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15 août 2013

A l'horizon, ., ton image

J'exige les baisers cruels
jamais offerts
ou
Si parfois, peut-être, dans une vie à ce point oubliée
Qu'en se penchant pour y voir
La nuque se tourne, douloureuse et
La vue vient à manquer

Des baisers
d'il y a si longtemps
Qu'on ne s'en souvient plus que par les
Photographies

 

L'eau chante dans la bouilloire, l'expression te ressemble, elle a ton âge
Et le percolateur (ou l'amour) t'est aussi familier qu'à moi-même
Le café instantané

Le temps a emporté les nuits de ta jeunesse
Hors du monde et de ta mémoire
Hors du monde et de ta mémoire
Tes nuits démolies, démodées
Ont été emportées par le temps.


Tandis qu'en moi
L'inspiration
monte, monte comme une nuit vengée, un crépuscule sauvage
Les crocs du fauve dans le langage
La grande carcasse du ciel
La crinière tachée
de mélancolie parfois
De grêle et de fleurs demain.

 

Ici, le sang s'arrête un instant. Tout à l'heure, autrement métamorphosé, il reprendra l'histoire. 
Tout à l'heure, les mots paraissaient la mauvaise herbe d'une mémoire, la pierre effritée des vies trop longues, les mots semblaient...mais
Les voilà changés par la maladie ; la mauvaise saison débute où tout se change en désert. Une suffocation. La toux tonne dans tout l'acte et les tuberculeux, en retard, enfuis du sanatorium prennent la place vide du choeur. Enfin, de la musique.

 

 

Je reconnais ton odeur et je remonte la piste avec les doigts mais déjà tu te méprends tu imagines à mon geste je ne sais quelle intention
frivole
comme si une
Caresse maladroitement
Prononcée
déliait mes phalanges

Tu imagines mon doigt parcourant l'espace entre nous
A la recherche d'une réalité
D'un de ces débris,
un mot de tendresse
le langage cal-
-caire
Tu imagines tout ceci
Parce qu'un jour tu m'as entendu
Demander le retour de mon enfance partie dans je ne sais quelle foule
Avec mes premières dents
Tu m'as entendu demander les gestes de la sensation
Pure
Tu as cru tout comprendre
De mon vouloir des baisers cruels
Mais je les exige exaucés par des lèvres
De drame
Une bouche
Tendrement bleuïe par la marée
des songes
je veux cet instant de toi
Où tes paupières changent
en la pierre
Stricte des Morts

J'aime l'odeur dans tes yeux, cette pourriture extrême qu'on appelle
L'âme humaine
Une eau bénite
Dans une Eglise déserte


et toi accroupie dans ce silence lointain, toi dans cette nef sans bruit,
tu n'entends pas le froissement de mes os contre l'idée de tes mains
Tu n'entends pas ma prière sans cesse interrompue par l'aube
Ni la nuit errante, pourchasée par le jour.


J'ai suivi ton parfum jusqu'en

La fin étrange du monde

Cet endroit de miroir, infranchissable
Eau close à la force, la colère et toutes les chaleurs
A l'infini encore je bute sur l'ombre de moi-même
Reflet de vivre
Triste reliquat d'exister
Un "Je" manqué.

 

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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