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19 mars 2010

Turgescent

Allez quoi.
Rester le même, c'était partir la nuit, parce que j'avais trop mal à l'être, que de m'abandonner les reins sur des reins ennemis. Allez quoi.
J'ai la peau tellement épaisse, qu'aucune basse ne la sature.
Allez.
Quoi.
(Je ne pars plus la nuit en abandonnant les filles -comme toi- dans une chambre inconnue. Maintenant je suis le dernier à claquer la porte en claquant des doigts. C'est moi qui ferme les volets, qui rabats les draps sur les bouteilles vidées, j'éteins la télévision  quand je sors, pour éviter qu'on se réveille couvert d'images, qu'une autre que toi voit un plafond bercé de couleurs alors que l'amour sera parti visiter d'autres peaux, d'autres cuisses. D'autres fureurs.)

Celui qui fait la musique du jour.
Le frottis de l'aube.
Sur les replis des jupes
Du ciel.
C'est moi.
Moi.
La tulle transparente.
Où passe
La lumière
(de la lune)
Au milieu des volets
De dentelle.
Entre les restes
De nuit.
(blessée)
Dans les creux.
Des stores
De Venise
(attelle)

Alors.
J'enfante le jour
Entre mes doigts
De soie.

(Je n'ai pas changé,
Mais j'ai vieilli.
J'étais la nuit.
Qui est devenue le jour.
La nuit.
Qui redeviendra la nuit.)

Maintenant, je ne cherche plus la violence dans les nombrils bleus des filles.
Je l'ai. En moi. Fragile violence, que je couvre, mes bras sont les langes, le roulis protecteur qui berce mes dangers.

Je suis la marée, maintenant, la marée qui noit.
Et étouffe.
Et remplit.
Le poumon
Percé.

Maintenant, je ne pars plus, la nuit en faisant pleurer les clés et les filles. Je reste, et c'est moi qui pleure.
Avant.
Quand mon être s'écarquillait de douleur. Démesurément. Je partais.
Je rentrais.

Devant le miroir, je me branlais en abandonnant le corps étranger, le corps souillé que je pouvais souiller.

Je préférais ma bite.
Aux étroitesse féminines.
L'eau.
Qui coule.
Serpente.
Avale.
Ravale.
L'eau.
Qui Bégaie dans le noir.
L'eau qui vous parfume les doigts.
L'eau. Qui vous purifie l'envie.
Et putréfiée.
L'eau. Qui vous engloutit.
Avec sa couleur.
D'alcool.
Vierge.
Ses vagues
Amples.
La mer
Porte des bas.
Des robes
Et se maquille
Quand elle heurte
La poupe ; la quille.
La mer s'habille.
en rouge-marin.


Maintenant que je reste c'est moi qu'on déshabille, on m'enfonce les doigts dans la bouche.

C'est toujours une question de membres à dénombrer, de nombres à dénombrer.
C'est toujours une question.
Qu'on allonge.
Comme une fille.
Qui s'allonge
Comme un sexe.

Je suis.

Je suis.

Je suis turgescent.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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