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11 août 2013

N'être au monde qu'une chanson passée

Oui. Je suis comme ça. Les mains tachées de feu
Un volcan pour rire

Ma voix arrachée de l'écorce terrestre
Du noyau brûlant, du langage paniqué
Prononce des mots de fièvre
Et d'angoisse



Abandonnez par pitié ce port de tête instable, cet air souvent que vous prenez comme si vous n'étiez au monde que pour passer. Solitude, peste de notre siècle, épidémie mentale. J'ai vu dans tous vos yeux mes épouvantes et je connais je crois le tremblement de vos nerfs, le murmure comme une prière païenne au lever des cauchemars. La neige fanée, rosée étrange des paniques, coule sur le front ; à cette heure des aubes et des ombres, la saison la pire, le froid mortel comme un adieu, hante la vie. 

Mais c'est toujours la solitude arrangée de miroirs, augmentée de reflets, ces pauvres Narcisse sans danger -une bosse contre l'eau dure du psyché.
La lumière contrefaite des amours qui ne sont pas toi (et les deux premières lettres d'AMour, ton prénom pris au piège des diffractions), drôles de bougies ces corps froids, lumière glacée, plus inquiétante parfois que la nuit enfantine.

En ta présence
Hurler
Hurler
Passer sur les lèvres amantes
Les morceaux épais
Le métal dur
La pierre sèche
De la vie
Ces formes connues
De ferveur



Vous parlez de vous comme muni d'un pouvoir incroyable, mais votre pouvoir immense c'est le sable inutile des déserts.
La lumière imbécile des cages d'escalier, l'alcool et la voix aiguë.
La nuit à pas bruyants il vous semble entendre des mots d'amour. Des paroles hurlées. Vous dites. De vos gorges enrouées. Vous prononcez l'angine blanche. On appellerait HURLER cet appel au secours ? HURLER. ?
Vos voix me paraissent le cri des gibiers traqués. Un coin d'ombre et de chaleur et vous le nommez Amour. J'ai nommé moi aussi ces caves insalubres, ces déserts sensibles, ces flaches d'eau croupies, j'ai nommé moi aussi les ombres de ces lieux du nom, oh prenez pitié, d'amour. Je prenais un râle d'égorgé et le claquement des fouets pour l'Opéra. Ah, je croyais reconnaître dans le faux accord des muscles, le point incandescent du langage. Qu'était-ce ? Du temps perdu. Et le temps perdu porte des prénoms oubliés, des initiales mal effacées -les rides de plus tard.

(sur le visage des vieillards se déchiffrent des prénoms enlacés, les caractères du temps perdu)


Jadis les cailloux trouvés dans le noir sentaient bons le chant des fleurs recluses
Mais aujourd'hui est un champ de parfum, un grand ciel et toute la
Nuit
Entrecoupée de foudre
Et de mer heurtée

(comme on se souvient des mensonges du temps passé ; ces marques inconnues dans l'argile sèche, ces miroirs de plâtre, ce monde de verre brisé, de douleurs apprises par coeur et récitées le souffle court. Un mauvais livre vaut mieux que ces amourettes)

Vous êtes seuls. Seuls dans la décadence et seuls dans la peur. Seuls seuls, seuls, seuls dans le grand vide des mots, dans la soif féroce des images. 
La poésie tombe d'un autre ciel ;
En orage de grêle

Mais pauvres bourreaux, le "JE" par vous traîné à la torture. 
Votre narcissisme étroit, blasphème 
On l'entend aimer le
Reflet d'un miroir de poche


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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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