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15 mars 2017

Je au miroir

JEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                         MOI                           JE
JE                         MOI                           JE
JE                         MOI                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JE                                                           JE
JEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJEJE 

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14 mars 2017

Contextualisme

La monstruosité du monde parfois vient
L'indiscernabilité des identiques est un principe
métaphysique
Peter Geach remet en cause ce principe
De l'obscurité très froide d'un jour de novembre
Le tiers-exclu ou la non-contradiction
sont des pirncipes logiques
Où surgissait l'homme à l'imperméable
L'identité des indiscernables garde
dans la nuit
Rouge et fendu au milieu
une ceinture pas attachée
le textualisme ignore les méta-données
le promeneur se perdrait dans la rue
Pierre Ménard abroge le textualisme
L'oeuvre est une action
Sans indication bibliographiques
l'accès à l'espace urbain 
serait illisible

 




14 mars 2017

Chroniques mortuaires

Je n'écris que des choses désespérées
sans
affect pas de cris pas de larmes
Objectivement
Ce n'est pas à dire rapport de médecin légiste
formulaire administratif ça suffit
c'est moins grave.

Je disais hier à Mehdi et Marie-Anaïs
Le soleil tombe sur la place. Des enfants jouent.
Maussade formulation. Grise. Malgré le soleil
sur la place.

Marie-Anaïs parle
Des enfants courent sur la place

Nous voyons chacun les choses
à notre manière
d'un côté de la 
vie

moi=chroniques mortuaires permanentes
nul à dire mais le sens est rendu

 

14 mars 2017

Ecart-type

Le train arrive avec une minute de retard
En gare de Saint-Nom-en-Bretèche
Le suivant entrera en gare vingt minutes plus tard 


Enedis relève les compteurs électriques
tous les deux mois
En cas d'absence connectez vous au site
www.enedis.fr/relever-mon-compteur
inscrire sur le formulaire adéquat les valeurs
de votre consommation électrique sur la période concernée



Le tarif social de l'énergie est ouvert aux personnes dont 
les ressources annuelles n'excèdent pas un plafond fixé par le département
lors de sa délibération annuelle et suivant la dotation générale de fonctionnement
octroyée par le gouvernement au cours d'une réunion interministérielle
Le pass navigo est gratuit pour les allocataires du RSA
A l'épuisement des droits de l'assurance chômage l'ASS
s'y substitue afin de garantir le minimum vital


Le solstice d'hiver a eu lieu le 21 décembre
Le solstice d'été aura lieu le 21 juin
Ce mois de mars est ensoleillé


10 % des français en âge de travailler sont au chômage
Les chiffres varient selon les catégories
le périmètre géographique
les critères de l'INSEE et du BiT sont identiques
Les indicateurs de pôle emploi transmis
mensuellement utilisent une règle de calcul différnte
rendant compte en temps réel des variations
du marché de l'emploi en France 


Variance = moyenne (vi2) - moy2

------——————++++++
(nerfs) 

A une minute près le train aurait été à l'heure
Dans la gare de saint nom en bretèche
Le suivant n'arrivera que vingt minutes après 



Tous les deux mois un agent d'Enedis vient relever les compteurs
En cas d'absence du souscripteur celui-ci peut se connecter
au site www.enedis.fr/relever-mon-compteur
et y inscrire lui-même sa relève

on appelle ceci auto-relève

13 mars 2017

Objectivité à la première personne du singulier

Objectivité de la première personne du singulier
 
Des choses banales occupent la majeure partie de mes journées
L'heure du lever, le premier repas, le second, est-ce que (1)J’ai bien
mon pass navigo dans la poche intérieure droite de ma veste
mes clés Je ne les oublie jamais, ni ma carte bleue rangée
dans l'étui de mon téléphone portable lui non plus pas oubliable
Je m'intéresse au temps qu'il fait
J’en parle pour faire passer la journée
l'absence de soleil 
 pense à la pluie
(5)J’espère souvent ce petit miracle du soir
l'air frais l'odeur bizarre qui sort du bitume
le visage des gens à huit heures du matin
si Je suis sans dormir
le visage des gens à quatorze
quand
le visage des gens à 1h
Je bois
Parfois se trouvent des photos de moi
dans mon portefeuille plus ou moins âgé
sur certaines d'entre elles Je porte des lunettes
et parfois les cheveux courts
Je ne me souviens pas de ce temps là
Je vis à Paris
J’aimerais marcher dans la montagne
Je ne veux pas vivre en province
Ni à Londres
Je n'aime pas la mer
Je suis souvent allé à la plage
Je n'ai pas lu assez de livres
Le mois d'août 2014 Je lisais
3 livres par jour
dont un de connaissances
comme dit Mehdi
ce qui me fait ricaner
Je suis méchant
Je suis gentil
Ca dépend du point de vue
Ce poème est trop long
Ce poème commence à m'embarrasser
Je ne sais pas arrêter les choses à temps
Je suis spectateur et J’attends que les choses
se passent
On peut tout me faire faire
Je ne veux rien faire
Je suis en train d'écrire ce poème
Je viens de lire cette ligne
Je remue les lèvres pour la dire
Plutôt jaune la lumière de l'écran
A cause de f.lux pour ne pas perturber
mon cycle circadien 
Je suis insomniaque
mon cycle circadien
ne présente aucun intérêt
Ca donne bonne conscience
Je n'ai pas de morale
Je peux tout faire
Je ne fais rien
La journée se passe
J’aimerais manger de la pizza
dégoulinant de fromage
Je suis intolérant au gluten
J’ai supprimé ces vers : 
Je regarde par la fenêtre et j'écoute le bruit de la ville
Je respire l'odeur de la journée attendant le petit miracle
le soir quand le bitume sent un peu la pluie et préfigure
la rosée
(32)Je les donne à lire
Ils sont mauvais

 

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12 mars 2017

Ses yeux ruminaient vieilles salades pas

Ses yeux ruminaient vieilles salades pas essorées
par l'amour jamais infectés c'est comme ça 
tandis qu'elle circulait dans des pensées de province
regardant la liste des courses direction E.Leclerc
ou c'était peut-être Auchan l'altérité ça suffit
les néons c'est le soleil et puis c'est tout

Toujours il disait ce n'est pas très sérieux
remettant en place la mèche pas sérieuse
desserrant la cravate juste ce qu'il faut
etc etc lui retrouvé ivre mort bientôt
rue Jean-Baptiste Pigalle veste cintrée 


après recommence la secrétaire basculée
en arrière chaise chambre d'hôtel son job
24/24 le syndicat pas étonné pas au bistrot
déconne pas hé il planche sur son équivalence
L3 pour partir en vacances aux Bahamas
ou à Pattaya mais chut pas trop fort Jean-Luc va entendre

Il y a deux-cents-trente-sept-gestes dans un repas de sept minutes
douze pas pour retourner à la chambre à coucher 
le sommeil dure huit heures et demie
la latte de bois grince en y posant le pied droit
trente-sept litres d'eau coulent pendant la douche
Bonjour prononcé douze fois par jour en moyenne
Excusez moi vingt-deux sauf le week-end.



Je
tiens je
revenu promenade
bonne santé
une bière combien ça coûte
tout dépend Paris Genève
presque pareil à part
la monnaie
Ploubennec moins cher
les loyers pas les mêmes
32% d'alcoliques dans les
Haut-de-France

 

10 mars 2017

Tu te tus

Quelque chose doit arriver
tu te dis à toi-même
cette nuit et depuis
combien de nuits
quelque chose arrivera
et tu guettes dans le
remugle des jours
cet instant là
tu l'as raté tant de fois
dans ta vie
cette seconde qui t'échappa
mais pas cette fois
tu te tiens prêt
tu as durci tes paumes
rongé les ongles
pour saisir ce que ce sera
chant baiser l'étendue de langage
des fins du temps
le moment d'apocalypse
à toi seul rendu

tu attends toute ta vie
sur ce seuil pas besoin
de mobiliser ici
cheveux gris
mains ridées
lèvres vierges depuis
longtemps de baisers
toi seulement résume
toutes les varices
vieille âme
crevée
haha

Tu saisis un objet le premier venu
accumulé tu ne sais trop d'où
La Guyane où tu te rendais par ennui
vivre la vie des forçats et humer
dans la jungle le balancement
d'AK47 à la hanche des orpailleurs
ou bien au bas de la rue Henri Monnier
le jour
de ramassage des encombrants
tu ne vivais pas très loin
la place Pigalle pas très
étrangère à ton alcool violent

ta main elle serre comme jamais
recroquevillée on dirait que tout
va partir de ce moment là vers
ce néant toujours là toujours
partout ce néant là qui ne t'a pas lâché
ce départ retenu un jour le train non-pris
ni l'avion ni rien tu sentais bien
se refermer la ville-prison
toi assiégé par toi-même
mais le train parti
l'avion trop cher
de toutes façons

Le quai d'une gare où tu ne fumes pas de gauloises. Le quai d'une gare, tu cherches dans ton sac l'un de ces livres commencés mais jamais finis. Tu tournes les pages et tu espères, comme ça, d'un coup saisir tout le sens et tout le but des pages écrites. Trouver ce je ne sais quoi qui les mis au monde et reprendre ce geste là. Tu passes sur ton téléphone portable les photos de tes vingt ans, cette fête pour rien qui te remémore les cris brutaux dans les bouches de métro et tu croyais que c'était la vie alors ce cri tout puissant ; ce pas grand chose à peine une manière de dire regardez moi j'existe et regardez comme j'existe mieux et plus que vous si vous riez c'est d'être nul plat grossier. Ouais, tu retombes dans ce passé là d'une photo. D'autres tu ne veux pas voir, les horreurs que tu as commises et l'orgueil pourtant qui t'y menait. Je l'ai fait et pourquoi sans goût sans volonté.

Buenos Aires, Quito, Santiago de Chile même avec l'accent sud-américain tu saurais les dire et même tu aventurerais ta prononciation jusqu'à Mexico et les charniers de Santa-Teresa.
C'est peut-être regardant en arrière et chiffrant cette quantité de regrets que l'on peut dire vraiment qu'on a vécu. Ce malgré tout et ce pourquoi pas non franchi. Peut-être tous vous moi et lui sommes de ce point du monde infranchissable. Cette décision ravalée.

Ai-je déjà voulu autre chose que vouloir ?
As-tu déjà fait un seul acte par conviction
parce que tu le sentais grouiller au plus profond de toi
le geste non-capturable le geste celui qui te dépasse
non, jamais tu n'as connu cette folie furieuse tu regardais
les autres vouloir vouloir pour toi parfois même
tu ne te laissais pourtant pas faire ta vieille main
et ton corps changeant tu n'as suivi personne nulle part
seul sans ailleurs

comment ont-ils fait tous pour polir la vie lui donner cet air bien propre tous les jours sortant du hamman, du spa ou du bain moussant.
Mais ta vie pas beaucoup plus crade. C'est ce que tu regrettes le plus je crois, de n'avoir pas été dans ces abîmes qui devaient t'être patrie, mère et destin. Tu as regardé le fond des fonds sans oser franchir la barrière, Saint-Augustin gardait la porte et timide comme tu étais tu n'osas pas demander ton chemin. Demeurer propre, ne brûler aucune bagnole, ne cracher sur personne, le casier judiciaire à peine une goutte d'encre dessus.
Alors rôdant tu te tus.
Tu te tus à vie.

8 mars 2017

Ils s'entretenaient de banalités

Ils s'entretenaient de banalités.

Salut comment ça va
Pas mal et toi
Oh tu sais...


Et sans fin le bavardage cause toujours. La vie plus jamais la même depuis...depuis rien, peut-être c'est le pire, pas de deuil, pas de ruptures brutales même pas le licenciement économique, vieillir comme tout le monde, la tête pas entre les bras et la drogue à peine pas l'héroïne surtout pas la veine percée, le poison en quantité très policées. Modestes angoisses changées à force de redites en névroses. 

Il arrange sur la table le pain de campagne et jette à la poubelle toutes les miettes. Chaque matin, toutes les miettes et chaque nouvelle miette de chaque matin jetées dans le sac plastique noir, toujours la même marque, avec les deux poignées pour être fermé sans difficulté, avec deux mains comment on ferme l'autre avec sa bande rouge de merde. Il reprend son geste, le même geste modulé. 
La capsule de café dans la machine coulant dans la tasse nespresso, vendue avec, ou achetée séparément pour aller avec les chromes et le plastique. Surtout le plastique. Les dents brossées, le bain de bouche et le fil dentaire. A partir d'un certain âge a dit le dentiste ce devient nécessaire, non vous n'avez pas ce certain âge mais on sait jamais haha vieillir vous savez regardez moi oui pas si vieux mais je me préserve un verre de vin rouge tous les soirs et du sport on est pas docteur pour rien haha oui bonne journée à vous aussi, n'hésitez pas à prendre rdv avec ma secrétaire pour votre prochain détartrage.
Ca devient automatique la vie comme un bonjour, les mêmes attentes, les samedis soir à boire plus que d'habitude. "Encore un et je va encore un et je vais". Elle rencontrée au hasard corps-lèvres jointes jusqu'à quel point toujours le coeur emporté à ce moment là. Comment pouvait-il deviner qu'à lui aussi ces gestes et ces nuits possibles. Mais le matin seul et la langue pâteuse se débarrasser des miettes sur la table, des miettes dans le lit.
Toutes les elles.

La démence commence n'importe comment, petit détail. 
Le corps pas ensanglanté, il ne faut pas croire la démence jusqu'à ces points là et le geste banal ne se saisit pas, rarement ou jamais, du couteau à pain pour l'enfoncer dans le malheureux.e pour la nuit. Dans la solitude mal comblée. Non, rien. Au-revoir, oui je te rappellerai, tu sais j'ai pas mal de travail, non je dois vraiment bosser aujourd'hui, une prochaine fois, appelle moi si tu veux, mais je vais à NY bientôt, le boulot tu sais, ouais c'est emmerdant.
Combien de fois dans toute la vie ces rencontres
cette pacotille sable poussière rien
rien à force de recommencer
le même geste.

Mais y a de la beauté autour de toi arrête de penser comme ça merde tu l'as lu pas dans le figaro arrête les clichés arrête le mauvais esprit qui t'entend de toutes façons tu baisses les yeux plus souvent qu'avant la beauté elle est où Orsay, le Louvre, Bella Tar Rimbaud ok ok pas assez pas l'extase. Il marche, boulevard Saint-Michel ou rue Monsieur Le Prince et dans n'importe quelle ruelle étroite. La boutique "bail à céder" passée de mode les K7 passée le magnétoscope et la bande à rembobiner oh ce sera pour la prochaine fois et la prochaine pester. Le DVD aussi pareil passé et le Blu-Ray tar ta gueule t'en as plus pour longtemps. VOD et puis quoi ensuite, quoi après ? 

Non, cette lassitude, ce ciel gris vraiment faut le lâcher. Alors séance d'U.V, dans chaque cabine une vieille conne, une beurette, pourquoi ce mot là, ce racisme sans y penser. Beurette pour fille superficielle aux origines maghrébines. Bizarre ces mots dans sa bouche ou au moins dans la tête. Pourquoi aussi loin qu'il étende la main ce même sentiment d'absurdité. La coke ok, la MDMA plus trop possible ça lui fait dégueuler le coeur aujourd'hui. La coke ça fait baiser comme un Dieu, la bite, ma bite toute la nuit une masse à enfoncer dans la bouche, regarde moi dans les yeux quand tu suces voilà comme ça, vomis pas. 

Tout ne peut pas être si horrible, je réfléchis moi, hors de cette vie si souvent vue. Pourquoi s'attarder sur ces instants, il y a bien eu les rires ordinaires peut-être pas gigantesques, pas folie furieuse à s'en tordre. D'accord, mais la bière au bar, Ghislain qui balance le pot à cacahouètes dans le dos d'un grand renoi. Le match de foot et la pizza juste pour rire du cliché, plus avant les parties de console. La fille que j'ai aimée et que tu m'as prise un jour salaud et celle que tu aimais et que je t'ai prise, salaud. 
Comment on fait pour se désaltérer de l'horizon nul ? 
La poésie amoureuse la création de fleurs imbéciles ça va lui moi tous les autres on a donné, on a passé l'âge de ces conneries quoi.

Il me regarde dire ça. Il me regarde et se dit, c'est sûr il se dit ça, putain c'est vrai. Ca ne doit pas être que ça la vie, rappelle toi avant de quoi tu rêvais ok la F50 mais ça t'est vite passé. L'amour, l'absolu, la révolution. Voilà on tient quelque chose, ce qui nous dégoûte c'est le pas assez, c'est notre racisme congénital d'avoir partagé le monde en deux en nous rendant nous dans le si petit groupe qu'on se défend avec violence. Oui, ok, on exagère pas le ghetto de Varsovie, tranquille la vie, on fume des clopes, on boit du vin. Pas trop pauvre, toi en thèse, toi presqu'agrégé, moi du fric, ok. Mais ce vide inacceptable dans les yeux des autres et on, et je, et il à nous innacceptable. La négation sentie alors la révolte, la révolte contre ce goût de merde, contre les sacs Dior, contre Instagram, comme le creux le néant. Pourtant lécher les chattes des filles haïes on a fait, on a fait, pour se dire voilà, j'ai ça moi aussi. Les hôtels cinq étoiles, les lignes de coke soufflées par Dan au Bus Palladium. Quoi leur prouver.

Il faut partir la détresse, pas la détresse, rien, cette indifférence. Sauf le vendredi soir, sauf le w-e prolongé, sauf à se branler. Déjà le mot. Se branler. Il appelle les potes, il a des amis et des livres de poésie. Merde, c'est con, de revenir à l'idée du tremblement adolescent, à l'idée de l'amour moins que l'amour physique et le baiser hésitant et la main enfin saisie mais moite de peur. Il doit bien exister une vie non-poème, une vie, la vie quoi. Pourtant ces visages il en voit bien le masque, la facticité ce sourire là imité, truqué, il a appris à les reconnaître, au début il y croyait, il les fantasmait il voulait être comme eux. Puis à force de vieillir, trente, quarante ans, entraîné ce sourire là, ce visage là devant le miroir. Le monde peuplé de plus d'acteurs, d'acteurs sans scènes, sans caméra que l'on croit. Alors pourquoi, pourquoi pas un Christ là tout de suite, un Christ pour briser le monde-image et rétablir chacun dans sa vérité originelle, chacun devenant sa peur profonde, son espoir endormi, chacun pour retrouver enfant le goût des voitures, des trains, maman tu seras ma femme, papa salaud arrête de la toucher comme ça. Mais déjà célébrer l'enfance c'est pareillement con que de se plaindre de ce plus tard ridé. Non, il existe le bonheur, elle existe la vraie vie derrière le voile bête, derrière la révolte pour rien. Mais donnez le, donnez le vous qui savez, vous avec votre air de rien à foutre, écrivant sur les monts et les vaux, pataugeant dans la nuit. Pour lui la nuit calme n'existe pas. La nuit c'est les néons, la fièvre et les flashs dans la boite de nuit. C'est les corps heurtés jusqu'au cri plaisir douleur indifférents et on s'en fout. Juste le cri à ajouter au chapelet des cris à raconter comme une victoire sur l'autre, l'autre sexe, l'autre humain ou même non-humain. Cette pute, ce que je lui ai mis, haha, elle m'envoie des messages d'amour, la conne. Ouais elle suce pas mal, je l'ai baisée comme une salope. Blablabla.

Donnez à voir la nuit cette nuit profonde celle des soleils en vous ancrés douces peut être et violentes parfois berceuse d'avant gonflant et rugissant dans ces lieux de solitude. J'imagine vous les bienheureux marchant sur des plages vides et laissant dans le sable mouillé l'empreinte de votre passage. eT je voudrais renifler vos pas, je voudrais lécher cette trace de pierre disloquée de sel et d'ongles. 

Il avance toujours, Saint-Germain des Près et il devrait retrouver l'espoir devant la dame 60 ans et les lunettes de soleil, devant la négation du dedans par l'excès du dehors. Il va citer Hegel puis il se retient et il ne l'a jamais lu si sérieusement, une ligne pour faire bien comme ça. Alors quoi comment trouver dans le béton et le métro cette beauté dont on me parle. La douceur.

La haine revient
la haine enterrée une seconde sur cette plage imaginaire 
qui est votre plage réelle
Il se rappelle
se rappelle le grondement sourd
le vent mangeur de falaises
l'herbe courbée par le cri
se rappelle ces amants menteurs
la nuit allongée dans le lit
à se raconter l'amour
mais l'amour trivial
regarde l'étoile du plafond
regarde ce qui va naître de nous
et le mot d'amour espacé de plus 
en plus touche de clavier coincé
tu reviendras oui je reviendrai
la bite et les poils encore
odorants de X.Y.Z. collège
amie mais c'est rien pour moi
les excuses on reste ensemble
l'enfant né ah le cantique des
contiques. 

Mais il espère, il espère les doigts enfoncés dans le visage que ça se transforme, il cherche dans la rue Saint-Guillaume la pierre creuse où tout se brise, l'édifice factice, si factice alors point faible, alors la flamme tout emportera. 

Non.
Rien.

Ne nous parlez pas d'espoir, ne nous parlez pas d'ailleurs
les morts pour lui et pour moi les morts de partout
qui nous entrent dans le coeur ce n'est pas pour rire
pas un jeu dix balles à médecins du monde vous faites
du bon boulot alors laissez ma haine vous haïr laissez
nous hurler puisque notre hurlement est la seule
preuve d'amour valable la seule souffrance
même souffrance que ceux partout
dans les chaînes sous les bombes

7 mars 2017

Le monde fini.

L'aphasie la panne elle s'appelle comme elle peut ou du moins nous la nommons avec ces mots 
certains de rien certains autres plus-déjà-trop trouve la moyenne
on ne parle plus de moyenne on dit médian quartile plus juste classification du réel pour comprendre
l'égalité
mais à nos yeux en panne pas encombrés le mot ne vient pas le mot qu'il faut celui qui enfin
va changer les choses renverser les tables concrètes les corps nus (abstraits)
rien n'existe tu verras
tout est possible tu verras
tu verras


La haine elle remonte sans prévenir 
pendant la course à pieds dans le 
métro lu sang le mot déclencheur
recommence arrête guette arrête
je ne sais pas quoi cette fuite
je ne sais pas pourquoi 
ce qu'il y a derrière toi
poursuivi 
pas fauve
pas proie
juste toi
ton miroir
ta gueule
tu ouvres le placard
tes costumes toujours
là vides moins vides
portés pas sûr
tes pompes
tu as un peu honte
mais les bottes à clou
tu peux pas t'empêcher
de sourire
séchée la peau après quoi
l'effort peut-être peut-être
rien l'angoisse avant de 
parler à la tribune la voix
tremblante recommence
on ne recommence pas
au premier mot jugé
avant au premier geste
au premier pas
avant
avant
l'enfant rien dans les paumes
rien dans les yeux 
l'enfant
Entrer dans le monde
par n'importe où
le doute le premier
doute dans la forêt
brocéliande le bois de boulogne
un geste pour tout disperser
un geste tout bête un geste
jusqu'en l'an 2017 lui
aussu balayé
mais pas avant
pas avant
d'épuiser
le sens
enceint
Il faut 
Il doit
Sinon 
Sans quoi
Déjà le rien 
le rien
la haine qui étrangle
la haine
digérée à l'envers
rot pas rot rot
Automates tellement banals
dire automates pour l'autre
pour lui déclassé allez circulez
déjà dit déjà redit allez allez
os-poussièreux

rétablir peau 
rétablir chair
rétablir vie
par tous
poings
dents
ongles
pieds
pas rétablir
rien
rien 
à la fin
quoi
vraiment quoi
il faut 
il doit
trouver
chacun
un aveu

 

6 mars 2017

Y a que des putes

J'ai :
####é
trafiqué (internationalement) de la drogue
escroqué (+ ou - 50 000 euros)
frappé
dégradé
chié devant une église (j'avais 14 ans)
volé (beaucoup)

sans jamais sentir le remord, et tragique vraiment, ni la joie de la transgression.
J'ai commis ces actes comme les plus banals d'entre tous les actes.
Trahi par Jean Genet et quoi de plus normal à la fin le menteur menteur fidèle au moins à ça
Volé le journal du Voleur l'été 2009 et l'idée se fit d'une vie de rapine déjà le souvenir de la lointaine guillotine le regard de défi de Lacenaire
Je dis j'ai acheté/vendu de la drogue ça a commencé comme tout le monde, un meuge de C, dix exta, comme tout le monde je veux dire l'autre qui le fait tous les jours avec sa barrette de shit ou son pochon de weed c'est le même principe
enfin
quoi
pas grand chose un geste en passant dans sa vie
pas industriel pas sérieux juste le w-e
jpayais à bruxelles d'abord 4,5e le cachet il s'appelait Lamine, conduisait un Renault Espace, m'attendait dans un café à Flaget, toujours Flaget,
le nom c'était grotesque me faisait penser à des pets
par association étrange
Flaget=>flageolet=>flatulence
d'abord seulement 10
je revends 7euros l'unité
sur place madame moustache
on apprend le biz
la demande
un départ pour amsterdam foiré
le billet volé annulé et le contrôleur
"alpha beta socrate etc"
le bruit de la police dans ce langage
antique
alors va pour Flaget
va pour 30
vendu du
allez
routine
Wendy t'héberge chez elle
et Laurent
(grosse bite il écrit de la merde)
alors vazy pour 100
2e le cachet je fraude le train, j'escroque le covoit y a pas de petits profits
je revends 10
marge de 500%
jsuis le CAC 40 licencieur
le fonds de pension vautour
l'Argentine mon client
rapaces les yeux de l'oiseau
de proie
allez un an d'aller retour
han han jusqu'à l'orgasme 1000
(fais le calcul du prix de l'extase)
je vivais chez ma mère un jour entrant dans ma chambre tombe ma boite à euros
des billets de 50 une pluie jaune mieux que la golden shower à laquelle ton père rêve
(il se retrouve pourtant la nuit dans les mêmes draps sentant le propre pas mal à la tête passé de mode le cliché le féminisme est entré par ici le viol conjugal tu n'oseras plus tant mieux la baise très nulle et la golden shower jamais)

Mais la jubilation seulement de pouvoir raconter au présent cette façon la plus grande banalité
pas
de tu veux quoi
je sers je vissers
nana
je sors en boîte et dans les bars un pote de pote de pote
tiens je te présente Crassou, Rubinsky tiens Rrheidamr ouais je t'en prends 10 je sais qu'à Paris c'est de la merde c'est pas ta faute hein mais c'est comme ça wah incroyable file ton numéro je t'en reprends
et petit réseau des petites mondanités né du plus grand hasard
toujours sans joie banale la vie minuscule du truand même pas truand
où les AK47 les voitures filant à balle les putes et les seringues merde
faut que j'arrête les mains sur la tête dans une planque crasseuse
le téléphone sur écoute
que dalle
que dalle
Jean Genet tu m'as bien enculé
tu aimes ça salaud

Bangkok
Phnom Penh
Venitian
Saigon
Ho-chi-min Ville
Canton, Sianoukville, khao tai Krabi
les hôtels cinq étoiles le whisky à quedalle
tout payé par de riches suisses bien peu au courant
de mes agissements
ce qu'on a pu tricher
et là bas même malgré quelques photos de ma suite
au 65ème étage digne d'une érection de Marc LEvy dans Si je niquais ta mère (son premier porno longtemps après sa lassitude du roman)
d'autres images moi coloré sur la plage
moi bandant sur la plage Jess' et si je venais dans ta chambre
toujours le même ennui dans l'extrêmité même
bien sûr je riais hein faut pas croire non plus je faisais pas les choses avec une gueule de métro
mais jamais ce goût du crime
jamais la pupille dilatée un acte
comme un autre une dissertation
wah le crime que ça j'aurais du le laisser
dans le papier journal du ne pas m'en gâcher
le rêve
et j'ai été loin dans le délit mais sans cette sorte
de morgue à la bouche sinon par jeu par défi
contournant les lois mais avec cette façon d'honnêteté
disant pardon au code pénal
excuse moi L241-1 et ton frère ton cousin
Voilà ça n'a jamais été pour moi plus que
frauder la RATP
(même pas le TGV)
putain

le seul moment de puanteur avec cellule et menotte
pour port d'arme incapacitante et quoi l'arme
une pauvre canne au pommeau flambant
la bêtise

y a pas de crime
y a que des putes

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boudi's blog
  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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