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8 février 2017

Pervers Narcissique ou Poème à Thèse

C'est un homme-monstre centaure du temps d'ici dur et cruel
qui jamais ne marche et choisit plutôt le mouvement piétiner
avec ses bottes cloutées toi il t'écrase miette d'enfant areuh
toi ce presque rien raboté une table de menuisier copeaux de
bois tu t'uses vite et plus vite encore tu passes devant le miroir
pour éviter ton image pâlie ta lèvre sèche et tes yeux tes yeux
je ne peux pas dire le souvenir des coups la nuit le jour la peur
bien ancrée profonde dans toi la peur double de l'effroi tu me
rappelles moi-même dans le noir six ans pas un bruit le bois
soudain grince et moi j'imagine j'imagine avec la peur la même
que toi aujourd'hui la mort maladroite venant pour maman
trébuche la mort sur elle en toi plus lente à se diffuser
toi transparente tremblante préfigure un masque mortuaire

 

qu'importe la violence si la force est bien la force qui
brûle dans la nuit ce qui traîne alentour d'elle la force qui soi fait
débris de soi qu'importe qu'importe les profondeurs le monde
la tête l'ego torturés waterboardés Guantamo de ces jours ci
le bonheur plus jamais poudre de Je tu n'existeras plus jamais
comme avant tu dis ça va si l'on te demande ce n'est pas
si terrible les injures on s'y fait au fond on le mérite on vaut quoi
griffée par le vent usée par les insultes on ne valait rien au départ
exister fut-ce contre le poing dur trouver sa cause dans la
force qui opprime sous
la botte qui terrasse


on échappe jamais à ce boum-boum dans la nuit aux marques
sur la peau un jour prisonnier durs à ronger ces barreaux
dur à creuser ta cellule s'évader pourquoi faire dehors pareil
se refaire une identité tu passerais au commissariat à la préfecture
pour te rendre à nouveau officielle mais tu trembles on t'a fichée la peur
profonde en toi la peur tu éviterais dans la nuit les lieux de ta joie
tu te dis tant pis restons là ça passera c'est comme tout un orage
d'homme c'est tout tu attends à la fenêtre demain le soleil
demain le mois de mai mais rien ne vient quand rien ne
peut fleurir


Ca ne peut pas cesser cette grêle ce givre toujours sur ta peau
toi de moins en moins à peine humaine je te croise dans la rue
tu ressembles à la morte que tu seras bientôt je crois
fantôme je te traverse frissonant belle ombre
souvenir dans la vie

Rien à faire observer de plus loin en plus loin la chute le bruit
d'un corps au contact de l'eau abandonnant sa vie lestée d'une
pierre lourde tu dureras dure et froide jusqu'à ta propre extinction
la fuite peut-être si tu te lèves un matin en affrontant le miroir
tout le temps perdu pour tous les autres désormais le regard cruel
un air d'animal traqué à vie furieux blessé l'animal dans le piège
la nuit insomniaque quand à la porte tu crois reconnaître les coups
sur ton ventre


moi non-christ sinon les boucles et ce goût de Marie-Madeleine
les jours que mes pas trop longtemps s'enfoncent dans la boue
puis le sang je regarde ce carnage le beau gâchis un être humain
mis au supplice la roue pour l'âme rouée l'âme qui gémit me fait
mal jusqu'ici dans ma nuit à moi si je devine la tienne se compose
de sortes d'étoiles contractées bientôt mortes minuscules trou
noir tout à l'heure j'ai peur pour toi je bois un verre de whisky
j'oublie je sors je danse ce n'est pas si grave qu'il me faut ma vie
au gibet la suspendre espérant dans le sacrifice de soi sauver
déjà l'étrangère

on ne transmue la force l'égoïsme le mal à force de prières
dieu le diable même chose qui sont la force l'égoïsme le mal
s'indiffèrent en riant jouent à la belote qui perd gagne
personne ne change jamais au mieux on accroît ce que l'on porte
on s'aggrave mais jamais autrement constitués même squelette
mêmes yeux même nez même bouche même cri

 

 

Allez

Bonne nuit

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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