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2 mai 2023

Tu gagnes la réalité

Je déteste lorsque des gens disent du mal de Marie-Anaïs, un peu comme, la plupart d’entre nous, détestons que d’autres critiquent nos parents. Ce privilège nous est réservé parce qu’il contient tendresse et profondeur. Notre lien singulier avec ces personnes permet l’expression acrimonieuse parce qu’elle ne se limite pas à ces protestations. Les pires, même, parents, nous détestons souvent que d’autres se mêlent à notre haine ou, plus petitement, moins rare heureusement, à nos colères.


Il en va ainsi de Marie-Anaïs pour moi, si moi je peux pester contre elle c’est en raison d’une histoire passée, d’une connaissance mutuelle, de tout un monde muet, presque, minuscule pour les autres que je le peux. Quiconque s’y aventure, transgresse, selon moi, disant à côté, disant mal. S’aventurer dans ces critiques jamais ne me réjouit et, chaque fois, qu’importe que la réduction suive une mienne diminution, je m’insurge et la défend. Toujours, ça commence par, c’est plus compliqué et s’achève dans un demi-éloge ou, même, jusqu’à l’élégie. A ces moments là le pénible s’efface, comme une coque dure se détache, comme la bogue piquante délaisse la châtaigne sucrée. Elle réapparaît dans sa forme plus complète, composée, aussi, de ce qui en elle périt et fait périr, elle s’étend, humaine, humaine…triste pensée tant cette qualité, depuis longtemps maintenant, m’est déniée par qui agit inhumain.

Lorsque je sais, aujourd’hui, les choses, impies disons même, qui lui sont adressées, une colère, une autre sorte de colère, monte en moi. Froide et triste, elle porte le massacre. Ces intrus, mauvais, boiteux, handicapés, qui de leur inaptitude à vivre, à jouir, à sentir, se crispent sur leurs chaises immobiles, parce que désormais, après réflexion, je sais que, l’horrible personne, m’envoyant ces mails horribles, trop bien documentés, c’est toi la mutilée, en Inde nous dirions que les dieux t’ont maudit ou que le diable investissait ton être, je veux bien me faire hindouiste une seconde.
 
Dire, pour nuire ou me préserver, du mal de Marie-Anaïs, a ceci de sain, qu’il arrache les inutiles lambris, les dépôts poussiéreux de cette vie, en ce moment, effondrée, ces fantômes qui coulent de toutes les toitures. Elle se rétablit au lieu de perdre sa réalité, la regagne. Ceci, c’est mon terrain privé, défense d’entrer, jonathan méchant mord mort.

D’une façon étrange, je déteste, aussi, moins bien entendu, que l’on critique Marine devant moi. R. s’en étonnait à cause des mots durs à son endroit ici. Comme déjà dit, mais l’amnésie est devenue religion et celle-ci pratiquée par des intégristes, elle se trouve la cible de ce qu’elle est la messagère que je connais et, celle-ci, toujours subit les foudres du récipiendaire. Ce dont je la blâme est plus fin, plus complexe que ce que les autres entendent. Des gens que nous aimons nous ne pouvons endurer les défauts vils, ici, la lâcheté qui pourtant, comme je l’écrivais avant, se justifie millement, chez elle, et qui seulement, cause tant et tant de dégâts, qu’elle devient insupportable. Pourtant, ma colère contre elle, n’appartient pas au régime qu’il semble, je ne la méprise pas, elle ne se place pas en-dessous de moi, dans mes représentations. Alors quand M. me dit je l’ai toujours su que c’était une connasse mais vous m’écoutiez pas je ne le supporte pas et me surprends, moi-même, à expliquer, son pourquoi qui, étonnant, est un pourquoi légitime. Je me tiens sur un fil complexe, une toile d’araignées où chaque fil menace toujours de céder sous mon poids et mes mouvements de pestiféré.


Il n’empêche, que Marie-Anaïs, jusqu’au bout la veuille protéger, quand l’abîme par elle ouvert, sa part trop violente de mensonges, me blessait. Elle seule pouvait la conspuer, pour moi, pour acter, ensemble, que, définitivement, entre ce que je disais et ce qu’on rapportait, ce que je disais était la vérité.

Mais personne que moi n’en peut adresser le reproche à Marie-Anaïs. 

 

J’aurais aimé, pour tous les gens qui n’y pouvaient rien, faire quelque chose et, faire, pourtant, encore et toujours, au mieux, c’était se taire et attendre, ce que je ne pouvais pas par nature, par folie. 

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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