Aux endeuillés - le mépris
Je suis rendu au cynisme.
J'imaginais, moi, que les cheveux blonds qui percent
De douceur, dans la chair faible que la mienne feraient assez
De failles à la tendresse, que la cruauté toute sèche s'en émouvrait.
Il y a des algues dont on attend le parfum grimpant comme le lierre à la grève
Des sens. On entend bien, qu'elles chantent, les algues, quand l'eau se retire
De leurs pelages fibreux dans le cri incertain des marées qui écrouent
Les solitudes blêmes.
Oh.
La mort, frappe tout autour
De mes rires
Dans des habits de neige
La mort en décembre
Est gaie, elle porte
Aux décombres
Des jasmins, des odeurs
Des sirops d'orgeats
De l'aubépine
Des jardins
Tout entierLes tombeaux
De décembre
Ont la forme
D'une fleur-e
Innocente
Et les morts
Sont tout graves
Dans leurs peaux
De marbre.
La mort, attentive, quand elle ballade à ses cimes les crimes de l'hiver, veille à faire les cercueils de verre et d'odeur, ce sont de gigantesques serres où l'on éduque les miasmes discrets que l'on nommera alors fantôme.
ô la puanteur qui visite tard l'éplorée est celle du souvenir.
Les orphelins pleurent des langes de veuve, qui demain, seront les pétales des printemps.
En attendant ils toussent des allergies nouvelles, c'est la joie des saisons qui étouffe leurs généalogies opaques.
Quelle belle idée, décembre.
Ma joie semble le débris
D'une balle taillée
Dans l'éclat
Funèbre.