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3 mars 2011

il y a mille maladies dans une rime.

 

J'ai entendu les nuances d'un talon qui se déboitait. Je vide mes muscles dans un visage fantôme, qui traine derrière les murs, comme une ombre peureuse. Normalement, tout va bien. Normalement, je prends ta main, je t'emporte, je t'embrasse, et la mémoire repousse. Normalement, il y a des indices cent, un peu partout sur nos peaux. Ce sont des preuves, pour les détectives, quand, je disparais, la nuit, derrière tes soupirs, quand je t'agace, tous les jours, que je te vois. Il faudrait séparer la maladie et la Valise amoureuse. Comme je m'écorche avec le voyageur. Viens. Normalement, je passe tout ce qu'il y a d'obstacles sur moi. Les cheveux, le menton, et la poitrine. Les obstacles osseux. Ne pars pas, je t'aime. J'obéis aux pensées, qui recommencent toujours, après les lèvres délicates, après la mer qui se déchaine, après la mer qui cisaille nos corps en deux. Tout s'enchaîne. Je te vois, tu la vois encore. Tu la verras. Toujours. Il y a la mer, l'océan, il manque la sécheresse. Tu la vois « belle ». Je suis derrière la fumée. On m'appelle le tyran amoureux. « Tu es une larme » Le processus murmuré, couché, indomptable. Je demande à la peur de s'asseoir. De croiser les jambes, de renverser la tête en arrière, et je crache dans une gorge sans fond. Tout s'enchaîne. Je place la peur sur la chaise en bois, le désir sur la table en brume, et je lui demande de s'allonger, d'écarter les jambes, et je plante la flèche dans un sexe sans fond. La peur sur la chaise, le désir sur la table, je demande a la colère de rester par terre, je lui demande de s'accroupir, de plonger la tête dans ses mains, de ne pas me montrer ses yeux, je tire ses cheveux sans fins, et m'épuise sous son ombre nocturne. Tout s'enchaîne. La tendresse, elle, je le mets sur les paumes, au rebord des fenêtres, je la caresse dans le dos, et je la pousse discrètement du genou la colère, vers un vide sans fond. D'accord, la pièce est immense, le reste des peaux des sentiments, sur le parquet. D'accord, normalement, après minuit, il fait trais chaud. Va mettre ta robe d'avocate. C'est l'heure. Tu dois plaider, le sort du ciel, tu dois plaider, la vie des amoureux. Mais qu'est-ce que vous croyez. Que c'est ici, que tout va s'étaler, que tout va dégouliner. Je trempe ma fièvre dans un incendie mouillé. Et toutes ces images, ne sont que des images. Je peux bien prendre votre main, la faire danser dans le feu, et vous dire, que. Cramée, là. Dégage la. Je sais respirer, Je ne souffre pas, la douleur est dans le cuivre de ta ceinture. Ca ne reste pas les marques, je te le dis*, ça ne reste pas les marques, de ta ceinture, sur le dos. Tu pourrais me les montrer, je ne les verrais pas. C'est comme le vent qui serre mon ventre, qu'aplatit ma poitrine, qui plaque ma bouche, c'est comme. Une force. Je voudrais une force. Ca s'achète dans les paumes de mains. Allez, frappe le visage, n'ai pas peur de mon enfance, des restes de fragilité. Je suis un petit garçon, j'ai treize ans, et j'ai déjà connu une femme, une vraie, avec la poitrine lourde et les mains dangereuses, elle disait à mes parents « il est brillant » et depuis je ne veux plus être brillant, je veux être sombre, je veux être la nuit, je veux imiter les instincts des méchants. J'avais treize ans, c'est loin, un sexe de treize ans dans la bouche d'une dame. Qui dit, fait comme ça, ne te recroqueville pas. J'ai mis mon innocence entre deux lèvres. Je ne savais pas. J'étais sage, je n'avais pas encore des images dans les narines. J'avais treize ans, elle m'a dit « ce n'est pas un viol ». N'ai pas peur de brusquer. Offre-moi une force, comme un masque puissant. Offre-moi des marques sur le visage, que tout le monde verrait, que tout le monde craindrait. Je sécrète une lutte dont je ne comprends pas le fonctionnement. Je t'aime. Je demande au voyageur de s'en aller, va-t'en voyageur, dégage, reprends tes valises déformées, tu ne connais pas l'endroit où je veux aller. Tes bras, seule destination. Je fais craquer une pression, sous le soleil, quand j'imagine ta main. Ta main qui. « Tais-toi. » Tu peux bien sauter sous les trains, voyageur, tout en moi est privé. Ma vie est privée. Privée de vie quand je nous tue. Je n'irai pas chercher, le sang, pour lui prouver que je l'aime. Je n'ai pas d'amour évalué. Je n'ai pas d'amour qui leur ressemble. Je n'ai pas d'amour écrit. Je n'écris pas. Je n'écris plus. Mon histoire empeste dans les rues. Je laisse derrière moi, des gouttes, des miettes, des ruines, de mon histoire. J'ai tendance à être fou, à dériver complétement, obsédé, sur un point fixe, jamais tranquille, j'agresse les autres voyageurs, légers, et sûr d'eux. Mon voyageur, commence par trouver que le sol est déséquilibré, et finit par ramper, rapide, sur les rails imbibés de pleurs. Le point fixe. Ses yeux. Le bleu de toutes les couleurs. Le point fixe. C'est. Le point, à fumer. Fumer le bleu. Ca y'est, j'y suis presque. Fumer le pansement de tes yeux. S'enfoncer dans la rue qui abuse d'elle. Tu as une rue pleines de réactions, d'agressions, de peuples, dans les yeux. Et je m'enfonce. Je m'enfonce parce que je te connais et que je ne te vois pas. Je marche, je pleure. Oui, je tombe loin de toi. D'accord, je n'irai plus chercher les aveugles dans leurs sauts en l'air. Je n'irai plus critiquer un public immobile, leur dire, que. Pauvres langues, essoufflées. Ma grossièreté s'échauffe dans le ventre. Elle égorge des mots, que je n'arrive pas à entendre. Je pourrais dire, bande de. Quand le paradis n'est pas très loin. Je ne crois pas en Dieu, et je vais faire pleurer ma mère. Tu sais quand j'y pense, je pense à. Souffle, poitrine, treize ans, langue. Tu sais ce qu'elle fait la langue ? Elle tourne. Elle cherche. Elle caresse. Elle rachète la Vie qu'on a oublié, dans l'indifférence. Je ne suis pas une fille. J'ai la tête qui tourne. Je n'attends pas une parole correcte pour partir. Je suis décousu. Mes fils ne sont pas résistants, je suis traîné par la terre, dans le fond d'un bois qui n'existe pas. Regarde je suis allongé, je suis calme, tu apercevrais à peine les battements de mon coeur sur ma poitrine, j'ai la main droite posée sur le rebord du lit, et l'autre main, moite, sur mon ventre, comme une main morte, j'ai ouvert les fenêtres, je n'ai ni chaud ni froid, je ne suis ni triste ni gai, mes cheveux ne me tombent pas sur le front, je les ai mis en arrière, j'ai les jambes à demi écartées, dans une position que je n'ai pas calculée, j'ai les yeux ouverts, je ne regarde pas le plafond, mais je regarde dans sa direction, ça n'est pas le plafond que je vois, pourtant. Je ne vois rien. Je suis calme. et puis, au bout d'un moment, tu t'approches de moi, et moi je reste immobile. Tu me demandes pourquoi je pleure. Je n'avais même pas remarqué que je pleurais, je ne l'avais même pas senti. Je te dis des choses à l'intérieur, sans te les dire, silence. A l'intérieur, ma salive s'échauffe. Je te raconte tout. Le voyageur que j'étais en train d'imaginer, les sentiments qu'on peut placer, tu sais, les sentiments qu'on contrôle, je les plaçais, dans une pièce qui aurait été comme, la pièce intime, la pièce dans la tête, à l'intérieur j'use mes paroles à te raconter, j'imaginais ta bouche sur moi, le soleil qui tape trop fort, à travers les murs, dans cette chambre, les muscles qui ne répondent plus, j'imaginais un talon qui me fracasserait la mâchoire, m'empêcherait de parler, de raconter, des rails, des traces de lumières dans mes souvenirs, j'imaginais, fantôme, une ombre, une ombre, qui ne ressemble à aucune autre, et j'imaginais la maladie, d'un homme qui porte une valise, j'imaginais un coeur tremblant, gonflé de sang, dans la valise, la maladie, avec l'idée fixe, de la peinture bleu qui me piquerait l'oeil, j'imaginais, crever la goutte de couleur pour y déverser la mer sur moi, la mer pour cacher que là. Là je pleure. J'imaginais, le mot "Normalement", qui tanguait dans mes bosses. Normalement, je n'ai aucune raison de pleurer là. J'imagine que tu l'aimes et qu'il n'était pas là, c'est tellement bête, tellement, j'aimerais que tu ries de moi – et sûrement le fais tu quand tu viens lire ic, que tu me dises que je suis un petit sot, que j'imagine n'importe quoi, que je devrais dormir, ou danser, que la folie, ma chérie, la folie. Dis-moi que ça n'existe pas. Dis-le. Dis-moi que la folie de ne pas être entendu ça n'aveugle personne, que d'aimer ça ne fait de mal à personne, que chaque matin, tout est normal. Dis-le, normal. Tout est normal. Que l'histoire est normale. Qu'il n'y a pas de cliniques où l'on soigne les obsessions. Que c'est ridicule d'imaginer tout ça parce que. Parce que tu l'aimes et qu'il est là. Pourquoi je l'imagine. Normalement il est là. Dis-moi que normalement, toi tu restes. Que tu es derrière la porte, que tu entends ce que j'imagine à l'intérieur, que tu vas entrer, là, en souriant, et que tu vas me dire que tout est normal. « Normal Najib ou Jonathan, ou personne ne sait, arrête d'imaginer que je ne suis pas là, puisque je suis là. Touche-moi, je suis là. Arrête de pleurer, arrête d'imaginer que tu crèves mon oeil, puisque je te regarde. » dis-moi que tu vas rentrer, que normalement, puisque je t'aime, tu es là.
« Pourquoi tu pleures ?. » Parce que je ne suis pas dans ma vie quand tu n'es pas là.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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