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4 mars 2011

Appelle moi.

 

Ca durera une minute tes coups dans ma tête. La minute du majeur qui se lève, malgré lui pour toi et. On retrouvera mon âge dans l'eau, dans le feu, dans l'élément qui nous échappe. Nous pousse le ventre en fleurs mauves. Nous essoufflés, et je ne veux pas, dire ce que les autres ont déjà dit.« Vous ne pouvez ouvrir votre oeil que dans la nuit, quand l'angoisse descend à pieds », les escaliers de leur bêtise, là vous pouvez ouvrir les yeux. Pour voir les bêtes, étendues par terre, celles qui tentent en vain de s'envoler à quatre pattes, tête élancée vers le ciel, les lunettes se casseront, le verre par terre étendra mon sang superficiel. On a dit "intellectuel". On a dit. On dit toujours. L'on ne fait toujours que dire. L'on dit . Nos âges sont des muscles dont on ne comprend pas le fonctionnement. Et mes mots, sont des bruits étouffés par d'autres mots. Ne sont que des mots de mots d'autres mots. Il y a une rumeur qui grince, une rumeur qui dit « tu es passé à côté de ta vie » et s'affichent des silhouettes. Le portrait d'Elodie plein de larmes, et ses seins beaux comme des yeux bleus. Il y a Marianne, que j'échoue toujours à retrouver. Qui me dit « vendredi, à l'hôtel, à Cergy » et j'annule à la dernière minute. Je ne lui ai pas dit « il y a trop de Marguerite dans Marianne, pas assez de liberté, je ne peux pas ». Je veux le corps, la peau, la tienne qui ruisselle de monts. J'aimerais savoir dire, comme eux. Comme lui, là, avec son oeil de guerre. J'aimerais savoir dire. L'esthétisme de la panique. La bousculade. L'échauffement. La sueur qu'on perd dans les couloirs, le sang qu'on récupère dans leurs porcelaines. Comme lui. Savoir dire que je suis. Nos confidences nagent au dessus de leurs têtes. J'aimerais savoir dire, parce qu'en disant, on dépasse les murmures. Et je suis trop fragile pour la main qui se courbe sous vos horloges. Comme eux, ceux qui parlent trop, ceux qui disent l'exhibition, la vulgarité, la banalité, la perversité. Ceux qui parlent trop. J'aimerais ta présence. Parler aussi. J'aimerais parler. J'aime le trop de nos veines. Et la fibre de tes nerfs. De quoi parle t-on. J'aimerais avoir l'idée de la violence. J'aimerais ne pas être si éloigné de toi. "On parle de toi. Là bas. Derrière les portes, derrière les volets, derrière les langues. Dans la bouche, on parle de toi. On dit que. On dit qu'on te. On dit des mots. On parle de toi, bon sang. On fait des mouvements derrière toi." Derrière leurs ombres, leurs corps existent, et leurs corps parlent de toi. Ils disent. Mais écoute-les. Arrête toi. Tu perds tes jambes, à trop courir. Tu éclabousses de terre. On dit, tu ne sais plus ton âge, ton âge moite, ton âge dans la nature, tu le perds, comme Il perd son chapeau, comme son crâne saigne. On dit que tu supprimes ce qui te dérange. Et un homme, dit devant d'autres hommes "Vous avez la couleur du coupable". J'aimerais dire, l'épuisement. « Vos gueules ». Le jour, il te faudra fermer les yeux. Pour voir les bêtes qui sont en eux, accroupies sur leurs peurs, les coudes qui s'enfoncent dans le ventre, la tête dans les mains, qui s'émiettent comme du sable mou. La seule hâche qui atteindra les murs ce sera ma langue cognée à tes lèvres. Comment faut-il faire. Comment ? Je vais sortir. Je vais bientôt sortir. J'attends. J'attends toujours que les rues vident les passants, que l'artère des cités se tarissent. J'attends. Il y a Tara. Qui patiente. Il y a Tara. Qui fait sonner mon téléphone, et j'aimerais tant que ce soit toi. Que je surprenne ta voix ivre, hésitante. Qui ne dise rien. Mais qui m'appelle, que ça me fasse comprendre, que tu penses à moi. Je cherche tout ce qui peut nuire à ma solitude. Je cherche le microbe qui la fera s'étouffer. En attendant, que tu appelles, je dois voir Tara. Je dois me consoler dans ses bras. Alexis disait « Quand je vois les filles de Jonathan, je ne comprends pas ». Il ne comprend pas. Les traits, la figure, il ne comprend pas mon odeur, il ne comprend pas mon visage, il ne comprend pas ce que l'insomnie colore de l'âme. Que ce qui m'embarasse c'est le vide, qu'Elodie, que Loriane, que toutes les belles aiment l'étranger dans moi. Je suis l'exotisme de la douleur. Mais appelle moi. Je t'en supplie. Appelle moi, en secret. Quand Tara me peindra les yeux. Appelle moi. Quand de l'autre côté du périphérique, ta bouche sera mouillée des billes d'alcool où tu les trompes, où les autres trempent. S'il et plaît, viens faire dire à la solitude, qu'elle est n'a pas à me tordre comme un père soûl. S'il te plaît. Embrasse moi, avec des pensées. Je crois, que je te dérange. Je crois même que je te fais un peu peur. Parce que, tu n'avais jamais senti ce parfum avant, ce parfum qui dure. Qu'on ne tire d'aucun flacon. Qui vient directement de l'essence, de la mer, et qui prend feu dans la caresse. Tara m'attend. Je dois y aller. Appelle moi. Rends moi la liberté, le goût du jour qui lève comme trop de levain dans le four du soleil. Sors moi des corps trempés, des ventres numides, du jus qui grince avant qu'il soit trop tard.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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