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20 décembre 2023

Des figues urées.

Sous le figuier celui aventurier tenait dans sa bouche une brindille qu’un jour il prît pour le maillet d’un juge et, ses arrêts, inflexibles tous, tout avant, il se les adressait, secouait, c’est à dire mordillait, l’instrument des sanctions, régulièrement sa langue se prenait dans la confusion de ses considérants et, au moment décisif du prononcé des conclusions s’empêtrait dans des contradictions susceptibles d’appel qu’il ne manquera pas de solliciter à l’encontre de lui-même, le figuier toujours intact, comme le pin égal à lui-même durant l’été, l’hiver et les inter-saisons, encore, ce figuier immémorial, à inventer dans le monde de l’extinction de masse, la sixième, ou au sein de celui des poètes, lui, aussi, l’aventurier, prenant racine, se confondait avec le sentiment unique de la mélancolie, ne vivant plus que dans les seules modulations de celle-ci pour l’imaginatif, le généreux et le cruel, ces variations porteraient d’autres noms, ici, nous contentons d’objectivité, nous maintenons ceci, l’aventurier mélancolique ou le juge et la guêpe, juge lui comme une figue toute pénétrée de la guêpe figée, une justice le mince habit rayé, un prisonnier bardé de jaune et de noir, une goutte de venin, ce juge, comme  l'amour captif, il, le juge, un père aussi, sous le figuier assis, un long été, une torture de chaleur, regarde passer son enfant, le sauvage à trois quart, l’engendré des fumigènes, le moyeu du cyclopède tordu, sous le figuier, le juge-père se condamne à l’exil d’un des titres il accole, sanction ultime, mauvais à ce titre rassis, né de l’héritage de faire naître, de père, sous le figuier, toute la mélancolie du monde, poussera, plus tard, serons-nous vivant encore, un arbre neuf, plus que la guêpe dans son cercueil de fleurs et son uniforme de bagnard, le grand végétal et, sereine, la culpabilité, sa vestale, une sève, les fruits seront amers et doux, un lointain parent des griots, les derniers conteurs, les seuls juges valables, l’ombre projetée du mancenillier, son fruit vénéneux, la tisane, tard le soir, du dernier des repos pour le dernier des repas, sous le figuier, le mythe d’un juge père et poète, assis, attendant, la résurrection d’un autre qui, pourtant, nulle part jamais, ne naquît, parce qu'il n'attendait, sort de chacun en vérité, que de lui la propre naissance, la seconde, celle de l'aveu enfin, délicat et douloureux, n'existe que sa carcasse, belle, la carcasse

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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