les fondements des valeurs ayant été modifiées par la transformation du rapport au monde (les fameux chambardements scientifiques et les découvertes…). L'ordre du monde devait changer lorsque l'homme crut maîtriser la nature et pouvoir s'en émanciper. L'homme moderne a pensé alors pouvoir devenir source du droit, pouvoir jouer avec celui-ci et le plier à sa guise, en tout sens, et il l'a fait...<br /> Je finis. Ils sont plus nombreux que tu ne crois sur ce site, ceux qui, sans être attachés à l’Islam, mettent leurs espoirs dans les musulmans. Oublies-tu ? :nul ne sonde ni ne connaît les cœurs et les reins…à part Dieu.<br /> <br /> Et « merde » pour tes études!
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G
Bonjour cher Boudi<br /> <br /> je vous ai laisser un commentaire chez Drzz
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O
j'ai constaté une objectivité chez les canalblog<br /> qui n'existe pas chéz les over-blog"les experts en verrue".
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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