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23 mars 2011

Perso - Dans le jour je creuse encore la nuit. Et je dis "j'aimerais que ce soit le soir"

Mercredi, Il suffit toujours d'un détail, et peu importe lequel, il suffit
seulement d’un pigment pour que mon cœur s’empourpre, pour que mes bras se
crispent, pour qua ma tête tourne. Ma sensibilité est dérangée, complexe,
contradictoire. Dans des veines indifférenciées coulent un sang fragile,
venu d’artères vénéneuses. Dans mon corps s’affrontent le silence rieur et
la douleur sèche pour former ce visage de paradoxe. J’ai l’indifférence
amoureuse. Je sais que rien, ni personne, ne sent ce que moi, je crois
ressentir. Un jour, j'aurai mes propres mots, j'aurai mes paroles, j'aurai
mes cheveux, qui frotteront les séismes. Un jour, on comprendra, que ce
n'était pas des hallucinations, mais qu'il y a bien un renard, qui gémit,
dans le coin droit de mon œil gauche, qui gémit sur la poitrine de mes
cils, et qui se met à perdre l'équilibre à la moindre larme. Un jour, on
comprendra, peut-être pas n’importe qui, après tout.

Je ne sais rien des corps de l’Avenue de la Grande Armée. Parfois, j'en
croise un, qui m'est familier. Et alors, je l’évite. Les corps connus
m’embarrassent. Ils demandent toujours si mon coeur va bien. Mon coeur se
met parfois à s'agiter, à glousser, alors je comprends qu'il rit. Et je me
mets à rire aussi. A mon tour. Quand, certain que mon cheveu est défié, je
me mets à jouer. Je joue, je suis comédien, costume, je suis l'été, je
suis malade. Je me mets à jouer de cette couverture, et je souffre,
parfois, que l'intérieur de ce corps, soit orageux, affamé, calme, secret.
Je me mets, pour les regards de ce corps inconnu, à faire danser mes
entrailles dans un calme paisible et tragique, à sourire, timidement, à
faire des signes, à embrasser, à vivre, aimer, je me mets, à faire toutes
ces choses, en laissant, un soupçon du parfum qui règne dans mon ventre.
Quand, enfin, je sens, que le corps inconnu, se met à détourner les yeux,
je sais alors, qu'il a compris. Je sais qu'il a vu. Et je sais, qu'il a
su, qu'il ne pouvait rien y faire. Que c'était moi. Je sais, que je l'ai
découragée par mon silence, quand on m'écrit et que je fais celui qui n'y
comprend rien, qui répond sérieusement à des mots qui demandent, qui
attentent. Il y a des mots difficiles à prononcer. Facile à écrire. Il y a
des mots, horizontaux et immobiles. Mais aucun ne sont inoffensifs. Tu
vois, D., je ne t’écris pas, j’aurais trop peur de pouvoir t’atteindre, de
pouvoir me rendre, si je t’écrivais vraiment, que je te montrais, que je
disais, regarde maintenant, c’est ça une agonie, regarde encore, c’est ça
une douleur. De te dire, la guerre elle se vit tous les jours dans ma
peau, loin des livres d'Histoire, j'écris une alternative. J’aurais trop
peur de t’écrire, trop peur que tu puisses un jour où tes sens seront
fragiles, céder à la littérature et son corps d'angoisse. Je ne veux pas.
Tu sais être heureuse, ça se voit dans les baisers qui gercent dans ta
nuque, dans l'alcool qui sèche ts yeux t'empêche de mettre tes lentilles.
La littérature c’est l’interdit, la barrière rouillée où les ballons
d’enfant se percent, les ronces, la littérature, les chemins hors-piste,
on en revient différent. D. Je ne t’écris pas, je me contente de t’aimer,
et c’est déjà beaucoup de feu, de flammes, beaucoup d’incendies à regarder
défaire le monde, je te protège de moi-même. Si je t’écrivais, sûrement,
tu ne verrais rien, tu sourirais, tu dirais, c’est beau, mais tu
n’entrerais pas dans la littérature, tu continuerais à marcher toute
droite, toutep etite. Mais peut-être que si, tu entendrais le chant triste
qui entre dans les figues, et c’est ce peut-être insupportable qui
interdit à mes mots de franchir le store des conventions. Je ne veux pas
que ma lumière te tache. La lumière du risque. Ma lumière douloureuse,
épaisse comme du sang. Sûrement, tu ne peux pas m’aimer, mais peut-être
peux tu aimer les mots, et nous confondre les rimes et moi, nous sommes
presque jumeaux. Ils sont à peine plus vivants que moi. Alors, je ne
t’écris qu’ici, je tutoie ton absence, je déshonore ta présence. Je t’aime
toute entière, je te garde de la littérature. Mon silence-gantelet est ton
mantelet. J'ai le goût de l'arme cirée dans la bouche. C'est ta voix douce
D. "Ce sont les autres qui inventent nos peurs". J'apprends à tout voir,
j'apprends à tout entendre. J’ai peur que tu me dises "Tu fais vivre ta
propre vie en l'écrivant". Je cherche la forêt. Où embrasser tes
agissements. Je pourrais me mettre à genoux, et je n'en ai pas honte. Oui,
je te cherche. Mais quand tu approches, je veux partir, très loin, sous
d’autres ciels, quand je te vois dans tes habits noirs et que je
n’attendais pas, que j’avais donné rendez-vous à la musique à place des
Etats-Unis, et que tu arrives toute habillée de soies sombres et de
garçons amoureux, je veux partir hors de l’imprévu. J’espère que tu ne m’a
pas vu. Mon corps est recouvert de villes écarquillées de révolutions. La
colline sainte, où la révélation se fait, je sens l'archange Gabriel
piétinant mes rigueurs. J’espère que mon silence t’a faite détourner le
regard. Je suis un enfant, ce n’est pas pour rire. A 13 ans Marine était
l’amoureuse, Marine qui demande à Cyril, si je peux venir la voir,
derrière les algecos. A 13 ans, Marguerite m’avait appris l’amour, l’amour
adulte, vieux, l'amour des manies, des intentions, des gestes, des
colères. Je ne voulais pas voir Marine, je me disais "comment peut elle
vouloir les mêmes images, comment peut elle vouloir un corps, des yeux, un
regard dévissé, comment, pourquoi, veut-elle me faire crier, me faire
peur, mettre encore des cauchemars dans ma tête. Il n'y a plus de places
dans ma nuit pour les accueillir, les cauchemars en plus, la nuit n'est
pas assez longue pour souscrire à toutes mes larmes. Non. Non. Non.
Marine, je ne t’aime pas, c’est laid comme ils font les amoureux. Laiss-
moi retrouver des cris innocents comme des genoux écorchés, rieurs, où le
sang brille de graviers. Des cris de jeux. Je ne veux pas que tu vois ça"
Et pourtant, D. quelques minutes après, en te croisant dans le couloir des
arbres, j'ai aperçu dans un sourire des ailes de renards qui s'ébranlaient
dans la gencive du ciel. Une dent de lait.

Il y a des gens, qui en lisant, ce qui se passe ici, ont dit : "…" je n’ai
pas entendu. Pourtant, je sais que je peux porter à confusion, mais mon
coeur, est certainement, bien plus, du côté des cratères vivants. Et bien,
que je ne puisse écrire autrement, que je continue à parler de silences,
de D., ou des douleurs, de cette manière, que je continue à vivre dans
cette marre, et bien, qu'il soit bien clair, que je ne pense pas avoir de
maladies. Et que ça ne regarde personne.

J'aime bien profaner les bruits intérieurs de mon corps. Parfois, je me
bouche les oreilles rien que pour les écouter résonner.

Je pense qu'il y a des corps, qui peuvent prendre la forme folle de pleine
lune, et qu'il y'en d'autres, qui sont fous de nature.


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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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