Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
boudi's blog
boudi's blog
Archives
Newsletter
1 abonnés
3 mars 2011

sublime : syncrétisme de l'ignoble et du beau.

 

 Ce qu'il faudrait dans les manuels, c'est l'explication du désespoir et de la douleur. La douleur ne peut rien sur moi, je veux dire rien de façon définitive, elle ne peut pas altérer ce qui est déjà brisé, elle ne peut pas brûler celui qui n'a jamais guéri de la fièvre. La douleur ne peut pas m'atteindre, jamais. Il faudrait, des lions qui ont mal dans leur savane prête à fondre comme les vieillards qui posent leurs bouches ridées sur les deux seins de la mort. Moi, je connais une dame qui habite au dessus de nos têtes, et qui n'a peur de rien. A midi, il y a un processus de libération enclenchée. A l'heure où le soleil trempe sa queue dans nos verres d'eau. Ce qu'il faut boire, ce ne sont pas les paroles. Quand le miroir sort de la fragilité, regarde-toi, qu'est-ce que tu bois, il dit qu'il t'aime, il c'est moi timide, l'émotion rouge, gonflée de sang, qui t'arrache les dents, à midi. A minuit, tu m'arraches les cheveux. Les gencives se défilent. Il y a des reflets, obsédés par la douleur qui ne m'atteint pas. Derrière la vitre. Je t'aime. Tu sens l'herbe te pousser entre tes omoplates, les fleurs qui plantent leurs racines dans ton dos. Quand il dit je t'aime, c'est moi, des mots comme ça, des mots qu'il te faut boire, tu te souviens que dans les manuels d'histoire, il était écrit, que la douleur était désespérée. Inventée le 4 juillet 1765. La douleur est vieillie, la douleur va mourir. Et ça, tu t'en souviens, quand je dis je t'aime. La douleur traîne dans un lit d'hôpital où les infirmières passent, pressées. Nous on s'en fout. Tu te penches pour le paysage, pour que le tronc de l'arbre grandisse sur ta bosse. Sur la poitrine que la main attrape. Les amoureux ont des horizons plein le dos. Les vérités c'est moi La liberté c'est de refuser de boire les paroles des autres.A midi, la queue se fend, le soleil se noie.
Dans les bouches, on a éteint les lumières, l'obscurité, cherche à te perdre. Elle ne t'aura pas. N'avale pas les raisonnements séculaires. Des raisonnements littéraires, raisonnables, scientifiques, pré-pubères. Des raisonnements qui pourrissent sur une étagère en verre, des syllogismes de juriste. Si A est Riche, que B l'est moins, alors A est innocent. Il y a plein d'adolescence dans la révolte, parce qu'il y a plein de cette pureté désespérée qu'on y trouve. A onze je refusais déjà d'obéir, je ne faisais pas mes devoirs, je jouais du violon, et je l'avais appelé « Vlad » parce qu'il me suçait tout le sang. Je jouais du violon, et les voisins n'en pouvaient plus ils disaient « toutes les nuits quelqu'un meurt dans un cri chez vous » et je faisais gémir le violon, je lui arrachais les derniers sanglots, tant que le coude allait encore. J'ai lu, je suis passé, à douze ans dans la taïga, j'ai visité les pays de légende, à treize contre les seins du crime, contre les seins de cette douce violeuse, de Marguerite ma douleur, je découvrais l'enfer. Cherche à pâlir. N'ai pas peur de pâlir, à te confondre avec la fondue de la lune. Ne ressemble pas aux autres, ils ont des visages d'incestes. Il n'y a aucune parole qui mérite d'être bue, mais celles-là, Celles qui disent, je t'aime je te les renverse dans la bouche : un coup de pied dans leurs étagères qui puent le professeur. Ne protège pas le verre comme ça, laisse-moi le casser. Casser les espérances misérables, confortables des autres, des quelconques, ceux-là qui ont des projets, ce sont des astronomes du vide, leurs météores sont des billes de poussières. La peau, on peut la couper, l'argent, on peut le voler. Rien ne tient en place. Ne sois jamais tranquille. Nous sommes le torrent Dans leurs étagères, des limaces pleines de sang qui se recroquevillent dans les coins. C'est la réussite qui s'obstine. Anéantir, rater. La victoire leur pend au nez. La Victoire, ça n'existe pas. Il faut pouvoir casser le mur, faire saigner la plaie, mettre les doigts dans la prise, rompre les fils de la peur au ciseaux, il faudrait pouvoir se prendre, et redescendre avec toute l'eau du monde dans notre ciel. Avoir toute l'eau du monde à déverser sur la terre. Le vrai lecteur c'est celui qui ouvre la fenêtre, se penche, et saute en éclatant de rire. Le vrai auteur c'est celui qui va le ramasser ensuite. Ca n'est pas une réparation, c'est une destruction, des choses plates, des univers fades, des cours d'ennui. Affronte tes peurs avec tes crocs, avec tes doigts, ne les bloque pas avec tes amygdales blessées, tes poumons peureux. Prends. Avale toutes les peurs du monde. Le ventre est un sac d'émotions, perce-le. La vie dans notre amour, l'ennui dans mes études, le feu dans ta bouche. Tu me dis « Rampe dans les classes où les autres restent sagement assis ». Je brûle leur poèmes prétentieux et lourds comme la pierre boutonneuse. Toi, tords-leur le bras, quand ils veulent regarder l'heure. Nous, si calmes que toutes les guerres du monde se taisent. J'aime t'imaginer ne pas faire attention de l'endroit tu marches quand les autres mettent du temps à traverser le pont. Mais tu es trop sage. Ton bonheur est sage. Bien élevé. Il n'a pas de voix. Si je trouvais le philtre, je le renverserai comme un oisif, si je pouvais être heureux je le dépenserai d'un coup, j'en payerai à tous les malheureux jusqu'à l'épuiser, et quand il sera bien maigre, je le ferai boire dans mes yeux noirs, dans mon visage laid tout le malheur, ça lui fera des muscles de crime. Renverse la jeunesse dans les quartiers froids. Je détourne la tête quand les autres surveillent leurs vies. Je vomis dans leurs mains, quand l'odeur de savon règne sous leurs ongles, dis-leur de se taire avec leurs conseils grossiers, tu me dis « descends de ton siège, descends de ton estime, descends de tout. Retire ta veste et jette là au vent, dis au monde qu'on pas le temps, qu'il faut vivre ». La dame qui habite au dessus de nos têtes, à midi, renverse ses pleurs sur nos épaules qui s'attachent...

Publicité
Commentaires
boudi's blog
  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 49 423
Publicité