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2 mars 2011

Tache moi si tu peux

Mes yeux cherchent quelque chose à regarder. Mets-toi de travers. Penche-moi. Les yeux cherchent encore quelque part où poser le paysage de leurs fougères. La folie, la folie, elle est dans moi, la colère je ne fais pas exprès, les mots durs, je ne les entends pas, mon langage est indépendant. Je suis captif, à l’intérieur il y a des bruits de pas, des évadés, il y a des gens plein d’histoires cruelles, ils ont des blessures plein les bras. Je suis pris dans une démence qui me réveille la nuit, dans la lumière jaune des phares qui capturent la nuit. Donne-moi de quoi respirer sans trembler. Ma bouche regarde une tendresse qu'elle ne comprend pas, mets-toi devant moi, protège-moi du soleil écoute mon cauchemar au ralenti donne-moi une hache pour faucher le temps faucher l'argent faucher l’orgueil donne moi une raison, pas une raison pour faire, pas une raison comme ils veulent tous pour l’égoïste, une raison, une raison pour raisonner, pour ne plus voir ces hurlements, ces hurlements avachis sur moi, sortir du ventre de la bête, des raisons pour ne plus me forcer, le jour. Le jour je suis contrit, je dis « comment devenir comme vous, comment vous faites vous avec vos yeux plein de joie comme de la salive sèche, comment vous faites vous, avec vos âmes de plâtre immobile pour continuer à sourire, avec vos visages en argile, avec vos peintures de plomb. Comment vous faites » je veux aussi imiter la joie, j’ai des cernes si profondes, si profondes, que Marion y croit une lisière. Je vois des choses, si vous saviez, que je ne peux pas dire, quand je me tais, je vois des choses qui n’existent pas. Sur le rétroprojecteur, il y a une bête sournoise qui me regarde et que je dois ignorer, je vois les tables qui bougent, je sens des frissons, c’est le sol qui chante, je vois les images graves, tremblantes. Tous les jours mes yeux boivent des fictions qui incubent dans mes nerfs comme des songes malades, pas des comme on fait quand on s’endort, des hallucinations comme des rêves malheureux, qui tapent dans les orbites, les font rouler jusque dans mon organisme. Je suis empoisonné. MES SENS SONT EMPOISONNES. Je lis Dostoïeveski pendant les cours pour ne pas voir les bêtes aux dents jaunes qui me parlent, sur l’épaule du professeur. Je lis et l’on s’étonne « Tu peux lire malgré tout le bruit d’une salle de cancres ? » Oui, je peux, parce qu’autrement je vois des choses, des choses étranges comme la nuit dans moi, des choses qui balancent leurs yeux liquides partout, qui viennent annoncer leurs haleines de limites dans mon cou. Je ne peux pas écouter, je ne peux pas regarder, la réalité est un pays ennemi où j’émigre clandestinement. Je résiste, je résiste. Jonathan ces disparus que je continue de fréquenter ces trous blanc dans ma tête Dis les formes étranges Ce qui se passe derrière et le goût du drame derrière moi Ces visages sans bouches J'ai pleuré ça ne guérit pas endormi dans des crises d'épilepsie Perturbé je t'en supplie ce coeur que je penche vers le vide Retiens je t'en prie une main qui caresse un abandon Et ces bâtons que j'entends frapper les murs Explique moi ces ecchymoses ces blessures rouges l'ambiance esclave Jette-moi sous les trains fais moi comprendre j'ai scié mes reins aux tiens et la littérature fouette le maitre de l'univers j'ai plongé ma tête dans les mots me suis évanoui dans ces gaz inquiétants J'ai craché entre des lèvres dont ne sortait aucun bruit, excité le sens du vent vers un éclair un éclair de fureur, un éclair tourmenté dans une flaque Mélange l'esquisse de l'odeur des faibles Jonathan. La difficulté de la gorge mon ange ma force pâle On ne quitte rien on ne fait que tourner le dos et l'énorme naissance entre mes nuits me montre son visage c'est un enfant plein de sang il lui manque une bouche il lui manque une bouche et JE RECULE en plaquant mes mains sur ma bouche je ne sens plus mes lèvres je ne sens plus de chair mon visage est un grand trou blanc qui aspire mes mains ECOUTE ecoute-moi mon visage est un grand trou blanc quand je me recule et la panique la panique personne ne la voit j'entends les paroles de bonheur qu'il est beau cet enfant comme il TE RESSEMBLE PUTAIN Regarde sa bouche comme il est beau comme il te ressemble et la panique la panique solitaire personne ne remarque je n'ai pas de visage que l'enfant n'a pas de bouche que je n’ai pas de prénoms. ALORS je plonge ma main dans mon sexe blessé ouvert VICTIME et je sens une bouche et je sens de la chair et je sens les formes d'un visage et je n'ose PAS je n'ose pas regarder je sens un visage qui me rentre à l'intérieur un visage énorme et j'ai mal et la panique la panique si tu savais la panique "Qu'il est beau cet enfant qu'il est beau regarde comme il est beau" et mes cuisses me brûlent jusqu'au sang Je m'évanouis Montre-moi les significations mon ange montre-moi glissements de terrain Ecris les démangeaisons Tâche-moi si tu peux.
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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