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3 mai 2023

arrêtons là

texte à retoucher

(à parler à chanter)

 

demeure cet immense pourquoi, le drame de l'incompréhensible, comme si, naissant, bouches cousues, nous devions aux autres avant tout l’aiguille sans le mot.
au commencement était la rouille. 

j'ai débuté trop bas, il y a longtemps, qu'importe que ce fut il y a longtemps, cette bassesse, toute son horreur, inaudible, aujourd’hui
tout le monde ignore la vérité
sans elle
nulle justice
sans elle
nulle réparation
ce champ de ruines
peuplé de douloureux
équarris
qui voulait assister à cette scène
de bataille personne ne gagne
quelques uns meurent.

moi, après le bas, il y eut le loin un mois de narration infernale
trop loin

disent nombre d'amis.

hier L., aussi, épuisait, me l'écrivait, résigné.
dans ce noir complet
du trop loin
au-delà de la lumière où vivent les poissons
spectres troglodytes
je bougeais mal
violent

Tout casse
réduit à l’état de brute
il ne me restait que ça
je promulguais

loin, trop loin, trop de l'infinie litanie m'hypnotisant moi-même d'inscrire ici

des noms sans terme ces noms

murs fragiles où monde horrible

je vivais

lieu insalubre

toiture percée les noms,

joints rafistoleurs à changer

toutes les heures

apparaissant vos noms trois fois par jour parfois

M., la non aquatique, se demande encore sûrement ce qu'elle foutait là

le sait aussi un peu 

le méritait tout aussi peu
personne ne méritait rien
de ce qui advint
ni moi.

 

un oeil pour un oeil et le monde finit borgne

Je crois le dicton rapporte

la violence je le vois

n'appelle que plus de violence

et quelques uns, quelques unes

tentent de mettre fin à la folie
et paient de leurs nuits la tâche
inutile
ceux là presque les plus fous
ces sages exorcistes

cette hallucination toujours pire

trop moi aussi embarqué par survie

c'est vrai moi vigie montant en haut du mat

puis
voulant apercevoir la terre loin là-bas je croyais voir
la terre
quand j’appelais la boue
le marécage
toujours plus
du bourdonnement gluant
meurtrier
un essaim affamé

je croyais rendre
la monnaie de la pièce
sans rien rendre que
du pire me mettant
plus bas nous ne savions plus
qui maintenant
entraînait dans la chute l’autre
et la chute continuait

tous les films tous les contes

savoirs populaires

posent la même morale

la vengeance ne sert personne

ni celui qui l'exerce ni celui qui la subit

elle réduit un peu plus en miettes
la vie
après elle il ne reste rien

vengé, sûrement, perdant tout sens à cette énergie gaspillée nous trouverions tous d’autres proies à cette violence pratiquée maintenant avec trop de savoir pour ne pas être employée à de nouvelles fins voilà bien l’horreur de la vengeance laissant, comme un mauvais plaisir, frustré douloureusement, celui qui croit la satisfaire, le tuant ou le faisant tueur
les deux
il faut les fuir également
je tuais
sans savoir
que je tuais
m’aveuglant
dans cette nuit noire et muette
où je m’enfonçais
d’abord où je me sentais poussé
où de mon pas sûr et inquiet
ensuite de mon propre chef j’avançais
recueillant dans l’obscurité
un pouvoir malheureux
ici dispensé avec rage
d’abord je l’admets ce ne fut pas avec rage
désespoir commandait
nécessitait aussi
je survivais par ce cri poussé
mais comment guérir d’une plaie
par le hurlement continu
j’écorche ma voix

j’assourdis
on entend plus que la haine
à quoi on répond
par un mélange aussi
de haine
et
de peur

 

vengeance

 

je tente de l'abolir en moi

à votre tour aussi d'emprunter cette voie

pour la sauvegarde de tous
je n’y attends personne, ce n’est pas à ma rencontre
qu’il faudra venir
mon sort solitaire exilé je l’accepte quand il n’est que mon sort
que la sentence prononcée corresponde
à ce qui est sus
ce qu’elle a dit

les excuses que je croyais mériter je n’en veux plus
voilà ce que je cède jusqu’où j’abandonne
pour vous je le sais ça ne vaut toujours rien
celui là qu’est ce qu’il exige vous dîtes
la justice celle que vous pensiez incarner
quand vous l’écorchiez
oui je renonce à ce dont pourtant je suis sûr
j’avais droit par réciproque

il me faut le silence pour accueillir cette parole que j’attends
en 2020 je l’ai dit dans ma langue tortueuse insuffisante
je le disais déjà

le pardon ne peut s’encombrer de fioritures

sans quoi il ressemble encore

comme celui rédigé 2020

à l’ironie

 

j’aimerais tant que chacun et chacune maintenant médite et le fasse seul
sans ce que néfastes les autres pénètrent et perturbent ce recueillement sans quoi
comme un feu mal éteint le mégot jeté en plein été
dans la forêt fausse des landes
pourrait reprendre l’incendie malgré toutes les prudences
je ne demande rien pour moi
trop de souffrances inutiles et les sauveurs
caillassés ne comprenant pas pourquoi
sous leur lance d’incendie
pleuvent les pierres
foule aveugle lapide
tout

si j’écris encore désormais ce sera le deuil ou plus que le deuil la guérison ce chemin emprunté j’écrirai la purge sans violence ni colère les coups secouant l’outre empoisonné pour la vider de son mauvais poison je ne l’abandonne pas au hasard il faut le courage de l’expugner.

je vais mieux.

certains m’aident
certaines m’aident

pitié à vous pitié pour vous mêmes et aux autres vous mêmes.

il me reste quelque chose à endurer
qui me regarde
la regarde
j’attends
depuis le début
j’attendais
avant
le massacre ce carnage inutile
de noms répandus comme sur le champ de bataille
des cadavres toujours remisés
sortant de terre pour retourner mourir
au secours cette horreur quelle horreur

 

s’il y eût des méchants je vous laisse bien me jeter parmi le foin et le fumier.
ne m’y jetez pas sans décompte
vos mots vos gestes vos faits
tout ce qui empirait

 

personne ne doit marcher à ma rencontre

mon sort, ce sort, je l'accepte, depuis le début

je l'accepte lui en entier je ne l’accepte pas au-delà

pas dans le trop
ce loin
que d’autres parcoururent à mon côté
se bousculant
qui encore demeure dans ce noir
il est temps d’en sortir

pour que le reste
la seule chose importante pour elle
enfin puisse s’accomplir
j’attends
surtout
j’entendrai
je l’avais jurée à M-A
de cette parole je ne me défie pas. 

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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