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29 novembre 2007

Pour une reine de feu.

Ses yeux qui se balancent dans le vide, tels une balançoire sur laquelle les enfants ne rient plus et où je rêve de m'étendre. Ses yeux dans lesquels se lit mon destin. Qui s'avance. Que bientôt je pourrai entrevoir. Perdu dans l'océan de quiétude qu'ils m'offrent, je reste là, sur ces trottoirs trop foulés. Avant de plonger, ou plutôt de sauter, pour laisser couler nos douces craintes et qu'enfin jaillissent la profusion de nos sentiments, la chaude farandole de nos mouvements timides imités des heures entières. Viens me rejoindre. Viens que je t'emmène nous balader, viens. On mourra de rire, on se jettera dans nos discussions insensées desquelles nous seuls avons le secret. On se percera nos secrets, on se laissera aller dans nos illusions, on se laissera bercer par la fraîcheur de la nuit tombante. On oubliera les autres, un peu. Pour une fois.
Tu courras dans l'immensité de cette pleine noire de notre absence, de nos folies, de nos cris. La bouteille de nos vies nous saoulera de nos rires assassins qui tuera nos plus vieux démons, nos plus vieux doutes et on laissera éclore le coquelicot de l'amour qui se présentera à nous. Un coquelicot au milieu de ce champ de blé. Un coquelicot au milieu des larmes...

.
.... La vague d'espoir semble lutter contre le rocher de nos douleurs passées. Erosion. Et les cailloux s'enfuient, attirés par les profondeurs de l'abîme. Qu'ils s'entrechoquent lorsqu'ils auront touché le fond. En attente. J'ai pris mon ticket, je peux être tranquille, mon tour viendra. Tu le compostes, dis ? Toi contrôleur de mon avenir ? Que le train nous berce, ta tête dodelinante, anéantie sur mon épaule. La file diminue et s'accélère. Farandole illuminée, tes yeux derrière le comptoir, comme une promesse d'un rêve oublié. Que flotte le drapeau de ton amour brûlant sur la peau, qu'il m'éblouit, qu'il m'oublie. Qu'il claque comme nos corps exultants. Je ne me lasserai pas de me baigner dans tes cris indécents et tes mots entendus. Laisse moi vivre dans tes sourires, juste entre les deux lèvres, juste là. Maladresse d'un facteur, je transporte mes mots d'amour sur une bicyclette crevée, qui transperce les idéaux et qui a oublié de te poster mes mots. Les entends-tu ? Sans crier gare, tu les égares. Dans tes poches se trouvent des cailloux que tu jettes dans cette rivière insolente, rivière scintillante aux milles joyaux dont le plus beau est ton reflet, troublé par le courant qui la traverse...Toi l'ondée...Toi beauté.


Moi qui t'aime. Encore. J'aimerais te chanter des mots, des mots doux comme l'air du temps. Mais je chante faux d'aimer trop vrai.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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