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20 avril 2010

Le persil de ta cage ; les fleurs de tes chaînes.

Et l'on a vu des pauvres
Offrir à de plus riches,
Aux particules abolies,
Une miette de chaleur
Pour tenir au ventre.
On les a vus
Avec leur enfance
D'usine ou d'acier
De contes et d'ailleurs
Déciller des grammairiens,
Nourris de manières,
Le savoir et la beauté.

Tu étais trop commun
Pour la douleur
Qui ne voulait pas
De toi.
Tu étais,
Avec tes yeux,
Absinthe éventée,
Un minéral érodé.
Tu étais,
Espérant des larmes de poison
Abreuvant la pâle verdure
De tes rameaux,
Un vent essoufflé.
Tu étais,
Sous ton coeur
Altéré,
La banalité
Cirant
Les luths
Des génies.

Tu cherchais Circé
Luttait, en vain,
Dans les eaux basses
Du jour.
Tu retournais
Les pages
D'Histoire
Tu fouillais
l'épopée
Et apprenait le grec
Sur lès bouches hellènes
Pour y trouver la voix
De l'aveugle.
Tu demandais pardon à la foule
Tu espérais d'elle qu'elle ouvre,
S'écartant,
Un chemin
Aqueux
Pour faire apparaitre
En trainée
D'écume
Ou de lumière
La route
D'Itaque ;

Tu ne connaîtras jamais
Son palais
Ses femmes
Ses enfants
Tu n'en sauras rien
Des secrets

Ni ;

Des ouvrages
Qui mettent
L'éternité à
Tisser
Les empires.

Tu as l'âme trop lourde
Le corps trop dense
Pour passer ses ports
De brouillard.

De vent

D'obscur.

(Tu n'es pas d'éther)

Ou de Troie

Tu es d'en bas.

(D'un corps Profane)

Du souffre de la boue
Et des cendres
de la terre
mugissant.

Je te ferai tourner de l'oeil
Quand tu sentiras
Mon parfum
De rue,
D'enfant,
De
Caniveau,
Avec des doigts
Jaunis
Comme des pages

Noircies

et en moi
Sur moi
Tu aurais pu
Lire
Ce que la nuit
Dit de toi
Quand dans ton lit d'écorce
Ton agonie s'image.

Mes mains prophétesses
Anéantissent ton souvenir.

Je te chasse de ma mémoire.

Je n'haïs rien.
Je suis indifférent.
Et j'agonise
La banalité
Sans émotion.

Tu étais un poncif
Au prénom long
Comme un sanglot.

Quand j'irai dans les rues hongroises
Chercher les pas du poète
Et trouver les mains des putains
Quand j'aurai sur mon ventre,
Que m'arracheront les bandits,
Des syllabes de cent ans d'âge,
Liqueur amère,
Dans une phrase,
Dive bouteille,
En une langue,
cave fraiche,
-qui dansera
Dans un feu et dans une flamme
Qui te sont inconnus-
Je chanterai des mots qui se briseront
En chants
Qui éclateront
Rapsodies
Aux mille cicatrices de profondeurs
(Tu en enviras les marques
Sur ta peau vierge de drames)
Et offrent aux yeux inquiets
Les cimeterres Ottomans
Les épices de la sublime porte
Les voyages dans les coiffes
De sultans épuisés
D'empires serges de lave.
De ce pays de brume
De nuit
D'ombre
De sortilèges
Les voix
Magyares
Jailliront,
Comme la cendre
D'Islande
Qui innonde le ciel
Et
S'y
Amoncelle
En y faisant
Tourner ses angelots
En mousselines noires
Que le ciel huant
Baise au front.
(Là-bas)
Une langue qui déliera
Ses mains
Pour y faire
Taire les poussières,
Voltiger
Les nuages et ;
Les débris qu'épuisent
Les sabots des Csikòs
Et de leurs cathédrales
Mordre le vitrail
Aux couleurs
Fatiguées

Je tiendrai Joszef dans mes mains
Comme une eau qui dort
Et qu'on ne brusque pas
Qui dort et dont on lit
L'enfance des sommeils.
Et tu croiras toujours
Que c'est un homme en fer
Quand il est de brume
Tu diras que tu l'as vu
Tenant le marteau ou l'enclume
Sur le drap rouge de l'Histoire
Tandis qu'il tenait la plume ;
Tandis que le tenait la faim
De ses vingt ans.

Je te dis adieu, déception, adieu petit prénom fortuit, adieu androgyne sans couilles.

Et de voir prendre forme cette gifle, de donner à ce geste d'écrire qui m'échappe une paume et d'y sentir pousser les doigts, aiguilles de chair, qui te piqueront. Je regrette de n'être pas malade pour qu'au bout de mes épines de peau et de cals, je t'empoisonne.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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