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14 novembre 2014

J'ai inventé le feu en frottant ma vie à ta vie.

Pourquoi la vérité 

C'est si beau pourtant la vie à contre jour
A rebours des sentiers tapis de pas
Si beau là-bas où le jour hésite longtemps
sur des formes informulees
J'aime la lumière quand elle joue à mourir Dans 
les cheveux des vêpres. 

La nuit en soi il faut la défendre
Par les fourrés
L'ombre semée 
Le secret éclos 
Il faut défendre la nuit que je porte
Eglise jaillie des marées
gluante d'âmes et d'algues
L'Abîme me suit à la trace
Remonte le fil éparpillé des doigts 
Presque
Des je t'aime gâchés 
l'abîme arbre déraciné
marchant, vénéneux, à ma rencontre
Ah puits où je suis englouti
Je perds le compte des jours et l'écume d'être
On croirait...
des mains ferventes
Un chapelet de sanglots
Combien de temps déjà la pierre froide la roche engourdie
Combien de temps la poulie et la chair à vif des larmes
Combien de temps
Sans langage d'homme
Ce coeur noir cette foudre piégée 
Et toujours remuante à chercher de la poitrine l'issue de secours 
Toujours a recommencer ah son chemin on dit un pouls la décharge électrique le tonnerre l'orage du thorax
J'ai inventé le feu
En frottant mes os
A tes os
Précipice de mon je gouffre des paroles 
Je sombre je sombre
O obscurité
obscurité sans nom voix ni visage ob-
obscure contrée de moi-même 
obscurcie six fois
Exil du chant et du cri 
le langage du très tard
Paroles
des fétiches aux dents aiguës 
Aux poitrines brodées des meurtres
statues creusées dans le minuit glacé 
mortes presque comme des hommes. 
avant que n'entrent en fonction le bien le mal
nous parlions le miroitement et le torrent
nous parlions le bois et l'éclat
nous parlions la vie primordiale 
nous parlions notre regard Étincelle 
Mystère que je suis à l'heure de prières 
Je sombre je sombre
Dans le noir expirant 
L'ombre agonie 
Penchée 
Tordue
Comme un saule au 
Parfum parfum du soir des marais salants des baptêmes des plèvres traversées
Et tu ne veux avancer dans cette nuit là
La jungle détrempée Sur elle 
Les maladies arc-boutées 
Sans memoire sans remède sans sym-
-ptôme 
Que ce mauve aux paupières 
Comme un coup de couteau mal entré dans la chair 
Et ta langue a l'odeur de toutes les femmes La peau
Ce parfum de chiendent 
Puanteur des baisers sans amour 
Un crachât
Un mégot 
Tout ce qui n'est pas toi.
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Commentaires
O
Réponds-lui je crois...
Répondre
H
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Pouvez-vous répondre à mon courriel. Je suis très intéressé par vos poèmes et aimerais en discuter avec vous.<br /> <br /> <br /> <br /> Recevez l'expression de mes sentiments distingués<br /> <br /> <br /> <br /> Hervé POUSSIER
Répondre
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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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