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29 mars 2010

A.

J'ai la poésie de Desnos qui fait des miracles dans mes abîmes
Qui les écarte, ces failles du verbe, qui y engouffre
Le vent, les alizés, l'odeur indistincte de la mer.
Je pense à toi, je te dis, A., que je m'ouvrirai les veines
Pour mettre sur ton ventre blanc, un peu de mon sang.
Oui, comme une bouteille d'un vin sacré, qu'on brise
Et qui tâche la nappe des noces, et des festins
Avec le verre qui coupe les doigts curieux
Comme la bouteille qui imprègne toute la joie
Qu'il y avait dans les pas des danseurs,
Sur la robe de la mariée
Je serai cette tache de sang
Sur ton ventre blanc
Sur ton corps
Transparent
Sur tes
Nerfs
Invisibles
Je serai,
La blessure, le fantôme au milieu des fantômes qui mangera ton ombre, avec les doigts courbés comme des gouttes de pluie.

Je cherche ta bouche, A., ta bouche qui bleuît comme les lacs
Que l'hiver gèle, comme la neige qui pare les sapins verts.
Tu sais. J'ai la chaleur d'une étoile qui s'en va, j'ai sa couleur
Rougeoyante.

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Commentaires
P
les etoiles s'eteignent quelquefois..
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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