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1 mai 2009

Nitroglycérine.

Je pleure des souvenirs. On me chahute, dehors. Ça les bouscule, ça réveille tous les cris endormis. De sale humeur. Je suis un boulversé. Un qui a des larmes autour du cou, et pas pour faire du merveilleux collier ed perles, du chapelet brillant, du séduisant mondain. On est plutôt en apparât de potences, le collier et moi. Je déborde d'émotions frustrées, d'insatisfaites émotions, des abstraites. Qu'est ce qu'il y a de pire que de ressentir abstrait ? D'avoir des objets de désir flous, cubistes, perdus en conceptualisations, en mathématiques logiques ? Voilà ce que je ressens. En intangible. Je ne peux délirer de la peine de vouloir parce que je ne sais rien avoir. OU en abstrait. Des bouts d'air. De l'imaginaire. Inconcret. Comme si le désir et la chair qui pourrait satisfaire ce désir s'était dissociés pour se répartir deux univers hermétiques. Deux royaumes sans amour. A celui du ciel, le désir. Au terrestre, la souffrance. Je suis évadé de moi même. Et c'est terrible. Terrible cette fuite d'un asile inconnu. Oh, ses murs capitonnés, ses parois fines ou rigides, osseuses ou charnues. Découvrir les recoins puants et les asseptisés. Les meurtres et les pénitents. Les complots, et les coups du maton direct sur l'estomac. Savoir le charme d'une bouche étrangère, captive d'elle-même. Faire se joindre les deux îles que sont deux corps étrangers, les réunir à marée basse par un chemin de terre, de chair érectile. Compter sur le doigt unique du désir la couleur de ses charmes. Un, deux, trois. Elle aura les yeux bleus. Des qui sont comme la couleur de l'abstrait peinturé. Oh, faudrait que ça traverse bien des grillages avant d'être du quadriceps merveilleusement froissé, polychrome et tout. Que ça crochète toutes les inventivités entre le ciel et la terre, entre deux monde qui ne se parlent qu'en hoquets, en bave, en pluie, larmes, sourires. Qu'en un seul langage, celui du sens, de l'émotion, du patient clandestin de l'asile. Il y a bien des voyages à faire encore, des océans à éclairer. Il y a bien ça encore. Des navires à couler, des trésors à engloutir. Il y a bien ça, des icebergs à chialer. Secoue-moi que j'en plante un dans l'orbite terrestre.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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