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13 février 2011

L'audace d'Actéon

Les éméutiers en moi ont tendu des cordons de couleur et des mains de cirque, graduellement se sont avancés des mystiques aux os creux qui n'avaient pas deux lèvres mais six maléfices en place d'appetit. Leurs coeurs scélérats vibraient cent fois l'heure un air de malheur qu'on trouve au bas des potences. Le murmure bas ce miracle que je dis des sons qui assiègent mes sens, et sont plein des âtres des symboles en flammes. Je suis le corps qui fleurit du décombre, et mon tronc maigre la tige odorante de ce nouveau tertre. Je disais plus tôt dans la vie à la petite Pauline que si ses parfums étaient un rappel de l'enfer, que si ses mains semblaient les fleurs des berges du Styx, elle ne devrait jamais, jamais, JAMAIS oublier que j'étais la terre féconde des crépuscules qui réclame la paternité du diable et d' enfanter les malheurs et les envoûtements. Je suis ce bout de ciel décroché, banni, débaptisé qui gémit en enfer et dont les plaintes et les supplices sont les bestiaux végétaux ; dont les rouées, maltraitées des mille coups de l'angélus, les empoisonneuses flottant dans leurs lambeaux d'âmes sont les nouvelles jardinières. Elles qui taillent dans la serre de ce corps que le mien les formes des désemparés pour m'offrir des membres. Mes yeux sont deux détresses ; une goutte de nuit pour l'iris une miette de peur faisant la cornée. Visage besogneux que celui des amours, et je parle du mien d'être aimant, pour le tien d'être aimé. Je siffle dans la rue cette chanson, et ceux qui me voient tordus par l'effort que requiert l'acte d'aimer, ceux qui me voient blottis comme un crépuscule dans la nappe d'argent, se souviennent mon corps supplicié la nuit à Grenoble. il y a ceux-là, deux touffes anonymes qui ont des prénoms dont l'on se moque M&M, me voyaient dévaler la montagne, ils me voyaient tétanisé par la poésie, la crampe dans le vivre, immobile dans le saut des rimants. Ils me voyaient m'écraser comme le silence sous la nef, et Margot me prenait dans ses bras silencieux, qui frottaient contre le duvet comme des allumettes prêtes à la chaleur, je sentais son ventre, et dessus qui s'y glissaient, qui s'y roulaient sucrées ses lèvres d'enfant et de mensonges.
J'écris toujours avec dans l'Orient de l'oeil, sous la porte sublime du cil, ton visage et tes yeux bleus, toi aux mains de la méfiance dont j'attends avec angoisse les politesses. Je ne veux d'amour qu'une lectrice, celle qui me devine, celle qui me subvertit tandis que je pars me défaire dans les boucles belles et neuves des mots.
J'écris, avec toi, et ta chevelure plus étonnante même que la mienne, qui me semble les nerfs d'un piano où la musique s'invite, le matin de Grieg qui y tonne, et au coeur de ma déchirure je vois tes mains dans ces algues de soleil et y passer, y défaire, y remonter le jour comme un jouet et le casser avec des gestes capricieux.
Toi, attends quelques semaines mon murmure. Promis, en mars, je te le confierai, il sera très tard, et je réciterai comme ça
"Bierstube magie allemande" pour tes "lèvres délicieuses". Je sais une musique slave, que je me mettrai aux yeux pour les faire profonds comme la nuit qui m'entraîne, me prolonge, m'invente et me morcelle C'est la nuit qui me tendait les mains, qui m'ouvrait le corps, la nuit toujours qui me fait danser, danser, dans les mélodies que poussent en gémissant les accouchées. Oui, je sais tous les pays, je sais toutes les chaos, et j'ignore encore tes yeux, et ta bouche de leurs crimes de n'être que douceurs et tendresses. J'ai vécu mille ans dans la douleur et je sais mille ans de frissons dans tes pupilles eclatantes à l'heure du coucher.
Comment dit on chez les gens à l'intelligence bienfaisante ? "Je ne suis pas libre" n'est ce pas ce que l'on dit pour avouer, honteux, que l'on doit pointer à des bras qui vérifient dans le cou s'il n'est pas une odeur d'autre sexe qui s'y est tapie, qui s'y croupit ? Je sais des évasions, des plans et des risques et de la passion creuser des conduits dans la morale, étroits comme les catacombes antiques où se déversaient en cascades les psaumes et où les voix religieuses ricochaient au mur. Qu'ils sont beaux tes yeux que les miens se déssechent de demeurer ouverts et j'effondre des réalités, je traverse des strates géologiques, je dévale de gouffres en gouffres, jusqu'à eux. ce sont, disons tes orbites imaginaires, des astres bleus, toute galaxie est deux ciels, deux planètes au noyau visible ô ma femme fiction, la gravite qui tient ensemble ce système de planètes floues c'est le droit, le soleil qui les chauffe, y fait des nuits et des jours, ce sera le poème . Je sais ton prénom. Le sais-tu toi ? C'est beau,t'aimer,je t'assure,et c'est neuf pour moi, j'oubliais comme il est acide le souffle imposé, permanent comme un vent, tu es une saison suggérée, tu t'enfonces dans moi, et tu es belle d'innocence, tu n'en sais rien de ton crime, et le samedi et le reste du temps je me rends à mes tolérances aux prénoms de fleurs, de fugues ou d'ecarts. Je me rends à ces filles aux visages faits pour l'oubli, aux ventres accueillants comme des seins maternels ma bouche noyée de cris.
Je t'aime, belle musique. Je te chante.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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