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24 avril 2023

rôder haut.

La mort continue de rôder


J’ai cru un moment que je tirais certains droits de cette mort lente

à venir
Je me trompais.
Je croyais aussi que la douleur extrême 

conférait 

comme une tolérance

que qui crie sans morphine

on le pardonne

on ne le pardonne pas

dit l’assourdie

je n’ai pas à endurer ou après tout pourquoi

les tympans brisées

si dehors, dehors entendez

les oiseaux chantent le printemps naît oui

s’il y a la grande lumière dehors

pourquoi pourquoi vivre recluse

 


Ca fait mal.
Ca.
Je crois c’est la chose bizarre, un peu

 

Le rapport bizarre à l’engagement qui ne devient pas, plus inconditionnel.
Que la vie

la survie

la douleur

ne rendent pas inconditionnel
Là ça heurte, cet endroit où il y avait comme une clause

elle ne savait pas du genre les clauses en petits caractères

dans la langue contractuelle

que si ça changeait par trop alors l’engagement précédemment pris ne tenait plus

alors que même justement c’est à cause de ce changement

que l’engagement devrait durer plus devrait 

le changement une grande bourrasque près du vide

une grande bourrasque 

alors j’heurte les récifs la falaise 

mail

s’affermir

mieux

 

Marie-Anaïs distinguait entre les femmes et les hommes que les premières tendaient à se sacrifier davantage quand les crises survenaient, que les devoirs envers les autres les fragiles auxquels elles étaient liées, elles les tenaient à leur propre détriment

moi je croyais que mourir presque ou quasi c’était assez

avant qu’on me dise

c’est du chantage

je me demande si sur la pierre tombale on peut écrire ceci

chantage. 

 

à la fin moi je tiens mon devoir envers moi 

mal

ça fait

mal

 

je croyais moi je sais pas que si à la fin vraiment ta douleur elle naissait de quoi

un mensonge un grand mensonge et un peu de vérité celle ci comme vérité bien connue d’avant de loin avant

tu croyais que tu avais des droits

parce que tu les employais pour la survie

mais ce n’était pas le cas

puis les excuses

la litanie d’excuses

je ne veux pas dire

des excuses présentées

du pardon demandé

non

les prétextes

 

je ne savais pas que dans la douleur la pire au fond de la nuit torture

encore il fallait faire attention aux autres si l’on voulait être protégé

si la bête torturée

le lion captif

dans sa cage étroite

mord la main qui le nourrit

le lion la bête mal dressée

il faut la laisser

à sa cage

à sa mort

 

oui

il n’avait qu’à être sage le lion 

qu’on voulait aider

le sale lion avec ses plaies partout

qui sentent mauvais

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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