rôder haut.
La mort continue de rôder
J’ai cru un moment que je tirais certains droits de cette mort lente
à venir
Je me trompais.
Je croyais aussi que la douleur extrême
conférait
comme une tolérance
que qui crie sans morphine
on le pardonne
on ne le pardonne pas
dit l’assourdie
je n’ai pas à endurer ou après tout pourquoi
les tympans brisées
si dehors, dehors entendez
les oiseaux chantent le printemps naît oui
s’il y a la grande lumière dehors
pourquoi pourquoi vivre recluse
Ca fait mal.
Ca.
Je crois c’est la chose bizarre, un peu
Le rapport bizarre à l’engagement qui ne devient pas, plus inconditionnel.
Que la vie
la survie
la douleur
ne rendent pas inconditionnel
Là ça heurte, cet endroit où il y avait comme une clause
elle ne savait pas du genre les clauses en petits caractères
dans la langue contractuelle
que si ça changeait par trop alors l’engagement précédemment pris ne tenait plus
alors que même justement c’est à cause de ce changement
que l’engagement devrait durer plus devrait
le changement une grande bourrasque près du vide
une grande bourrasque
alors j’heurte les récifs la falaise
s’affermir
mieux
Marie-Anaïs distinguait entre les femmes et les hommes que les premières tendaient à se sacrifier davantage quand les crises survenaient, que les devoirs envers les autres les fragiles auxquels elles étaient liées, elles les tenaient à leur propre détriment
moi je croyais que mourir presque ou quasi c’était assez
avant qu’on me dise
c’est du chantage
je me demande si sur la pierre tombale on peut écrire ceci
chantage.
à la fin moi je tiens mon devoir envers moi
mal
ça fait
mal
je croyais moi je sais pas que si à la fin vraiment ta douleur elle naissait de quoi
un mensonge un grand mensonge et un peu de vérité celle ci comme vérité bien connue d’avant de loin avant
tu croyais que tu avais des droits
parce que tu les employais pour la survie
mais ce n’était pas le cas
puis les excuses
la litanie d’excuses
je ne veux pas dire
des excuses présentées
du pardon demandé
non
les prétextes
je ne savais pas que dans la douleur la pire au fond de la nuit torture
encore il fallait faire attention aux autres si l’on voulait être protégé
si la bête torturée
le lion captif
dans sa cage étroite
mord la main qui le nourrit
le lion la bête mal dressée
il faut la laisser
à sa cage
à sa mort
oui
il n’avait qu’à être sage le lion
qu’on voulait aider
le sale lion avec ses plaies partout
qui sentent mauvais